21-05-2017 15:10 - Mauritanie. Tout va mal : se laisser faire ou se mobiliser contre le fatalisme ?

Mauritanie. Tout va mal : se laisser faire ou se mobiliser contre le fatalisme ?

OCVIDH - Au moment où les restrictions aux libertés individuelles et collectives se précisent à une vitesse exponentielle en Mauritanie, le fatalisme, la soumission, l’insouciance ou l’abdication au système dictatorial par nos populations commencent à inquiéter plus d’une personne.

En effet, le mouvement abolitionniste IRA avait trouvé la faille du système mais le pouvoir vient de lui opposer une série d’obstacles et de pressions afin de le rendre amorphe, ainsi réduire ces nuisances et son aura à l’échelon national et international.

Le 1er Mai passé, le Secrétaire Général chargé des relations extérieures du mouvement de l’IRA Mr Balla Touré et son coordinateur à la communication Mr Samba Diagana plus d’autres du bureau se sont rendus dans la région du Guidimakha dans le sud du pays dans le but d’accueillir le Président Biram Ould Dah Ould Abeid de retour en tournée internationale,

malheureusement nos autorités administratives locales manifestement sous les ordres du pouvoir despote de Nouakchott, ont maintenu la délégation en garde à vue pendant 24 heures au commissariat de Ghabou puis les intéressés ont été conduits sous escorte jusqu’à Nouachott le 03 Mai 2017. Une entorse à la liberté de circuler librement pourtant garantie par la « constitution » Mauritanienne souvent bafouée par les tenants du pouvoir en l’occurrence le président Mohamed Ould Abdel Aziz et ses sbires.

L’emprisonnement du sénateur Ghadda et les abus et autres manipulations autour de son accident involontaire sont autant d’éléments de préoccupations et d’inquiétudes pour le commun des mortels en Mauritanie et tous ceux qui voient au quotidien l’élan et le tournant autoritaire du pouvoir militaire.

Le forcing des amendements constitutionnels envisagés après la cuisante défaite constatée des sénateurs contre le putsch constitutionnel dénote encore une fois de plus de vigilance et le refus de tout fatalisme, de soumission et d’abdication pouvant entrainer le pays dans le chaos.

En plus de ces évènements malheureux se succèdent sans résistance, le 07 Mai, 2017, le président de l’IRA Biram Ould Dah Ould Abeid de retour de l’occident de passage à Gouraye dans le Guidimakha en provenance de l’autre rive du Sénégal (Bakel), dès son arrivée, il a été sommé de continuer immédiatement sur Nouakchott, interdit de séjour dans cette région par les autorités.

Cette semaine les sénateurs et les membres du FNDU ont été interdits à une conférence organisée autour de l’emprisonnement abusif du sénateur Ghadda. Faut –il que je continue d’égrener tous les abus, les injustices, les souffrances surtout celles des sans voix, de ceux ou de celles qui luttent contre la faim, les dérives de l’enrôlement, de l’expropriation des terres et des biens, de l’esclavage et du racisme instauré en système de règne... ?

Les témoignages de ces nombreux immigrés Mauritaniens installés en France devenus tous apatrides par la mauvaise volonté politique de notre pays me font croire que nous allons droit au mûr et que ce mécontentement généralisé n’augure rien de bon pour notre génération.

La situation économique de nos compatriotes ne cesse de se dégrader, les prix sans contrôle, la gabegie en hausse, l’école devenue le refuge de futurs vendeurs de drogue et de délinquants potentiels pendant que nos autorités discriminent en envoyant leurs enfants dans les académies militaires et en occident pour une meilleure éducation au mépris des autres couches sociales sans moyens. Plus curieux encore, le pouvoir de Nouakchott vient de se prendre en faute dans cette période référendaire en voulant se doter d’agence d’enrôlement et d’enregistrement administratif dans les fichiers pour faire avaler au peuple la couleuvre de ses amendements sans intérêt pour le pays.

Chers compatriotes, sans notre entente, sans notre solidarité et détermination, ce pouvoir ne nous laissera plus jamais un iota de liberté et continuera à surfer dans nos divisions dans ces calculs de race, de religion, de castes, de partis politiques ou d’associations cartables pour se pérenniser et asseoir durablement sa domination économique et socio-culturelle source de tous les futurs conflits des générations futures.

Accepter ces montages et ses méthodes d’une autre époque à la veille de ces manœuvres électorales, instrumentaliser les populations du sud contre le Nord ou l’est contre l’ouest c’est purement et simplement de la démagogie, du populisme et non l’intérêt et la cohésion pour une unité nationale dans la joie de vivre en paix dans l’égalité et la justice.

Notre jeunesse vient de comprendre et nous ne nous laisserons pas faire, inchallah le défi sera relevé et plus rien ne pourra être désormais comme le passé.

Mauritaniens et Mauritaniennes, debout. Pour sauver ce pays des mains des usurpateurs

Cheikhna Diaguily Tandia

Fait le 20 Mai 2017

Etudiant : Militant pour une Mauritanie juste et égalitaire



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Source : OCVIDH
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