Journal Le terroir - La Banque Africaine de Développement (BAD) a choisi une dizaine de communes rurales dans notre pays frappées durement par la pauvreté qui vont bénéficier d’un projet intitulé : "Renforcement de la Résilience à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnel au Sahel".

En Mauritanie, c’est notre compatriote Baba O Hmoyede alias Sy Baba qui le coordonne ce projet qui vise à réduire les risques et les vulnérabilités structurelles tout en renforçant la résilience des ménages ruraux pauvres et très pauvres à mieux faire face aux effets du changement climatique.

C’est en 2015 que les activités du projet ont démarré dans notre après la signature d’un protocole de don entre le gouvernement de la RIM et la BAD. L’objectif du projet 1 du programme est de contribuer à la réduction de la pauvreté et l’amélioration de la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Mauritanie.

Entre autres objectifs spécifiques de ce projet, on peur retenir : l’accroissement sur une base durable la productivité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques au sahel ; l’amélioration des services sociaux de base ; le développement des infrastructures de transformation et de commercialisation ; le renforcement de la capacité d’intervention des institutions publiques, privés, et communautaires du secteur agricoles, l’amélioration de la production et de la productivité des systèmes halieutiques ; la promotion du commerce et de l’intégration régionale.

Dans ce cadre les communes de N’Beîkan Soudoud, El Gidiya (Tagant), Kankossa, El Ghaîra (Assaba), Rosso, Tékane, (Trarza) Dar El Avia, Dar El Barka, (Brakna), Azguilim ont été retenues pour bénéficier de ce programme qui sera exécuté en partenariat avec le gouvernement, des sociétés et bureaux d’études privées et la participation des bénéficiaires.

L’an dernier, le P2RS a procédé à la distribution 205 ovins et de 212 caprins en faveur de couches vulnérables dans les différentes localités des communes de Dar El Avia, de Rosso rural et de Tékane. Ces bêtes sont équipées de boucles reconnaissables avec des puces électroniques. Des animaux choisis par des vétérinaires du Ministère de l’Elevage et qui seront redistribuées après leur reproduction à d’autres ménages.

D’ici la fin de la première phase du projet prévu en 2020, le projet compte réaliser l’aménagement de 1400 ha et 11 barrages hydro agricoles, 25 magasins de stockage de produits alimentaires, 3 centres de santé 2 mini laiteries, 3 centres d’alphabétisation, 20 plate formes multifonctionnels, 3 marchés ruraux, 4 forages, 8 puits, 5 parcs de vaccination, 5 aires d’abattage, de la pisciculture, de l’agroforesterie, un appui à 10 groupements féminins, l’aviculture, l’amélioration de l’habitat rural, le renforcement des collectivités locales avec des formations, le soutien en matériel logistiques et informatique, la distribution de 30 motos pour le pour les activités du projet accordées à la délégation du Ministère de l’Agriculture, accompagné d’un important programme de formation, d’emploi des jeunes et des femmes, des AGR, le tout dans le cadre de 11 conventions avec les ministères concernés par ce programme.

Le coordonnateur du programme en Mauritanie est en tournée dans les communes rurales et dans ce cadre il a tenu une réunion dans la journée du 25 octobre 2016 avec les bénéficiaires au siège de la mairie à Dar El Avia en présence du maire de cette commune Oumar O Badieyne. Les responsables de ce programme ont échangé avec les bénéficiaires autour des activités en cours d’exécution. Les participants ont donné leur avis sur les activités annoncées par Habiboullah O Herim et Ousmane Gaye.

A l’unanimité des présents, ils ont non seulement exprimé leur satisfaction à l’égard de ce programme mais ils ont formulé une requête auprès des responsables de ce programme et qui consiste celle-là à construire un collège pour la commune de Dar El Avia afin de mettre fin au calvaire des élèves. A en croire Cheikh Tidjani O Bleîl, un notable de la localité, les élèves de cette commune sont obligés d’aller jusqu’à Boghé sur 18 kilomètres ou à Sarandogou ou à Dar Salam Wodabé distant le 1er de 8 kilomètres et le 2ème de 16 kilomètres. Le taux de déperdition avoisine les 70% selon lui. Une situation à laquelle, les responsables du projet ont pris note et se sont engagés à œuvrer pour trouver une solution avec le ministère.

La mission va continuer à Dar El Barka, Tékane et Rosso pour tenir la même réunion avec les bénéficiaires dans ces communes.

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