26-04-2017 10:35 - Un blogueur mauritanien condamné à mort bientôt rejugé

Un blogueur mauritanien condamné à mort bientôt rejugé

Le Monde - Ould Mkhaïtir avait posté en 2014 des textes qui critiquaient le prophète Mahomet. Son sort est devenu un enjeu politique en Mauritanie. L’imbroglio politico-religieux qui a transformé en cauchemar la vie du blogueur mauritanien Mohamed Cheikh Ould Mohamed, connu dans son pays et parmi les défenseurs des droits humains sous le nom d’Ould Mkhaïtir, touche-t-il à sa fin ?

Le cas de cet homme de 35 ans, condamné à mort en 2014 pour des écrits jugés apostats, et emprisonné depuis, devrait être une nouvelle fois examiné « d’ici à la fin du mois », espère son avocat, Mohamed Ould Moïne, qui veut croire à sa libération.

Ould Mkhaïtir s’est attiré les foudres de pratiquement tout ce que la République islamique de Mauritanie compte de savants religieux après la publication d’un texte sur son blog, en 2014. L’intention du jeune Mauritanien – fils d’un fonctionnaire de Nouadhibou, une ville côtière située dans le nord-ouest du pays – n’était pas d’attaquer l’islam.

Sa cible était la société mauritanienne figée dans le tribalisme, organisée selon un système de castes qui ne dit pas son nom mais pèse considérablement sur le destin des Mauritaniens dès leur naissance. En l’occurrence, Ould Mkhaïtir est un forgeron, l’une des plus basses castes d’une société dominée par les Maures et traumatisée par les conséquences de l’esclavagisme, voire de sa survivance, malgré son abolition tardive en 1981.

« Jeune forgeron spéculatif »

Pour appuyer sa démonstration, le jeune homme contestait des décisions prises par le prophète Mahomet et ses compagnons durant les guerres saintes. Ce fut son erreur. « Mkhaïtir, jeune forgeron spéculatif, cherchait dans la contestation de l’ordre établi son remède, sans grand bagage théologique, a ainsi plaidé son avocat.

C’est un texte frivole [qui] grouille d’allégations, voire de cynisme »,
résumait-il en 2016 devant les juges pour atténuer la portée de ce document.



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Commentaires (2)

  • mystere1 (F) 26/04/2017 12:19 X

    Qu’on le juge une bonne fois pour toute, s’il refuse de se repentir, la loi dans ce cas, le condamne pour un long temps, sinon toute personne est fautive, alors chacun(e) a une seconde chance, à part cela, ce n’était pas utile dans l’article d’ironiser sur son appartenance sociale, c’est des sottises de la société, être de telle ou telle caste, ou bien être de telle race ou religion, ne sont que des futilités sociales, féodalisés par la gente humaine en générale, alors qu’on oublie tous qu’on est des êtres Adamiens, c’est de là-bas que l’on regarde la source, sinon personne ne s’égarerait du Chemin Divin pour écouter ce que les démons sataniques nous commèrent dans les oreilles et nous parlent dans les cœurs afin que nous nous disloquons, alors que tous, nous devions être une famille humaine vivant en harmonie dans cette planète résidentielle terrestre, qui n’est qu’éphémère.

  • jakuza (H) 26/04/2017 11:30 X

    Il aurait fallu exécuter la sentence de mort en 2014 ou ... libérer ce jeune homme maintenant! En effet, si quatre ans plus tard, en 2017, ce dossier reste pendant, et comment qu'il pend!, cela signifie que la majorité des mauritaniens n'ont pas adhéré aux thèses d'une accusation sous pression des partisans de l'occire!