29-07-2016 09:12 - Affaire Zeïni : le rapport du médecin toujours attendu

Affaire Zeïni : le rapport du médecin toujours attendu

Le Calame - Nous relations, il y a quelque temps en ces mêmes colonnes, l’exhumation du cadavre du jeune Zeïni ould El Khalifa, pour subir une autopsie. C’était le 25 Juin. Son père et son oncle maternel avaient été conviés par les autorités à assister au processus.

Mais beaucoup s’interrogent encore, aujourd’hui : que s’est-il passé exactement, après que la dépouille du jeune homme fut placée dans l’ambulance qui la conduisit à l’hôpital Cheikh Hamed de Boutilimit ? Flash-back sur des faits dûment avérés.

A bord du véhicule, El Khalifa le père du défunt, son oncle maternel, Mohamed ould Ahmed Zayd, deux policiers et deux gendarmes.

« J’ai déjà réalisé plusieurs constats sur des cadavres découverts tardivement. Ils se décomposent, en général, après trois à quatre jours, avant même d’être enterrés. C’est la première fois que j’en vois un intact, malgré vingt-six jours sous terre », lance un des gendarmes. « Ce jeune homme est certainement un martyr », ajoute un policier. « Je vous prends à témoins pour transmettre ce que vous avez vu à l’opinion publique car on prétend qu’il s’est suicidé », s’émeut El Khalifa.

Arrivés à l’hôpital, on débarque le cadavre à la morgue où seuls le père et les deux médecins légistes, dont le français Laurent Martil, exerçant à Nantes, sont autorisés à entrer. Les membres de la commission d’enquête et les autorités restent dans l’enceinte de l’hôpital, pris d’assaut par une énorme foule de curieux. Vers seize heures, l’autopsie prend fin et l’on remet le cadavre aux siens. Des gendarmes escortent le convoi funèbre jusqu’au cimetière. Lors de la remise du corps en tombe, quelqu’un aurait pris des photos par téléphone. Elles n’ont été publiées que récemment, sur divers sites électroniques d’information. L’image qui avait circulé, sur les réseaux sociaux, le jour de l’exhumation du cadavre, était celle d’un autre cadavre.

Le légiste repart, les échantillons restent

Le docteur Laurent Martil a emmené, avec lui, plusieurs échantillons relevés sur le cadavre. Il compte les analyser en France où il doit repartir le soir-même. De retour à Nouakchott, il passe au Palais de justice, avant d’aller dresser son constat sur la scène du décès, au domicile de la jeune Mariem mint Bok, à l’îlot C. Puis il s’entretient, longuement, avec le directeur du Centre hospitalier national. A vingt-deux heures, il est à l’aéroport pour embarquer vers la France. Tout semble donc se passer correctement.

Les parents de la victime et l’opinion publique sont soulagés : quelques jours encore et les résultats de l’autopsie tomberont, élucidant l’affaire. On est curieux et assoiffé de connaître, enfin, la réalité des faits. Mais deux semaines passent, sans nouvelles. Trois jours plus tard, une rumeur se répand, comme quoi les fameux échantillons seraient restés en Mauritanie, malgré l’avis de la famille du défunt !

Le collectif des avocats de la victime s’adresse alors au Parquet. On finit par apprendre que, suite à des pressions exercées par l’autre partie, celui-ci a en effet interdit, au médecin français, d’emmener les échantillons avec lui ! Maître Moctar ould Leïli, l’avocat de Mariem mint Bok, a obtenu qu’on garde les échantillons jusqu'à une date ultérieure, pour on ne sait quelle raison. El Khalifa formule, alors, une demande de contre-expertise, se déclarant prêt à la financer à ses propres frais, mais sa demande est rejetée par le Parquet.

Finalement, ce n’est que le samedi 16 Juillet que les échantillons sont expédiés, par courrier express, à Nantes. Depuis, l’opinion publique et les proches de feu Zeïni s’impatientent. Certains pensent que le rapport de Laurent Martil serait déjà connu des autorités. Mais celles-ci, préoccupées par le Sommet arabe, s’évertueraient à le garder secret. Craindrait-on un retentissant scandale ?

Mosy



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 2
Lus : 2294

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (2)

  • zelimkhan2 (H) 29/07/2016 17:27 X

    @ a. Bennan Arrêtez vos délires. Il y a bien plus érudits que ce jeune qui ont pourri comme toute matière organique. Des saints ont pourri et bien plus même. Alors, n'essayez pas de saler la viande d'âne. Elle restera immangeable.

  • a.bennan (H) 29/07/2016 14:21 X

    L'etat intact de son corps ne peu s'expliquer que par sa maitrise totale du Coran.