21-11-2017 09:12 - Mauritanie. Le ras-le-bol des élèves du secondaire

Mauritanie. Le ras-le-bol des élèves du secondaire

Le360 - Les établissements secondaires de Mauritanie ont été le théâtre d'une série de mouvements de protestations ces derniers jours. Une tendance qu'un syndicat professionnel explique par un déficit d'enseignants.

Au cours des derniers jours, une série de grèves d'élèves et un mouvement de protestation des parents ont été enregistrés dans différents établissement secondaires de Mauritanie, notamment dans les lycées de Djeol au sud, à Selibaby au sud-est, et dans le Grand Est.

Le Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES) a publié une déclaration lundi, dans laquelle il explique que «le plupart des écoles mauritaniennes souffrent d’un grave déficit en enseignants, plus d’un mois après la date de démarrage officiel des cours. Une situation face à laquelle les élèves et leurs parents commencent à protester».

A titre d’illustration, au lycée de Selibaby, «le déficit en enseignants est tel qu'une marche pacifique des parents d’élèves a été organisée le 13 novembre dernier. S’y ajoute le délabrement avancé des locaux du lycée avec des risques pour la sécurité des élèves».

Le document du SNES pointe une autre réalité dans les établissements: le quantum horaire dispensé aux élèves en classes de terminale, qui reçoivent au mieux la moitié, et au pire un tiers seulement des cours prévus pour être à niveau. Le syndicat en profite pour lancer un appel pressant aux autorités en vue de combler rapidement le déficit en enseignants dans les écoles, d'assurer une meilleure maintenance des établissements et de multiplier les locaux abritant les cours.

Par ailleurs, le SNES invite les enseignants et parents d’élèves à resserrer les rangs et à se mobiliser pour venir «au secours du système éducatif».

Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya




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Source : Le360 (Maroc)
Commentaires : 2
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Commentaires (2)

  • ELVALLI (H) 21/11/2017 12:36 X

    L’enseignement en Mauritanie était dispensé gratuitement (études, livres, nourritures et habits) par un Cheikh d’une «Mahdhra» à tout enfant désireux d’apprendre. Cet enseignement était d’une qualité telle qu’on pouvait apprendre toutes les disciplines et en terminer tout le cycle jusqu’à être un savant reconnu à l’échelle mondiale !

    Seulement, le colon a ouvert et imposé son école qui enseigne une langue qui nous est étrangère et qui dispense un savoir dont la finalité est la réussite matérielle (argent et arrogance) tirant vers une aliénation ou une perte de nos valeurs morales et/ou religieuses mais aussi prônant l’individualisme, le sectarisme et «l’associalisme». En un moment, les bacheliers de Mauritanie étaient tous majors dans les universités du monde par exemple au Canada( Hamadi Ould Hamadi), en Tunisie (Jemal Ould Hacen) etc..

    La sécheresse (effectifs des classes multipliés par une exponentielle), les militaires à l’africaine (la bêtise humaine au lieu de l’intelligence) , les « Tieb-tiabs » (argent facile par corruption), les ajustements structurels du FMI et la Banque Mondiale s’y sont invités.

    Pour nous retrouver, il faut repenser notre enseignement par des enseignants locaux pour nous trouver un prototype nouveau d’analyse dont l’idée est d’identifier les questions pas de fournir des réponses. Encourager des initiatives locales déjà faites sur efforts personnels par la «commune de Maaden EL Irvane» qui ont techniquement prouvé que nous pouvons avoir des doctorants à vingt ans.

    Nos syndicats d’enseignants, associations de parents d’élèves, organisations non gouvernementales concernées par l’éducation, autres partenaires techniques et financiers doivent intervenir d’urgence en prenant la relève car il faut comprendre que l’Etat a abandonné sa mission éducative suite aux ordres des occidentaux et de leurs institutions de Brettons Wood qui ne veulent pas de notre émancipation sur le plan économique et socioculturel.

    Tous les soirs je reçois les enfants du quartier, à la maison, pour des cours du soir gratuits. En guise de leçons au collège d’à coté, les pauvres remplissent des pages d’un mauvais français sur le plan grammaire, conjugaison et orthographe pour étudier des matières scientifiques déjà compliquées. J’ai depuis compris la difficulté et l’échec qui attend les enseignants et les élèves…

    C’est dire qu’il faut repenser le SYSTEME car les parents se débattent dans une crise financière qu’aggravent les ennuis engendrés par cette année déficitaire en pluies, partout au pays.

  • cccom (H) 21/11/2017 09:38 X

    J’invite le Ministre e l’Education à accepter de s’inspirer du systéme éducatif Cerveaux des Oasis intensifs et gratuits de Maaden El Ervane pour réduire les coûts (personnel et infrastructures) de l’Education de 70% . cheikhany_ouldsidina@yahoo.fr