04-03-2016 17:16 - La Mauritanie institue une Journée nationale de lutte contre l'esclavage

TV5 Monde - La Mauritanie a institué une Journée nationale de lutte contre l'esclavage qui sera célébrée chaque année le 6 mars pour contribuer à éradiquer ce phénomène qui perdure dans le pays en dépit de son abolition depuis plus de 30 ans, a annoncé vendredi l'Agence mauritanienne d'information AMI.

Le conseil des ministres réuni jeudi a adopté un "projet de décret instituant une Journée nationale de lutte contre les pratiques esclavagistes", indique le gouvernement dans un communiqué publié par l'AMI.

Un haut fonctionnaire familier de ces questions a affirmé à l'AFP que "cette journée sera commémorée tous les 6 mars", date à laquelle la Mauritanie a adopté en 2014 une "feuille de route pour l'éradication de l'esclavage", élaborée avec l'appui de l'ONU.

"En principe, cette journée sera observée pour la première fois dimanche prochain", a ajouté ce haut fonctionnaire, sans plus de détails.

En annonçant l'adoption de la feuille de route pour l'éradication de l'esclavage, le gouvernement mauritanien avait expliqué que ce plan avait été élaboré sur la base de "recommandations" de la rapporteuse spéciale de l'ONU sur les formes contemporaines d'esclavage, Gulnara Shahinian.

Il "porte sur la mise en oeuvre de 29 recommandations touchant à des domaines juridiques, économiques et sociaux en vue d'élargir la lutte et la sensibilisation autour de l'éradication des séquelles de l'esclavage", avait-il expliqué.

En 2015, la Mauritanie avait adopté une nouvelle loi faisant de l'esclavage un "crime contre l'humanité", réprimé par des peines allant jusqu'à à 20 ans de prison ferme, contre cinq à dix ans auparavant.

Fin 2015, elle a annoncé la création de trois cours criminelles spécialisées en matière de lutte contre l'esclavage, qui siègeront à Nouakchott, Néma (sud-est) et Nouadhibou (extrême nord-ouest), chacune ayant compétence pour les régions voisines.

Officiellement, l'esclavage a été aboli en 1981 dans ce pays de 3,8 millions d'habitants d'origine arabo-berbère - les Maures - et d'Afrique subsaharienne - les Négro-Africains.

Mais le phénomène persiste, selon des ONG, notamment sous la forme de cession gratuite par les descendants d'esclaves d'une partie de leur récolte à leurs maîtres traditionnels.

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Commentaires (6)

wakhty (H) 08/03/2016 09:57

Le racisme ronge beaucoup plus dans ce pays que l'esclavage , en plus ce le seul pays au monde ou la Natalité augment et le nombre de la population diminie . On été à l'independance 2,8 Million quant le Senegal etait à 4 Million et le Mali 6 Million . Le Senegal passe à presque 12 Million et le Mali presque 17 Million , la pauvre RIM est encore à moins de 4 million . . .
Boloumbal (H) 07/03/2016 07:42

Mort de rire vraiment ! Dans la pratique, cela voudrait dire "on a institué un jour de repos" sur 365 pour les esclaves en Mauritanie? C'est peut être bien une belle avancée. En effet, dans 3650 jours, ils auront peut être 10 jours de repos/an ! Vive la République !
Dangerous (H) 04/03/2016 20:20

Au vu de ce qui se passe, le gouverne-ment n'est pas fiable et son Président est petit par rapport à la situation, c'est honteux
duroowo (H) 04/03/2016 18:07

tout ca c'est des folklor des journees de reconciliation des journees d'abolition le peuple mauritanien ne sont pas des idiots comme leur government. La solution est simple faire sortir Birama et travail avec tout le monde pour mettre en prison les gens qui violent la loi uine chose tres simple. Mais par ce que l'homme noir a des serieux probleme dans ce pays ce ca. La patience a des limites la pression est insupportable!!!!
bady (H) 04/03/2016 18:00

voici une nouvelle venue au moment de la visite de BANKIMOUN, elle est à saluée par tout ce beau peuple et personne ne revera un jour sans avoir ce souvenir que le president AZIZ a laissé pour notre mauritanité et donc, ...
SAF-B.F.L. (F) 04/03/2016 17:25

NO! C'est une DÉCENNIE qu'il nous faudrait et sensibiliser 24/24 - 7/7 la population pour venir à bout de cette abomination qu'est l'esclavage qui n'est aboli que sur le papier. Mais sur le terrain la réalité est autre.