08-06-2017 14:30 - Mory Guéta Cissé: "l’adhésion du Maroc à la CEDEAO est liée à la réadmission de la Mauritanie"

Mory Guéta Cissé:

Financial Afrik - La place naturelle de la Mauritanie se trouve dans l’espace de la CEDEAO où nos compatriotes ont l’habitude de commercer et, notre intégration dans l’espace de l’Union du Maghreb Arabe n’a attiré aucun investissement autre que des coiffeurs, des bouchers, divers restaurateurs et vendeurs de fruits et légumes non commercialisables sur leur marché local alors qu’aucun mauritanien ne peut disposer de licence pour ouvrir un quelconque commerce de proximité dans l’un quelconque des pays du Maghreb.

Actualité oblige, notre rédaction s’est tournée vers Mory Guéta Cissé, citoyen mauritanien qui manie l’arabe, le français et l’anglais pour avoir séjourné dans différentes contrées de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).

Aux yeux de cet opérateur économique, fin analyste des relations internationales, les demandes d’adhésion à la CEDEAO formulées par la Mauritanie, le Maroc et la Tunisie, sont à saluer. Interview.

vous avez longtemps séjourné et continuez à séjourner dans le cadre de vos activités professionnelles dans divers pays de la CEDEAO aussi, sommes- nous tentés de vous demander votre opinion par rapport aux dernières décisions prises par le sommet de la CEDEAO qui vient de se tenir à Monrovia au Libéria, notamment les demandes de la Mauritanie, du Royaume du Maroc et de la Tunisie?

MGC: la demande de statut de membre associé formulée par la Mauritanie est venue avec beaucoup de retard en ce sens que la réintégration du pays dans l’ensemble sous régional qu’est la CEDEAO faisait partie des engagements que l’ancien Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi (NDRL: élu en 2007 et déposé en 2008) avait pris lors de sa campagne et réitérés après son élection.

J’avais personnellement engagé des discussions à ce sujet avec le candidat et par la suite avec le Président sur la nécessité d’une telle réintégration ainsi que les divers avantages que la Mauritanie ainsi que sa diaspora pouvaient en tirer.

Je me réjouis des avancées du dossier et de ses derniers développements et salue la décision des chefs d’état de la communauté tendant à la réintégration de notre pays sans passer par des phases intermédiaires qui ne feraient que retarder le processus d’intégration.

Le Maroc a obtenu un accord de principe. La Mauritanie a été invitée à demander une réadmission?

Il est clair que la demande d’intégration du Royaume du Maroc à cet ensemble a fortement impacté sur la décision de la réunion de Monrovia. La résolution concernant la Mauritanie devrait être prise au vol par les autorités mauritaniennes en charge du dossier pour boucler le dossier d’intégration au plus vite.

J’ai toutefois une certaine crainte que l’on ne puisse pas apprécier à sa juste valeur la sage décision des Présidents de la CEDEAO concernant notre pays qui devra désormais acter avec diligence pour parachever son processus de réintégration afin de retrouver sa place normale dans cet espace économique sous régional.

Nous avons encore en mémoire les apports féconds tant appréciés de nos experts nationaux du secteur public, Armée, Police, Douane, Impôts, Industrie, Commerce, Pêche, Agriculture et Elevage ainsi que ceux du secteur privé qui ont toujours su défendre au mieux les intérêts de notre pays au sein de cette organisation en ouvrant les produits de nos petites industries locales naissantes aux avantages douaniers liés à leurs exportations au sein de ce marché commun sous régional.

Ce fut une période de grande stimulation intellectuelle où seule la force des idées et de l’argumentaire pouvait convaincre les experts des autres pays. De ces réunions, nos experts revenaient toujours avec davantage d’expériences.

Comment expliquez-vous le retrait de la Mauritanie de la CEDEAO en l’an 2000?

Je n’ai pas toute l’explication. Ce que je peux dire est que la malédiction des retombées attendues de la découverte du pétrole avait entrainé en l’an 2000 le repli de la Mauritanie sur elle-même pensant éviter ainsi la ruée de nombreux étrangers attirés par les retombées financières de la manne attendue. Ce fut la première erreur d’interprétation de certains conseillers zélés.

Ce repli qui s’est renforcé par l’introduction de nouvelles taxes de séjour frappant les résidents étrangers ainsi que leurs familles a fortement affecté tous les secteurs de l’activité nationale, l’enseignement dans les écoles privées, les médecins dans les cliniques privées, le secteur du bâtiment et des services etc……………car cette main d’œuvre facile et à bon marché dont la Mauritanie n’avait pas contribué à la formation s’est vue frustrée et a préféré prendre le large, ce qui eut un impact sur la qualité de notre enseignement et sur bien d’autres secteurs de l’activité économique nationale.

Le recensement des étrangers sur le territoire national ainsi que leur contrôle relève des prérogatives des pouvoirs publics et ne peut faire l’objet d’aucune contestation mais certaines conventions doivent être respectées et la réciprocité des mesures doit être de mise surtout qu’il ne faut jamais oublier que nos compatriotes bénéficient souvent de conditions exceptionnelles de résidence dans des pays tiers sans que la réciprocité ne soit toujours de mise.

Les conseillers de nos gouvernants oublient souvent que nos compatriotes de la diaspora africaine disposent d’importants moyens financiers et matériels dans leurs pays de résidence et méritent d’être protégés par les autorités mauritaniennes en facilitant le séjour sur notre sol des résidents étrangers remplissant les conditions requises de séjour et dont les moyens sont sans commune mesure avec ceux de nos compatriotes de la diaspora.

Notre sortie de la CEDEAO avait privé les opérateurs nationaux de sources de financement extérieur telle que la BOAD, ce que nos banques locales, souvent sélectives et peu mobilisatrices de ressources longues, n’ont pu suppléer mais, avec cette nouvelle donne, l’espoir peut être permis que les sources de financement extérieur ne manqueront plus et que les opérateurs économiques mauritaniens seront bientôt à nouveau éligibles aux sources de financement et aux divers mécanismes de financement qu’offre la Communauté.

Je me réjouis que notre décision de réintégration de la CEDEAO ainsi que l’avis plus que favorable émis par la commission arrive à un moment où l’on parle de partage de production de gaz et de pétrole entre la Mauritanie et le Sénégal, deux pays devenus potentiellement très riches et dont les habitants n’auront peut-être plus besoin à l’avenir de s’expatrier pour pouvoir subvenir à leurs besoins fondamentaux .

Comment devra-t-on interpréter cette demande de réadmission de la Mauritanie?

C’est une décision très sage qui doit être traitée rapidement. Ma crainte vient du fait que certains milieux par un nombrilisme désuet ou simple orgueil mal placé tenteraient de retarder cette réintégration, ce qui pourrait entrainer des dégâts collatéraux.

Le dossier Maroc pourrait en souffrir si au plan juridique, malgré l’accord de principe des chefs d’état de la Commission, l’exception de la non continuité des territoires du marché commun en un seul et unique ensemble devait être soulevé lors de la prochaine session de la CEDEAO. La réintégration effective de la Mauritanie avant cette date pourrait régler le cas du Maroc.

Par ailleurs, je suis fort optimiste du fait que la Tunisie ait obtenu un statut de membre observateur. L’Algérie ne tardera pas à se manifester pour une intégration progressive. La Libye suivra sans doute, dès qu’elle se remettra de ses problèmes internes. Ainsi, l’Union du Maghreb Arabe va se retrouver dans la CEDEAO qui connaitra alors une profonde mutation dans ses structures et ses objectifs.

Cette apparente “dissolution” de l’Union du Maghreb Arabe au sein de la CEDEAO ne poserait-elle pas des problèmes de compatibilité?

Du fait de la disparité des économies qui vont former ce nouveau marché commun africain, on ne parlera plus dans l’immédiat de critères de convergence des économies des pays qui composent la communauté ni de monnaie unique au sein de cet ensemble où nul ne pourra désormais souffrir de problème identitaire ou d’égo car regroupant en son sein des arabes, anglophones, francophones et autres, riches ou pauvres mais tous mus pour un meilleur destin commun dans l’intérêt des peuples de cet ensemble économique.

Le développement et l’intégration africaine ne se fera que par des regroupements économiques à travers des communautés économiques régionales dynamiques et par des cercles concentriques où les besoins en matière de développement de chaque zone seront mieux cernés et optimisés pour en faciliter la réalisation dans un contexte régional mieux maitrisé.

C’est pour nous le moment de préparer nos équipes d’experts multisectorielles selon des critères de compétence et de probité intellectuelle et morale pour participer de façon efficiente à cette œuvre commune afin de mieux défendre nos intérêts au sein de cette nouvelle communauté économique où la Mauritanie doit reprendre sa place et s’ouvrir au monde extérieur et confronter ses cadres aux exigences et réalités du monde moderne ainsi qu’aux contacts féconds des autres nations

La place naturelle de la Mauritanie se trouve dans l’espace de la CEDEAO où nos compatriotes ont l’habitude de commercer et, notre intégration dans l’espace de l’Union du Maghreb Arabe n’a attiré aucun investissement autre que des coiffeurs, des bouchers, divers restaurateurs et vendeurs de fruits et légumes non commercialisables sur leur marché local alors qu’aucun mauritanien ne peut disposer de licence pour ouvrir un quelconque commerce de proximité dans l’un quelconque des pays du Maghreb.

Les produits alimentaires en provenance du Maroc sont en train de tuer notre agriculture et nos cultures maraichères et désorganisent notre petite industrie naissante sans que des investissements importants soient réalisés comme c’est le cas pour certains pays de l’UMA dans plusieurs pays africains sur des fonds souverains.

C’est regrettable mais, malgré tous les espoirs qu’elle avait suscité, force est de constater que l’Union du Maghreb Arabe ne peut pas fonctionner du fait des questions de leadership avec des implications idéologiques qui la plaquent au sol, ce qui explique que ses membres soient désormais obligés de se rabattre vers d’autres ensembles régionaux africains.

FA Quel est votre sentiment sur l’offensive économique du Maroc en Afrique Sub-Saharienne?

L’on ne peut que s’en réjouir tout en regrettant que ce ne soit pas la Mauritanie qui joue un tel rôle. Car, tout est parti de la cession de la Banque Sénégalo Tunisienne dont les autorités sénégalaises avaient proposé la reprise à la Banque Mauritanienne pour le Commerce International (BMCI) au vu de ses résultats en Mauritanie ainsi qu’en Gambie et son entrée au Mali en actionnaire important avec la BNPPARIBAS.

Cette transaction malgré les efforts soutenus de notre ami et frère Pierre Goudiaby Atépa n’avait pas pu aboutir du fait de la partie mauritanienne pour des considérations futiles mais surtout du fait d’un manque cruel de ressources humaines locales capables, à l’époque, de faire face aux différents challenges et chantiers entrepris par la BMCI sous l’impulsion du Président Directeur Général SIDI MOHAMED ABASS.

La nature ayant horreur du vide , Attijariwafa bank s’etait positionnée et, forte de ses résultats et de son succès au Sénégal , elle n’a cessé depuis lors de lancer ses tentacules dans toute l’Afrique et son développement exponentiel a été accompagné par les autorités du royaume qui ont concomitamment facilité l’expansion de leurs entreprises hors du Maroc à travers toute l’Afrique.

Cette leçon de promotion économique des entreprises marocaines sous l’impulsion du Palais royal prouve à dessein qu’aucun secteur privé national pourvoyeur d’emplois et de richesses ne peut se développer sans le concours et le support de l’Etat qui doit en faire un véritable partenaire et promouvoir son développement et son expansion en l’invitant à ses missions et visites d’Etat pour faciliter la promotion du pays et aucune dichotomie ou dualité ne doit exister entre les pouvoirs publics et le secteur privé national qui doit être mu par le développement économique et social du pays auquel il a un rôle citoyen à jouer.

Nous avons ainsi raté le coach et aurions pu jouer aujourd’hui le rôle de leader africain de la finance et encadrer les opérateurs économiques nationaux à se diversifier pour s’implanter et gagner des marchés dans les pays africains comme le firent les regrettés précurseurs Bamba Ould Sidi Bady et Abdallahi Ould Noueygued devant lesquels je m’incline à nouveau pour leurs visions prospectives.



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Commentaires (11)

  • a.bennan (H) 10/06/2017 03:51 X

    Mory,te fatigué pas:la RIM ne confond pas amis,voisins et intérêts.Jamais elle n'acceptera ta publicité interressee:cdeaoCfaUmoa.Merci bien le passe est très édifiant.

  • moukhabarat (F) 09/06/2017 12:45 X

    Brillante contribution! Ce qui manque à notre Etat c'est la vision. Notre politique économique est un sac de contradictions: on reconnait que le secteur privé est le moteur de la croissance et on fait tout pour tuer le secteur privé en créant des entités publiques concurrentes et bien entendu inefficaces. Nos valeureux banquiers (BMCI - BCI - BNM) se sont installés en Afrique sans l'aide de notre Etat. On pourrait donc faire mieux que les marocains en Afrique si notre gouvernement comprenait que la Mauritanie est un petit marché et l'espace économique africain que nous connaissons depuis des générations est notre milieu naturel. Que serait par exemple l'état de l'approvisionnement du marché national si nous ne ré-exportions pas (illégalement/légalement) au Sénégal et au Mali toutes sortes de marchandises?

  • diagorga3 (H) 09/06/2017 06:54 X

    Avant de parler de l'adhésion de la Mauritanie au sein de la CDEAO, il y a un préalable: régler le problème de la gouvernance en Mauritanie. Comment peut-on accepter au risque de créer des tensions futures qui seront source de divisions et de ruptures. Malheureusement on ne peut pas se fier aux autorités mauritaniennes quant à leur résolution de tourner la page à une politique ségrégationniste, inique, fondée sur la division du peuple pour régner. Les autorités mauritaniennes sont très immatures, très ancrées dans des considérations d'une autre époque révolue pour pouvoir tenter un rapprochement avec les pays d'Afrique sub-sahélienne. Les sautes d'humeur et l'égo surdimensionné n'ont jamais fait bon ménage avec la politique. Il faut faire une analyse rigoureuse de la motivation des différents candidats. Si la résolution du Maroc ne fait pas de doute, et celle de la Tunisie uniquement motivée par un désir de rompre un isolement, ce qui est légitime et humain, celle de la Mauritanie n'est rien d'autre que du suivisme. "Ils y vont, j'y vais aussi". La CDEAO est un ensemble qui a tenu contre vents et marées. Ses objectifs sont nobles, loin des tensions égoïstes qui sévissent ailleurs. Il ne faudrait pas que le désir d'accueillir se transforme en volonté de torpiller .

  • jakuza (H) 08/06/2017 22:00 X

    La Mauritanie doit évaluer sans complaisance les retombées économiques, politiques et sociales avant de réintégrer ou non! "Les Etats n'ont pas d'amis mais uniquement des intérêts!"

  • Belphegor (H) 08/06/2017 20:28 X

    Rien à redire Mr Cisse sauf à déplorer que la Mauritanie n'a pas de politique étrangère pragmatique et visionnaire,son appel du pied envers la Cedeao s'est manifesté juste après la demande d'adhésion du Maroc et les approches de la Tunisie, nous n'aurions pas bougé le petit doigt si ces pays n'avaient pas opéré ce rapprochement....C'est toujours nous qui attendons que les voisins du Nord nous indiquent la marche à suivre mais c'est le prix à payer quand on ne voit pas plus loin que son nez

  • leguignolm (H) 08/06/2017 18:27 X

    Mr cissé, on a vu des autres ! De sans métier et mêmes des mendiants aussi. Vous savez le pourquoi ? Pour tout simplement faire croire au monde que la Mauritanie est un pays Arabe. Il joue au système d’abeillage, bourrer toute la façade (le lieu commercial, divertissement et aux autres bureaux de service) il y a que des arabes du monde entiers qu’importe sa vie sociale qu’il soit le bien venu sauf le seul cas qu’il ne soit pas noir de peau. Leur coopération avec le arabes c'est le coté économique qui les intéresse mais c'est plutôt du coté dermique.

  • Négro cultivateur (H) 08/06/2017 18:12 X

    En traitant la partie technique et financière de notre retrait de la CEDEAO, monsieur Moro, vous avez occulté la partie politique qui avait joué un rôle sans précédent dans l’histoire de ce pays, ce qui a conduit à la situation que nous vivons aujourd’hui avec le moteur de notre mono-développement économique pour comme résultat, un retard de 20 ans qui nous sera extrêmement difficile de rattraper quelque soit la bonne ou mauvaise santé économique de ce pays. La Mauritanie (les mauritaniens) des années 2000 et avant, avaient basé leur politique économique de développement sur l’arabité et l’arabisation du système de gouvernement politique et sociales du pays, l’arrivée en force des Batthistes et Nasséristes au niveau décisionnel de l’état était une mauvaise vision pour le développement du pays, donc après les Saddam et autres idéologues qui ont avalé leur pensé, nous voilà aujourd’hui obligé d’être de retour à la case de départ dans la CEDEAO qui est une obligation politique et économique. Nous le peuple mauritanien avec les deux faces d’une seule pièce, nous n’allons pas nous en sortir aussi vite de cette situation, même avec notre retour à la CEDEAO, alors que le Maghreb était et reste toujours un rêve comme toutes les unions de faux amours et mariages politique de sentiment et d’humeur. Nous sommes aujourd’hui à l’stade de construction des boutiques et magasins comme un système rapide de développement économique, mais pour vendre à qui.

  • kangourou (H) 08/06/2017 17:38 X

    Le retrait de la Mauritanie de la cedeao n'est motivé que par la betise et le complexe d'infériorité par rapport aux arabes. Aujourd'hui que des vrais arabes (Maroc et Tunisie) veulent rejoindre cette institution, nous, on s y interesse à nouveau.

  • sahelien (H) 08/06/2017 15:45 X

    Tres belle analyse! et solides suggestions a propos de preparer les experts et operateurs de la Mauritanie a la re-ouverture du marche cedeao. Les commercants Maures et Soninkes de ce pays ont fait un extra-ordinaire travail a explorer et dominer une bonne partie de ces marches. esperons que le rattrapage se fera avec le soutien intelligent de l'etat Mauritanien. En attendant, pourquoi ne pas mettre deja en place les structures internes et les strategies commerciales? merci encore pour cette excellente analyse.

  • lass77 (H) 08/06/2017 15:24 X

    Vous ne dites jamais la Verité . La Mauritanie a quitté la CEDEAO pour des raisons racistes et chauvinistes et compte tenu de la mauvaise Cohabitation entre la minorité dominante , les Maures Blancs et la majorité Noire dominée et que la multiplication des tensions éthniques , communautaires et politiques peut faire intervenir les Soldats de L'ECOMOG (bras armé de la CEDEAO) en vue d'interposer entre les belligerants , voilà ce que craignait Taya. Si non meme quelqu'un qui n'a pas le niveau Bac sait pertinément qu'il y'avait pas d'avenir à l'UMA ni à la ligue Arabe.

  • medabdul (H) 08/06/2017 14:58 X

    On ne le répètera pas a longueur de vie; la Mauritanie est un pays negro berbère... bon dieu pourquoi refuser ce qu'on est réellement.