12-04-2019 09:12 - Mise au point : A mon jeune frère Me Mohamed Ould Meïne
Mohamed Abdallahi BELLIL -
Le message adressé en arabe, le 06 mars 2019, par une dizaine d’Organisations de la Société Civile (OSC) au Procureur de la République, près du tribunal de la wilaya de Nouakchott-Ouest, largement relayé par la presse nationale, est, on ne peut plus précis, clair et net ; surtout pour un homme de culture et de droit de ta stature.
Il ne vise ni les blogueurs ni les journalistes, loin s’en faut.
Comme tu le sais personnellement et comme le savent tous ceux qui ont eu l’occasion de me connaître, peu ou prou, je me refuse obstinément à appartenir à cette race de personnes prompte à diaboliser facilement ou à qualifier de traître quiconque ose lever la voix contre une forme d’injustice dans notre pays ou critiquer le chef de l’Etat ou un responsable du Pouvoir en place, comme s’il commettait un crime de lèse-majesté.
En revanche, ce message n’épargne quiconque serait susceptible d’avoir trempé, de près ou de loin, dans cette supposée histoire de transfert de fonds vers des banques émiraties, couvrant, ainsi, une probable opération de blanchiment d’argent.
Pour nous, il s’agirait, purement et simplement, d’un crime économique impardonnable dont l’auteur, une fois identifié, doit répondre de son acte.
Dans cette démarche citoyenne, conforme à nos obligations et à nos prérogatives, nous comptons beaucoup sur les blogueurs détenteurs de preuves irréfutables, sur les journalistes professionnels capables de mener un travail d’investigation de qualité, sur la justice (avocats et juges confondus) appelés à traiter ce genre de questions de manière juste et impartiale. Nous comptons, tout naturellement, sur nos partenaires compétents en la matière. Nous comptons, surtout, sur une opinion publique à la recherche de la vérité, éprise de justice et d’équité et soucieuse de plus de transparence et de bonne gouvernance.
Cher frère Mohamed,
Pour ta gouverne personnelle, je rappelle que notre lettre adressée au Procureur de la République a été déposée et déchargée en fin d’après-midi, bien avant la sortie médiatique du président de la République intervenue, le même jour, en début de soirée. Preuve, s’il en était besoin, que notre action, initiée en toute indépendance et avec forte conviction, a produit un premier effet immédiat et retentissant. De grâce, ne faisons pas avorter cette œuvre si patriotique, si salutaire pour notre pays et notre peuple. Allons à l’essentiel. Allons de l’avant.
De par l’image que j’ai de toi, je suis sûr que tu sauras, grâce à tes talents avérés et reconnus de tous, défendre valablement et courageusement tes clients, notamment les deux blogueurs actuellement détenus à qui je souhaite un rapide élargissement et un retour heureux dans leurs familles respectives avec qui j’entretiens d’étroites relations de fraternité, d’amitié, de respect et de considération. Je suis sûr, également, que dans l’actuelle bataille juridique que tu livres avec ardeur, tu sauras raison garder et, mieux, discerner tes vraies cibles.
Je me permets, enfin, de te demander à quand la version française de ton merveilleux roman « Mounnina Blanchet », dont j’ai lu l’original en arabe avec beaucoup de passion ? Et, à quand ton prochain roman ?
Cordialement, ton frère Mohamed Abdallahi BELLIL
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