Jeune Afrique - La Marine royale a ouvert le feu dans la nuit du 9 octobre sur une embarcation transportant des migrants marocains lors d'une opération d'interception au large de Larache (ouest). L'un des passagers a été blessé par balle.

En dépit des tirs de semonce d’usage de la Marine royale marocaine, « l’embarcation à moteur qui transportait 58 migrants dissimulés sous une bâche a effectué une manœuvre hostile, ce qui a poussé le bateau garde-côtes à tirer sur ordre de son commandant », selon une source militaire à Rabat, citée par l’AFP sous le couvert de l’anonymat.

Un des migrants a été blessé à l’épaule lors de cette opération d’interception menée dans la nuit du mardi 9 octobre au large de Larache, sur la côte Atlantique, au sud du détroit de Gibraltar. Il a été transféré à l’hôpital de Tanger, selon la même source.

Il s’agirait d’un mineur de 16 ans, selon la chaîne 2M, qui cite une source militaire. Les autres migrants, des femmes et des hommes de tous les âges, ont été ramenés à terre et remis à la gendarmerie, selon la source militaire jointe par l’AFP.

Un mort fin septembre

Une précédente opération de la Marine royale, menée le 25 septembre dernier contre une embarcation rapide « go fast » en Méditerranée, s’était soldée par un mort et trois blessés. Les autorités avaient alors justifié les tirs en invoquant les « manœuvres hostiles » du navire et en soulignant que les migrants étaient dissimulés sous des bâches.

Depuis mardi, la Marine marocaine « a porté assistance à 15 embarcations pneumatiques en difficulté transportant 366 candidats à la migration clandestine qui ont tous été ramenés au port de Ksar Sghir », au sud de Tanger, a indiqué l’agence officielle MAP, en citant également une source militaire.

Plus de 43 000 migrants ont gagné l’Espagne depuis le début de l’année, dont plus de 38 000 par voie maritime, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Les 6 et 7 octobre, plus de 1 800 migrants qui tentaient de traverser la Méditerranée ont été secourus par les gardes-côtes marocains ou espagnols.

Par Jeune Afrique avec AFP