25-02-2017 19:00 - L'ONU s'inquiète d'un éventuel 4e mandat de Nkurunziza au Burundi

L'ONU s'inquiète d'un éventuel 4e mandat de Nkurunziza au Burundi

VOA Afrique - Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'inquiète de propos récents du président burundais Pierre Nkurunziza évoquant la possibilité de briguer un quatrième mandat, dans un rapport.

Pierre Nkurunziza a annoncé fin décembre qu'il pourrait à nouveau se représenter en 2020, "si le peuple le demande", laissant craindre que la crise née de sa réélection en 2015 à un troisième mandat controversé ne se prolonge durablement.

Dans un rapport présenté au Conseil de sécurité jeudi, le chef de l'ONU se dit "très préoccupé" par ces déclarations.

Cela "risquerait d'intensifier la crise et de saper les efforts collectifs en vue d'une solution durable", écrit Antonio Guterres.

Le chef de l'ONU s'inquiète notamment du rôle grandissant des milices Imbonerakure, la ligue des jeunes du parti au pouvoir, accusées d'exactions, et souligne que les plus de 200 cas de disparitions forcées recensées depuis octobre sont "particulièrement préoccupants".

La milice "contribue à donner un sentiment d'insécurité et à créer un climat de peur", poursuit-il.

Ce rapport a été envoyé aux membres du Conseil de sécurité après l'adoption d'une résolution en juillet autorisant le déploiement de 228 policiers de l'ONU au Burundi. Bujumbura s'oppose au déploiement de cette force.

L'ambassadeur burundais auprès des Nations unies, Albert Shingiro, a rejeté vendredi ces conclusions, dénonçant un "rapport biaisé" et influencé par le désir de "vengeance" de l'émissaire de l'ONU dans le pays, Jamal Benomar, dont le Burundi a demandé le remplacement.

Albert Shingiro a dit à l'AFP être "très surpris" que le chef de l'ONU se soucie du nombre de mandats de Pierre Nkurunziza "quand plusieurs présidents un peu partout en Afrique et ailleurs sont à leurs 4e, 5e, 6e, 7e mandats sans que la même préoccupation soit évoquée".

Le Conseil de sécurité a repoussé au mois de mars une réunion sur le Burundi prévue cette semaine.

Les violences déclenchées en avril 2015 par la décision du président Nkurunziza de se représenter pour un troisième mandat ont fait plusieurs centaines de morts.

Près de 390.000 habitants ont fuit le pays. Ce chiffre devrait dépasser les 500.000 en 2017, selon l'ONU.

Avec AFP



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Source : VOA Afrique
Commentaires : 1
Lus : 959

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (1)

  • Safalbe (H) 25/02/2017 20:26 X

    Meme si son acte de vouloir s'eterniser au pouvoir est condamnable, il faut lui reconnaitre son courage et sa ténacité. Mais pouquoi lui et pas Sassou n'Guesso, Bouteflika en Algérie, les monarques du golfe, etc......