29-05-2015 07:30 - Congrès de Hatem : Consécration du Faucon

 Congrès de Hatem : Consécration du Faucon

RMI Biladi - Le parti Hatem, la formation politique de Saleh Ould Hanena, a tenu, vendredi dernier, au palais des congrès, les assises de son second congrès ordinaire. Un moment important dans la vie de n’importe quel parti. Surtout en Mauritanie où rares sont les formations politiques qui se foutent de la tenue régulière de leurs assises.

Mais ce congrès n’apporte strictement rien de nouveau à la formation Hatem qui demeure dominée par son fondateur et président, Saleh Ould Hanena. La salle principale du palais des congrès est archi comble cet après midi du vendredi 22 mai.

Le parti Hatem y tenait les assises de son deuxième congrès. Beaucoup de monde, particulièrement de jeunes gens, ont fait le déplacement pour célébrer l’événement. A l’entrée du palais, le président du parti recevait personnellement ses invités de marque.

Parmi ceux-ci, on note la présence d’un représentant du mouvement islamiste palestinien Hamas, venu de l’autre bout de la ‘’nation arabe’’ pour assister à la fête des hatemistes très sensibles à tout ce qui est arabe. D’ailleurs, l’une des principales revendications mentionnées dans le discours d’ouverture de Ould Hanena se rapporte à l’officialisation de la langue arabe dans le pays où ses citoyens, a-t-il dit, ‘’continuent de recevoir leurs factures d’électricité rédigées en langue française’’.
Autre invité étranger du parti de Saleh: un député malien. En plus d’être originaire d’un pays frère et voisin, l’élu malien est arabisant et a prononcé son discours dans la langue du Coran. Ce qui a beaucoup plu à l’assistance…

A côté des invités étrangers, il y avait des invités nationaux de marque qui ont répondu à l’appel de Hatem. Les anciens présidents, Sidi Ould Cheikh Abdallahi et Ely Ould Mohamed Vall figuraient au premier rang. Il y avait également les présidents et représentants des partis membres du FNDU. En plus du président du parti Al Vadila et président en exercice des partis de la majorité, Ethmane Ould Cheikh Edi Al Maali.

Au cours de la cérémonie d’ouverture du congrès, les organisateurs ont projeté un film qui trace la vie du parti qui a vu le jour en 2005 à la faveur du putsch qui a déposé Ould Taya et élargi ceux qui allaient devenir ses principaux dirigeants qui croupissaient en prison ou vivaient en exil. Commença alors l’aventure de Hatem.

Fils d’un putsch…

L’histoire du parti Hatem se confond avec celle de son président et fondateur, Saleh Ould Hanena. Un homme entré dans l’histoire politique du pays de manière intempestive un certain matin du 8 juin 2003. C’est un ancien officier de l’armée nationale, chassé de la grande muette deux années plus tôt pour tentative de putsch et converti depuis en taximan, qui a réussi à ébranler le régime de Ould Taya qui a présidé aux destinées du pays pendant vingt un ans.

Son coup a échoué mais a considérablement affaibli le système de Ould Taya qui allait s’effondrer, à la faveur d’une révolution de palais, le 3 août 2005, qui porta Ely Ould Mohamed Vall et le CMJD (Conseil pour la justice et la démocratie) aux commandes du pays.

Les nouveaux maitres de la Mauritanie décidèrent de libérer les prisonniers politiques dont les plus connus n’étaient autres que les Cavaliers du Changement. C‘est-à-dire Saleh et toute la clique du 8 juin 2003.

Une fois sortis de prison, les anciens cavaliers du changement, qui jouissent à l’époque d’une grande sympathie au sein de l’opinion, décident d’entrer dans la vie civile et fondent le parti Hatem dont la présidence est confiée au plus connu, plus politique et plus ambitieux du groupe : Saleh Ould Hanena.

Dix années après le lancement de Hatem, presque tous ses fondateurs l’ont quitté. Ou plutôt ont divorcé d’avec son patron Saleh Ould Hanena qui continue de voguer, contre vents et marées, sur la scène politique où il a pu ménager un espace ou une place propre à lui.

Mélange d’islamisme et de nationalisme arabe, Saleh n’a apparemment pas oublié qu’il fut un militaire. Il brandit, de temps à autre, à priori pour les besoins d’émissions télévisées, sa tenue militaire qu’il conserve jalousement chez lui. Est-il complètement converti dans l’action politique ou rêve-t-il toujours de conquérir le pouvoir par les armes ? La question mérite d’être posée…

Amine Lazrag



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Commentaires (1)

  • MOHABEN (H) 29/05/2015 09:03 X

    Ce jour du 08 juin, inoubliable y a pas que taya seulement, un étudiant qui était à la cité universitaire qui était aussi le champs de bataille des dababe a laissé un gros truc dans sa chambre. Je suis venu à son secours il m'a dit de ne dire à personne. C'est un grand cadre maintenant qui doit porter plainte à hanana.