25-01-2015 16:33 - La Mauritanie : un pays malade, son mal gangrène
Kiffa News - Par métaphore la Mauritanie ressemble aujourd'hui à un homme qui ne s'est jamais préoccupé de son de son état de santé ou du moins le négligeait.
Et ses récurrentes rechutes, il les compense par des antalgiques sans prendre la peine de se faire un bilan ou se diagnostiquer pour conjurer réellement le mal dont il souffre. Ce sexagénaire à l'état où il se trouve actuellement est rongé par la gangrène qui se manifeste à tous les niveaux.
Voila la Mauritanie telle qu'elle se présente aujourd'hui. Certains me reprocheraient peut être d'avoir une vision trop pessimiste des choses, mais je ne serai pas du moins de ceux qui se couchent sur les oreillers et dire que tout va bien et qu'il n'y a pas lieu de s'inquiéter sur la Mauritanie. Oui j'assume mon pessimisme mais pas dans un sens catégorique mais plutôt méthodologique.
Vaut mieux prévenir que guérir. Oui j'assume mon pessimisme, étant un citoyen lambda qui quotidiennement, entend, côtoie et vois ses concitoyens cloisonnés, méfiants les uns les autres, haineux entre eux, ayant toujours dans l'esprit la phobie que la mèche peut prendre feu à tout moment.
Il faut oser le dire sans euphémisme aucun, que notre unité nationale n'a jamais été aussi mise à mal que de nos jours. Je ne m'exprime pas pour plaire ou déplaire, je ne suis ni opposant ni applaudissant, mais tout simplement un humble citoyen éploré par la situation de son pays.
Tant de l'intérieur que de l'extérieur, le pays est sous une double menace. Je ne rentre pas dans les détails justifiant cette menace, je me limiterai plutôt à des remarques que je partagerai avec mes lecteurs compatriotes, aux intègres à ceux qui se soucient jalousement de l'avenir de ce pays. A ceux ci, je leur dit de méditer un peu le sort des certains pays aujourd'hui, qui naguère étaient forts et plus stables que le notre.
La Libye, le Yémen, la Syrie compléments détruits, la Tunisie et l'Egypte qui se cherchent encore. Pourquoi sont-ils devenus ainsi ? Parce tout simplement 'on n'a pas su gérer à temps les choses qu'on avait laissé pourrir. Notre pays peut il à l'état actuel de déliquescence social supporter les secousses, surtout dans un contexte régional trouble, le Mali, l'affaire du Sahara et la Libye tous en proie à la menace terroriste qui se rétrécit comme peau de chagrin sur la Mauritanie.
A tous ces paramètres, la sagesse doit se prévaloir à résoudre pacifiquement nos problèmes pendant qu'il est encore tant. Mais esquiver toujours les choses serait fatal un jour. Et quand le désordre et le cahot règnent, il n'y aura plus de revendications à faire, plus de privilèges à préserver, plus de gouvernants et de gouvernés tout le monde est perdant quand le pays bascule dans l'anarchie.
Nous devons tous s'atteler à éviter un tel scenario à notre pays et à agir et agir vite, car des égarés de tous bords veulent pousser le pays vers l'irréparable, barrons leur la route. Bâtissons une nation où règne la justice l'équité et l'égalité. Préservons cette quiétude, havre de paix qui caractérise notre pays par un dialogue social inclusif à même de le faire sortir du marasme. Il n'est jamais trop tard d'agir dans le bon sens.
Au temps de mes études à la faculté, un de mes professeurs français me disait un jour, vous savez pourquoi j'aime votre pays, parce que c'est un pays de silence. Cette phrase très poétique, garde-t-elle aujourd'hui tout son sens?
Harouna cissé