08-10-2015 06:18 - Ely compare le pouvoir d’Aziz à "un petit régime putschiste" qui ferme les yeux sur les recrutements de Daech en Mauritanie [Audio]
Daech recrute aujourd’hui dans les villages mauritaniens et les autorités sont en train de fermer les yeux parce qu’elles sont incapables d’affronter cette situation-là , a affirmé mercredi l’ancien président du Haut Conseil d’Etat, Ely Ould Mohamed Vall.
Le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz "n’a pas la capacité sécuritaire opérationnelle" pour faire face à ces recrutements et "il (le régime d’Aziz) le sait", a fait valoir Ely Ould Mohamed Vall sur la radio RFI. "C’est un régime putschiste et il craint le moindre soubresaut. Il craint le moindre affrontement de quiconque", a ajouté l’ancien directeur général de la sûreté nationale.
Selon lui, il n’y a plus d’Etat en Mauritanie. "Aujourd’hui, tout le monde se réfugie dans le sectarisme, le tribalisme. Cela prouve quoi. Cela prouve qu’il n’y a plus d’Etat et que personne n’a plus aucune confiance à ce qui se fait dans ce pays-là ", juge Ely Ould Mohamed Vall.
- Modification de la Constitution -
Estimant que Ould Abdel Aziz chercherait à tout prix de modifier la Constitution, l’ancien Chef d’Etat de la transition de 2005-2007 a souligné que les agissements de l’actuel président de la République "tendent à faire croire d’une manière ou d’une autre que la Constitution sera modifiée pour que le pouvoir puisse continuer dans l’avenir que ce soit à travers une tentative de révision du nombre de mandat présidentiel ou que ce soit à travers une tentative de vider le pouvoir du Président vers le Premier Ministre".
"Le Chef de rébellion de 2008 (Mohamed Ould Abdel Aziz, Ndlr) refuse systématiquement toute solution politique", rappelle Ely Ould Mohamed Vall, soulignant que l’actuel Chef d’Etat "essaie de gagner du temps et de préparer autre chose que ce qu’il déclare".
Par rapport à la dissolution du BASEP demandée par le FNDU, "ce qui se passe au Burkina Faso prouve le bien-fondé d’aborder cette question d’une manière ou d’une autre", a-t-il estimé. "Je pense que quelqu’un qui est de bonne foi n’a pas à refuser de discuter de ce genre de problème", ajoute Ely Ould Mohamed Vall.
(©Cridem / 08 Octobre 2015)