Nouakchott Info - Malgré la campagne de pulvérisation menée tambour battant début septembre par les autorités compétentes, les moustiques continuent leur offensive de plus belle et pullulent dans tous les coins et recoins de la capitale, soumettant ainsi les habitants de la ville de Nouakchott à un calvaire qui devient de plus en plus insupportable.

En effet, l’anophèle a fini d’élire domicile dans ce fief idéal qu’est la capitale mauritanienne qui, avec ses étendues d’eaux polluées et de décharges sauvages situées au beau milieu des habitations, constitue un havre de paix pour ces redoutables insectes qui poursuivent leur carnage au sein de populations pauvres et abandonnées à leur triste sort.

La canicule aidant, les moustiques qui se reproduisent à une vitesse grand V, maintiennent la pression et les malades se pressent devant les portes des hôpitaux et autres centres de santé qui, le plus souvent n’ont pas grand-chose à leur offrir, exception faite des plus solvables, cette espèce en voie de disparition, dans un pays où la grande majorité des habitants tire le diable par la queue et a du mal à survivre au jour le jour du fait de la faiblesse-voire l’inexistence -d’un pouvoir d’achat et d’une hausse vertigineuse des prix due à un libéralisme sauvage cautionnée par les dirigeants en place.

Des populations qui sont donc à plaindre face à un pouvoir qui ne leur offre pas grand-chose. Comment en effet un gouvernement qui ne peut même pas remporter une guerre contre les moustiques qui assiègent sa capitale pourrait-il remporter la guerre contre le sous-développement ?

Bakari Guèye