20-01-2015 07:45 - Dispersion violente du sit-in de soutien aux dirigeants de IRA et Kawtal [PhotoReportage]
300 à 400 personnes ont répondu ce matin (lundi 19 janvier) a l’appel au sit-in de protestation devant le ministère de la justice a Nouakchott. Un appel lancé par « le MANIFESTE (MITHAG) pour les droits politiques, économiques et sociaux des Haratine au sein d’une Mauritanie unie, égalitaire et réconciliée avec elle-même » pour protester contre « le verdict inique du tribunal de Rosso contre les dirigeants de IRA et de KOWTHAL. » Il s’agit de Biram Ould Dah Ould Abeid, Brahim Oud Bilal (respectivement président et vice président de IRA Mauritanie) et Djybi Sow, président de Kawtal.
Les manifestants n’ont guère eu le temps de se regrouper devant le portail du ministère de la justice. Ils ont été repoussés à coup de matraques et grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre. Trois a quatre personnes dont le président de SOS Esclaves, Boubacar Ould Messoud ont été blessé.
Un jeune, visage tuméfié, raconte comment « il a été malmené » par les forces de l’ordre. Mohamed Val Ould Hendeya, Coordinateur du manifeste témoigne : « Nous avons appelé a un sit-in de protestation contre le verdict inique du tribunal de Rosso.
Vers 10 heures 45, les policiers ont chargé le premier groupe de manifestants… » Nous avons seulement voulu faire ce sit-in et nous disperser pacifiquement après avoir exprimé notre indignation et notre rejet de ce verdict politique prononcé contre les dirigeant de IRA et Kawtal. » Les manifestants étaient a une centaine de mètres du ministère de la justice face aux policiers.
Ould Hendeya, entouré de militants de l’IRA, poursuit : « nous voulons manifester pacifiquement, c’est un droit garantie par la République, par la constitution. Quand il y a un régime d’exception qui porte les vêtements de la démocratie, voila ce que ça donne, on empêche les citoyens de s’exprimer. »
Lundi 19 janvier, devant le palais de justice de Nouakchott, il y avait seulement 300 a 400 manifestants. Un nombre loin très loin de la foule qui a marché le 29 avril 2014 pour les droits politiques, économiques et sociaux des haratani. Une marche qui avait été organisée par le Manifeste.
Le RFD s’est dit indigné par « la répression de manifestants pacifiques.»