21-09-2017 21:00 - Les maisons de Nouakchott, au prix fort
L'Authentique - Depuis quelques mois, le mobilier dans la ville de Nouakchott connaît une situation pour le moins inhabituelle. En effet, les maisons sont vendues à la pelle à des prix défiant toute concurrence. L’acte est de l’érudit Cheikh Ali Ridaa qui s’est transformé en homme d’affaires.
Ayant ouvert une gigantesque agence immobilière qui comprend un notariat, il ciblerait les maisons dans toutes les Moughataas de Nouakchott. Avec démesure puisque les prix qu’ils proposent dépassent parfois l’entendement : de 10 à 100 millions pour des demeures dont le prix au marché ne seraient pas supérieurs à 5 millions d’ouguiyas !
Seulement, l’opération d’achat s’effectue sous forme de crédit notarié, payable après 5 ou 10 ans ! Mais le trouble n’est pas seulement à ce niveau. De sources informées, le nouvel acquéreur mettait immédiatement ses maisons, à des prix bas, en deçà de leur prix réel.
Si en amont, grâce à son statut d’érudit et des propositions alléchantes qu’il présente, il crée l’engouement autour de lui, en aval, la même situation se crée avec des acheteurs qui l’étouffent tant ils sont nombreux.
De sources informées, l’homme chercherait surtout du « cash ». Pour quoi ? Nul ne sait. Pour qui? De nombreux noms circulent dont certains se trouvent dans les hautes sphères de l’Etat.
Ayant conquis le marché de l’immobilier, le voilà depuis la semaine dernière, s’investir dans celui des voitures automobiles. Des voitures de tout genre sont ciblées qui sont achetées par lui à crédit, et vendues ensuite immédiatement, à de vils prix.
La question qui se pose est de savoir comment l’homme respectera ses très nombreux engagements à terme. Ce qui est sûr en tout cas, c’est que de nombreuses familles ont consenti à ses vœux, en quittant leurs maisons, certaines d’obtenir le pactole, dans quelques années.
Ce qui est aussi sûr, c’est que si l’homme ne respectai pas sa parole, ce sera le pire pour ces familles, mais aussi pour l’ensemble de l’économie nationale quand on sait que déjà , ses actes financiers s’élèveraient à plus d’une vingtaine de milliards d’ouguiyas !
En tout état de cause, les Autorités publiques sont bel et bien au fait de ce qui se passe actuellement autour de cet homme, mais ne bougent le moindre de leurs droits.
JOB