16-05-2019 18:30 - L’occident et la Mauritanie: partenariat d’égal à égal ou parrainage avilissant, quel candidat pour quel choix ?
Mohamed Vadel ELHADY - Il ne fait nul doute que, à l’ère de la mondialisation, l’économie mauritanienne connait la même interdépendance que les autres pays vis-à -vis de l’économie mondiale.
Les projets en cours d’exécution entamés par le régime d’ Ould Abdel Aziz, à grand coûts pour le contribuable et les partenaires de la Mauritanie, notamment la France, la Grande Bretagne, les USA, restent jusque-qu’ici sans un impact apparent sur la vie des mauritaniens.
Comme toute société capitaliste, l’occident court après ses intérêts, chose tout à fait légitime. Cela implique donc le fait que la Mauritanie se retrouve devant un choix dont les enjeux sont divergent du point de vue des avantages pour le pays : soit s’ériger en partenaire proprement dit, dans des relations gagnant-gagnants, ou vivre dans une relation de parrainage indésirable ne servant que les intérêts des métropoles, sans songer à ce que y gagne réellement le peuple mauritanien.
Par extrapolation, s’il y a bien un candidat aux prochaines joutes présidentielles qui symbolise la "Mauritanie d’abord", c’est évidement Mr Sidi Mohamed Ould Boubacar qui a toujours fait preuve d’une volonté manifeste de donner priorité à l’intérêt commun de la Mauritanie et de ses fidèles allies. A l’ opposé, il ne fait nul doute que les intérêts du pays n’ont pas primauté pour le régime sortant qui souhaite pérenniser le règne de l’armée au sommet de l’appareil étatique.
Sidi Mohamed Ould Boubacar, c’est le nom de cet homme qui a su surprendre la scène politique locale à travers sa vision cohérente et moderne qui lui a permis de monopoliser les feux des projecteurs et attirer à lui une grande frange de l’électorat mauritanien grâce à un discours qui correspond aux souhaits et aspirations de tous les mauritaniens.
Il est aujourd’hui la seule alternative crédible pour les mauritaniens après une décennie morose connue sous le régime de Ould Abdel Aziz et de son compagnon d’arme Ghazwani, qui, soit dit en passant, n’a pour seule légitimité que le fait d’etre proche ami et collaborateur du president sortant.
L’alternative Ould Boubacar est indubitablement la figure nécéssaire qui assurera une légitimité nationale et internationale, et qui par ricochet, redorera le blason de la Mauritanie.
On parle notamment des nombreuses opportunités et possibilités en matières de paix, de stabilité et de progression, de sécurité et de relations internationales d’une part et de l’élimination progressive des entraves aux relations de cooperation altérées par des intérêts personnels, nées sous le régime finissant d’autre part.
Toute personne avisée ne saurait négliger les conséquences de l’accession au pouvoir du Général Ghazwani qui se prépare avec aux commandes l’entourage affaibli du president en fin de mandat dans le seul but de preserver afin leurs intérêts égoïstes au détriment de celui du people et ne pas devoir répondre au bilan de dix années de gestion calamiteuse du pays.
Qu’il soit mauritanien ou étranger, un resident ne peut, au jour d’aujourd’hui, ignorer les fortes probabilités de déstabilisation du pays après l’élection de Ghazwani pour plusieurs raison que sont entre autres:
- le fait qu’il n’ait pas la capacité de prouver qu’il reste indépendant vis-à -vis du pouvoir sortant qui l’a co-opté;
- son manque d’expérience politique qui s’avère nécessaire pour diriger un pays comme la Mauritanie avec son panorama de cultures et sa position stratégique dans le sahara;
- son incapacité à prouver ses capacités durant cette période de pré-campagne auprès de l’électorat, contrairement à Sidi Mohamed Ould Boubacar qui n’a pas quitté la capitale et qui, malgré cela, a su convaincre l’électorat auquel il a eu à faire face et attirer à lui une élite dont les capacités et compétences sont non négligeable;
- Le peuple a clairement manifesté son ras-le-bol vis-à -vis des régimes militaires successifs ;
- son incapacité à faire preuve d’une vision claire de ses aspirations pour le pays malgré les moyens colossaux mis à sa disposition pendant la tournée effectuée à l’intérieur du pays ;
On a assisté récemment à une fracture au sein de la majorité présidentielle, profitant à Sidi Mohamed Ould Boubacar et son allié, l’opposant et militant de droit de l’homme Biram Dah Abeid. On comprend donc que son incapacité à fédérer ses forces de base augure clairement de son incapacité à fédérer toutes les forces d’un pays.
L’autre point faible de sa candidature, pas moins important, est le désamour que lui voue une bonne partie de l’armée, dans un contexte de grande implication du pays dans les questions sécuritaires sous-régionales.
Sommes toutes, la seule voie viable et gagnante pour la Mauritanie et ses partenaires, c’est l’homme qui rassemble tous les mauritaniens, avec l’approche de "la Mauritanie d’abord": Sidi Mohamed Ould Boubacar.
Me. Mohamed Vadel ELHADY
Expert Judiciare et Ex-Directeur de campagne de l'UPR Parti au pouvoir
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