Le Calame - L’affaire que les agents de la Marine ont voulu étouffer délibérément est d’une extrême gravité. Elle met en cause un jeune drogué, Mamadou Ba, né en 1987 à Boghé, souvent employé, affirment plusieurs sources concordantes, par les agents du poste frontalier de la Marine nationale, pour s’acquitter de tâches ménagères et faire du thé, voire servir d’intermédiaire en diverses autres activités.

Mais voici que le lundi 24 Décembre 2018, l’intéressé tente de s’introduire, ivre, à deux heures du matin, au domicile du commandant-adjoint de la brigade (CBA) de gendarmerie. Il est armé d’une kalachnikov nouveau modèle, portant l’immatriculation 6743 AF, avec trois chargeurs garnis (90 balles). Informée, par son épouse, de la présence de l’inquiétant personnage, le CBA se met en embuscade.

Et le malfrat se retrouve ainsi, aussitôt le mur escaladé, nez à nez avec le CBA qui le maîtrise sans peine. L’arme et les chargeurs sont saisis. Puis une bouteille d’alcool à moitié consommée, 75 grammes de chanvre indien, 30 joints prêts à la consommation, deux téléphones portables, et 600 MRU. Mamadou avoue que l’arme appartient à la Marine, bien que nul n’en ait jamais déclaré la disparition.

Selon nos sources, le poste frontalier – commandé, rappelons-le, par un jeune capitaine de la marine, fils du général Hanena, commandant en chef des forces du G5-Sahel – avait certes informé sa hiérarchie à Nouakchott mais sans signaler la disparition de la kalachnikov, auprès de la brigade de gendarmerie locale.

Brahim Ely Salem

CP Brakna