12-05-2016 18:45 - Archives Etat Civil de Kaédi : les habitants accusent, le Hakem récuse

Archives Etat Civil de Kaédi : les habitants accusent, le Hakem récuse

«Nous avons été surpris, dans la journée du 11 mai, de trouver jetées dans les rues, aux alentours de la préfecture, des archives du RANVEC (recensement national a vocation d’état civil) de 1998 », a déclaré un habitant de Kaédi, une ville située à environ 400 kilomètres de Nouakchott.

«Quand les gens ont des problèmes d’enrôlement, de recensement pour l’état civil biométrique, ils vont chercher leurs copies de recensement de 1998 à la préfecture, ce sont ces copies qui ont été jetées », dit la même source.

Les habitants de la Capitale du Gorgol accusent le préfet Isselkou Ould Mohamed Sghair qui a été affecté dans cette ville, il y a quelques mois. Ces habitants, selon notre source, « envisagent de manifester contre la destruction de ces archives. »

Nous avons contacté le Hakem de Kaédi. Il a déclaré qu’au niveau de la préfecture, il y a une réorganisation des archives pour plus d’ordre. « Nous avons sélectionné toutes les archives utiles pour les ordonner afin de faciliter le travail », a dit le Hakem.

Isselkou Ould Mohamed Sghair a expliqué qu’il y avait dans les dossiers des demandes de recensement de personnes déjà recensées… et que tout est enregistré sur ordinateur pour faciliter la recherche. Pour les nouveaux candidats à l’enrôlement, il leur est demandé, a dit le Hakem, « de fournir les noms de personnes qui se sont recensées en même temps qu’elles. »

Le Hakem a dit avec insistance que tous les documents utiles ont été sélectionnés et classés.

©Cridem 2016





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Commentaires (4)

  • nemahaidara (F) 13/05/2016 18:17 X

    Il y'a longtemps que les préfets d'hier , hakeem d'aujourd'hui, se comportent en colon au sud. Je connais un hakeem de Sélibaby qui a détruit tout l'état civil de Sélibaby de 1958 à 1984. Allez dans les archives , ou ce qui en tient lieu vous n'aurez jamais acte de naissance , certificat de décès etc... Nos papas , maman n'existent pas , ils ne sont jamais nés. Cela c'est le forfait de ce hakeem de la République. Notre pays est gangrené par la haine et le racisme qui s'exprime aussi par des décision iniques tels l'exigence d'une CNIpour les enfants candidats à l'entrée en sixième. Ils ont beau installé le népotisme , le racisme partout , nos enfants résistent , donc il ne reste plus qu'à les exclure de fait . Je ne sais pas si ce qui s'est passé à Kaedi est semblable à ce qui a déjà été fait à Sélibaby , si c'est le cas ce n'est que du déjà vu ...

  • melanine (H) 13/05/2016 09:23 X

    Si les faits sont avérés l’auteur doit être quelqu’un de la base classe et de personnalité zéro il doit être aussi poursuit par les notables de la ville de kaedi par une plainte sur x personne pour qu’il soit puni serverement. Mais l’auteur a du oublié que même s'il brûle les archives d’état civil des populations du sud ça ne changera rien sur notre identité des populations d’autochtone de ce pays. C’est ne pas le fait de bruler ou de jeter les archives à la poubelle qui peuvent changer la nationalité et l’identité d’un sudiste ou autre. Dans ce pays on se connait tous et il faut savoir que nous ne sont pas encore dans un état nation au sens vrai du terme nous sommes jusqu'à présent entrain de se débrouiller dans l’ignorance totale et du racisme communautaire pour former un état, même le faux recensement biométrique qu’on voit actuellement sera un jour gommé tout est possible dans ce gouvernement dépourvu des bonnes règles déontologiques. C’EST NOUS MEME QUI FAISONS NOTRE IDENTITE ET NOTRE NATIONALITE PAS UN PREFET OU GOUVERNEUR QUI VIENT DE LA BROUSE.

  • Yarba F.A.G. (H) 12/05/2016 22:31 X

    Un pays peut supporter les pires calamités et s’en remettre. Les livres peuvent être brûlés ou perdus, on pourra toujours, pour la plupart, les acquérir à nouveau. Les bâtiments peuvent être détruits, on pourra toujours en reconstruire d’autres. Par contre, il n’y a pas de marchés où on peut acheter ses propres archives. Quand on les perd, c’est pour toujours. Les archives de l’état civil font partie des rares documents administratifs qui ne doivent jamais être détruits « ad vita aeternam ». Si ce que vous dites est vrai, dites au Préfet que même les pays, technologiquement les plus avancés, conservent tous leurs registres d’état civil. Il ne peut pas invoquer les archives numériques dont la conservation est soumise à des contraintes qu’il ne peut pas imaginer. Ou tout simplement dites lui que la réglementation mauritanienne lui interdit formellement de détruire des archives publiques. Peut-être qu’il ne le sait pas comme beaucoup de nos citoyens. Le décret n° 68.294 du 15 octobre 1968 portant création et organisation de la direction des archives nationales stipule : « Article 14. Sans le visa des archives nationales, il est interdit aux ministères, aux régions et aux départements et tout autre organisme public et semi-public de détruire des documents autres que les papiers dits . (par « papier dit de corbeille » il faut entendre principalement les brouillons de lettres et d’autres documents) Article 17 Sont à conserver définitivement : - tous les documents antérieurs à 1960 - toutes les pièces qui peuvent servir à établir un droit. - tous les documents qui présentent ou peuvent acquérir un intérêt historique. (dans le deuxième item de l’article 17 : « l’établissement d’un droit » peut profiter aussi bien à l’Etat qu’aux citoyens).

  • Ibadou (H) 12/05/2016 20:19 X

    Des Hakem comme en terre étrangère ! Il faut retrouver les coupables de cet acte ignoble et les punir. Déjà que vous avez divisé gravement notre peuple par la parcimonie de cet enrôlement, voilà que les puissances du mal poursuivent leur action d'élimination systématique d'une partie de la population mauritanienne. Nous l'avons signalé depuis des années en invitant l'État de mettre en lieux sûrs les archives qui sont d'importance capitale dans un pays comme la Mauritanie où il se pose un grave problème de cohabitation des Nations.