Financial Afrique - La Mauritanie occupe la première place dans les classements régionaux africains et arabes pour la liberté de la presse, selon le rapport 2024 de Reporters Sans Frontières.

En un an, ce pays charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest a grimpé de la 86ème à la 33ème place mondiale grâce, rapporte l’Agence Mauritanie d’Information (AMI), aux réformes entreprises depuis l’accession au pouvoir du Président Mohamed Ould Cheikh Ghazouani en 2019.

Depuis la dépénalisation des délits de presse en 2011, les journalistes travaillent dans un environnement moins oppressif, mais financièrement précaire, précise RSF qui base son classement sur des indicateurs politiques, économiques, législatifs, sociaux et sécuritaires.

La définition de la liberté de la presse utilisée par RSF et son panel d’experts pour compiler l’Indice est la suivante : « La liberté de la presse est définie comme la capacité des journalistes, en tant qu’individus et collectifs, à sélectionner, produire et diffuser des informations dans l’intérêt public, indépendamment de toute interférence politique, économique, légale et sociale, et en l’absence de menaces pour leur sécurité physique et mentale. »

La Mauritanie engrange un score de 74,2 points, arrivant devant la Namibie ( 34e avec 74,16 points). Derrière ces deux pays, les mieux classés ont pour nom Les Seychelles (37e), l’Afrique du Sud (38e), le Cap-Vert (41e), le Ghana (50e), la Côte d’Ivoire (53e), le Gabon (56e), Maurice (57e), Gambie (58e), le Liberia (60e ).

Le Bénin est 89e et le Sénégal, vitrine démocratique de l’Afrique de l’Ouest, est relégué au 94e rang.

Ce classement place la Norvège à la première position avec un score de 91,89 points, suivie du Danemark (89,8 points) et de la Suéde (88,32 points). La France pointe au 21e rang avec 78,65 points, soit mieux que l’Italie (46e) ou encore les Etats-Unis (55e).

L’Érythrée ferme ce classement de 180 pays, faisant pire que la Corée du Nord, l’Afghanistan et la Syrie.