07-09-2017 09:00 - Leçons d’Afrique

Leçons d’Afrique

Le Calame - Comme chez nous, le président malien Ibrahim Boubacar Keita voulait procéder à des amendements constitutionnels. Comme chez nous, le peuple malien dans sa majorité a exprimé ses réserves voire son opposition catégorique à ces amendements.

Comme chez nous, en réaction à cela, plusieurs marches de contestation ont été organisées par l’opposition. Finalement, sans aucun complexe ni animosité, le président IBK décide dans un discours adressé à la nation de renoncer à ces changements constitutionnels préférant conserver l’unité et la cohésion de son peuple.

De l’autre côté, au Kenya, les sept juges chargés de valider les résultats de la présidentielle décident, après avoir eu la preuve formelle de grandes fraudes électorales (comme chez nous), de rejeter tout simplement la victoire proclamée du président sortant et de recommander à la commission électorale de refaire le scrutin dans un délai de soixante jours.

Ni au Mali ni au Kenya, le ciel n’est tombé sur la terre. La vie a continué normalement. IBK est sorti grandi de cette épreuve.

Les sept juges kenyans ont administré une leçon de courage et d’abnégation aux autres cours et conseils constitutionnels de l’Afrique. Et comme le disait l’ancien président des Etats Unis, Barak Obama, l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes.



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Commentaires (4)

  • Mahmoud53 (H) 07/09/2017 12:51 X

    Le Calame est devenu un pisse torchon.C'est vraiment regrettable.

  • Moordog (H) 07/09/2017 11:04 X

    L’Afrique francophone est le continent que les hommes continueront à recevoir des leçons de démocratie, le mali peut faire une exception ce qui est loin d’être le cas de la Mauritanie ou la constitution n’est autre qu’un livre que chaque homme politique peut changer, tourner et manipuler à sa guise, pour échapper aux poursuites judiciaires, le Kenya est devenu en un temps record, le pays africain le plus démocrate du monde avec des institutions fortes, des hommes soucient de la démocratie, des hommes libres et qui ont peur de Dieu, par contre en Mauritanie, la religion qui devait être notre force est devenue un Boubou blanc que porte tout celui qui veut mentir et voler au peuple sa dignité et ses droits, pour ne pas lui permettre de faire son devoir, le Kenya vient de vivre ce que la Mauritanie vivra dans 20 ans avec l’avènement d’une autre démocratie pas celle des militaires reconvertis en hommes féroces.

  • samba el bakar (H) 07/09/2017 10:53 X

    Oui,mais toute comparaison a ses limites dans la mesure où on doit s' appuyer sur des critères définis.Or n'en déplaise aux prétentieux défenseurs de l' orthodoxie d' une Mauritanie nombril de l' Univers, nous sommes au point mort voire en rétrograde.Nous nous érigeons en donneur de leçons et c'est un complexe qui nous empêche de voir plus loin que nos dunes.Quand l'outrecuidance et le narcissisme nous aurons quittés,nous verrons l'horizon se dégager et ne plus prendre des décisions autour d'un thé sans jamais en mesurer les conséquences.Ainsi on tordra le cou à MAWMOUCHKIL et AADI, expressions qui doivent être criminalisées si on veut avancer.

  • abouth (H) 07/09/2017 09:43 X

    Le modèle malien, dont les dirigeants reculent devant les difficultés, C'est "non,merci!", sans façons. Voilà à quoi peut aboutir un pays, lorsque ses autorités ferment les yeux, pour quelque raison que ce soit, sur la corruption des sénateurs, des journalistes, des syndicalistes, et lorsque les partis d'opposition s'auto-transforment en "a-partis". Un a-parti est une organisation politique légale, ayant des capacités de contribution au débat publique, mais qui préfère ne pas participer au dialogue politique formel, boycotte les élections, suscite des tensions sécuritaires volontaires et fait l'apologie des particularismes ethno-tribalistes. Un a-parti est au parti, ce qu'est le peshmerga au journaliste. Un "partillon" est une organisation politique légale sans aucune capacité de mobilisation, de contribution au débat public ou même de nuisance... Exemples: Tawassoul et le RFD sont des a-partis, le "truc" que préside Ould Bettah est un partillon. La faune oppositionnelle radicale (en Mauritanie) fait peser un risque de "malisation" du pays, car elle est aveuglée par une fixation maladive sur le passé et une personnalisation à outrance de la compétition politique. Elle est trop disparate pour être crédible, un tant soit peu... J'invite donc les cadres honnêtes qui ont perdu un si long temps au sein des a-partis ou des partillons à apporter leur appui politique au président Aziz, pour consolider notre sécurité collective, cimenter notre unité nationale, moderniser davantage notre société, renforcer notre économie et éviter une dérive à la malienne dans notre cher pays. Vous avez perdu un si précieux temps, derrière des "bolcheviques" inamovibles; vous méritez mieux, vous serez accueillis en amis, au sein de la majorité...