14-09-2019 15:10 - Langue officielle: pourquoi l'arabe? Pr ELY Mustapha

Langue officielle: pourquoi l'arabe? Pr ELY Mustapha

Pr ELY Mustapha - Sans une langue officielle, unificatrice et de dialogue, il n’y a pas d’Etat. Sans le respect et l’enseignement de toutes les langues du pays, il n’y a pas de Nation.

La Constitution française ne reconnait aucune autre langue officielle que le français, et elle fait depuis 2008, une simple référence aux langues régionales par l’insertion d’un nouvel article 75-1 mentionnant que « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France ». La France a signé mais non ratifié la Charte européenne des langues régionales et minoritaires de 1992.

Le Conseil constitutionnel ayant déjà par le passé considéré qu’elle est incompatible avec l’article 2 de la Constitution stipulant que « la langue de la République est le français ».

Et pourtant les langues régionales en France sont bien plus importantes en nombre qu’en Mauritanie. Les langues dites d’oïl, dans la moitié nord de la France et l’occitan, une mosaïque d’idiomes, d’une richesse territoriale infinie.

Allons-nous être plus royalistes que le roi ?

Pourquoi la France, dont nous revendiquons la langue pour nous servir de langue officielle, n’a-t-elle pas adopté le breton, le normand, le basque, le corse, ou même l’allemand standard, langue régionale d’Alsace-Moselle, comme langues officielles ?

Pour la simple raison que nous avions citée en début de cet article : « sans une langue officielle, unificatrice et de dialogue, il n’y a pas d’Etat ! »

En Mauritanie nous avons donné une place privilégiée à toutes nos langues. L’article 6 de la Constitution de Juillet 1991, telle que modifiée dispose que : « Les langues nationales sont l'Arabe, le Poular, le Soninké et le Wolof; la langue officielle est l'arabe. »

Qu’allons-nous donc chercher hors de ce patrimoine linguistique ? Une langue étrangère pour nous servir de langue officielle ?

La langue arabe, la quatrième langue la plus parlée dans le monde. L’une des quatre grandes familles de langues africaines, la langue la plus parlée sur le continent africain avec plus de 150 millions de locuteurs natifs. Langue de culture et de religion.

N’est-ce pas là, pour le commun des mortels, une question irrationnelle ?

Certes. Mais il y a des réticences. Et qui ne sont cependant pas une vue de l’esprit. Et elles trouvent nombre de justifications et s’expliquent par des craintes compréhensibles qui n’ont, hélas, pu trouver ni réponse ni solutions. Pour connaitre les effets, remontons aux causes.

Lorsque l’on parle, de réforme de tout système éducatif, les yeux sont braqués sur la langue.

C’est autant dire qu’ils ne peuvent la voir que si on la tire. Mieux encore on l’étale. "Uniglottes", "biglottes", "polyglottes" se font un devoir de penser que sans la langue, il n’y a pas de salut au palais de la connaissance. Mais quelle langue, faut-il tourner sept fois dans sa bouche avant d’en user ?

La langue est d’une importance capitale. Elle est le vecteur de la connaissance et du savoir.

Le débat actuel autour de la langue est biaisé par le fait que si la réponse recherchée est bien claire, les questions par contre sont très mal posées.

Ainsi la question : « Pourquoi ne veut-on pas du bilinguisme en Mauritanie dans l’éducation nationale » est extrêmement mal posée.

Et sa réponse pour la redresser ne peut-être que : « toute personne douée de raison et de culture ne peut nier que le bilinguisme se doit d’être institué dans l’éducation en Mauritanie. » Il y va de la survie et du développement même du pays. L’enfermement linguistique est aussi fatal aux civilisations que le papier à mouche, aux mouches.

L’Ecole mauritanienne se doit de former les générations mauritaniennes dans toutes les langues. Les langues sont les clefs fondamentales du renforcement et de la compréhension entre les peuples et les nations.

Que le législateur impose d’enseigner dans nos écoles, le français, l’anglais ou toute autre langue européenne ou asiatique est en soi une initiative à saisir au vol. Les seuls critères dans le choix prioritairement de l’enseignement de ces langues sont :

- Leur intérêt pour la coopération et le dialogue avec les autres pays et prioritairement avec-nos pays africains frères frontaliers ou lointains. Ainsi dans ce cas le français et l’anglais, d’abord, mais aussi l’espagnol et le portugais s’imposent d’eux-mêmes.

- L’apport pour le dialogue et la collaboration avec les autres nations du monde et surtout celles qui ont des relations historiques avec notre pays et auxquels lient des accords de coopération judiciaires, économiques et financiers. Le français et l’anglais s’imposent encore, à côté de langues de pays qui prennent une dimension exponentielle dans l’économie mondiale, telle que la Chine.

- L’apport pour la compréhension et la défense des intérêts du pays face aux institutions financières publiques, nationales et internationales (Système financier et monétaire international, institutions de Bretton Woods ). L’anglais est là une langue très importante.

- L’apport au rayonnement économique et culturel du pays, qui ne peut se faire qu’en passant d’abord par la langue et la culture des autres. On ne promeut pas sa culture en usant de sa propre langue. Dans cette optique, l’enseignement de toutes langues, notamment celles des Nations-Unies, s’impose par lui-même.

En définitive oui, l’école mauritanienne se doit d’être principalement bilingue. Accessoirement trilingue ou « polylingue », les limites ne doivent être que l’intérêt que revêt l’enseignement ou l’apprentissage de telle ou telle langue pour le pays, tel que souligné dans les points précédents.

Toutefois, il ne faut pas confondre bilinguisme (ou polylinguisme) de la nation et le monolinguisme officiel de l’Etat.

Le bilinguisme de la nation sauvegarde et développe les intérêts économiques, sociaux, culturels et internationaux spécifiés.

Le monologuisme officiel de l’Etat sauvegarde et protégé la cohésion et la continuité des institutions administratives de l’Etat. En assurant, l’uniformité de la langue de travail, de la langue de communication et la compréhension de tous de l’action des autorités publiques.

Lorsque la constitution dispose que la langue officielle de l’Etat mauritanien est la langue arabe. Cela signifie que les actes publics, les interventions publiques en sommes le vecteur de la communication de l’Etat avec ses citoyens est la langue arabe.

En effet, sans une langue officielle commune, c’est à la fois le dédoublement des actes, c’est l’incompréhension linguistique entre les acteurs publics. Celui-ci parlant le français ou l’anglais celui-là parlant l’arabe et personne ne peut émettre un acte matériel (documents administratifs et officiels) ou engager une communication compréhensible par l’autre.

Et la bonne justice impose que tous les citoyens soient traités également à travers les actes officiels qui les concernent dans une transparence que la pluralité des actes, leur traduction si elle est engagée mettra certainement en cause.

Aussi si pour arriver à l’unité du système administratif et d’information de l’Etat et pour désigner quelle sera la langue officielle de l’Etat mauritanien, ce sera incontestablement la langue arabe.

N’est-il pas curieux, en effet, que sur les plateaux dans nos médias officiels, le journaliste pose des questions en français au négromauritanien (ou au maure qui ne comprend pas l’arabe) qui répond en français et au maure (ou au négromauritanien qui ne comprend pas le français) des questions en arabe et réponde en arabe.

Le premier ne comprenant pas ce que dit le second et inversement et l’auditeur ne comprendra que la moitié du débat et peut-être moins. Mettons cela à l’échelle de l’Etat et l’on pourra saisir l’ampleur de la catastrophe pour la Nation.

Avoir une langue commune de dialogue à l’échelle officiel est un impératif. Il y va de la compréhension et de la cohésion de tous, mais aussi de la bonne gouvernance.

Et quelle langue s’impose le mieux dans le contexte mauritanien ? Il ne fait pas de doute que c’est la langue arabe pour des considérations multiples que l’on a développées dans un article précédent (voir : Pour une Mauritanie plurilingue : esquisse d’une solution. https://haut-et-fort.blogspot.com/2007/09/pour-une-mauritanie-plurilingue_6399.html )

Mais, si au vu des éléments évidents développés, l’arabe doit jouer son rôle de langue officielle, la question fondamentale est : pourquoi remet-on en cause de cette langue comme langue officielle de l’Etat mauritanien?

Si l’on simplifie, l’on peut dire que les raisons à cela peuvent être ramenées au rattachement de cette langue, consciemment ou inconsciemment, à :

- un courant politique

- un courant extrémiste

- une volonté d’assimilation

- un mouvement rétrograde

1.Le rattachement de l’arabe à un courant politique

Lorsque l’on examine les argumentaires de ceux qui rejettent la langue arabe, on y retrouve une référence explicite aux mouvements militants ou panarabes pour lesquels l’arabe est la langue du pays tout entier. Les Nasséristes, les Baathistes, pour ne citer que ceux-là placent l’adoption de la langue arabe au centre de leur lutte.

Les dernières années qu’à vécues le pays, notamment celle d’une arabisation à outrance et forcenée souvent appuyée par ces mouvements panarabes ou par ceux de leurs girons, a imprimé à ceux-là même qui refusaient l’arabe, un argumentaire supplémentaire pour la rejeter.

La violence avec laquelle cette langue a été introduite dans le système éducatif et les exclusions qu’elle a engendrées, n’ont pas été favorables à son acceptation.

Ceux qui ont mis en place ces réformes, l’ont fait loin de toutes considérations pour le pays et le respect des idéaux de la population. Ils ont mal servi la langue arabe sur une terre sur laquelle elle est, elle-même, un symbole de tolérance.

Ceux qui prônaient l’intolérance des « arabes » de Mauritanie et leur politique agressive dans la gestion de l’Etat ont trouvé un filon inépuisable qui leur a permis de s’inscrire en faux par rapport à cette politique, d’en faire un cheval de bataille par lequel souvent ils s’en sont servi pour émouvoir la communauté internationale.

Voici le premier tableau négatif. La stratégie d’enseignement de la langue arabe de ces dernières années a d’autant été rejetée qu’elle a encore ternie celles à venir.

2. Le rattachement de cette langue à un courant extrémiste

Ce n’est pas l’air du temps qui démentira. Tous ceux qui ont commis des attentats extrémistes sont souvent des arabes ou assimilés à des arabes. Les arabes et par assimilation, les « arabisants» sont donc dangereux.

La langue arabe serait la langue de l’extrémisme. C’est le 11 septembre de l’éducation.

Pourquoi apprendrions-nous à nos enfants une langue qui est celle des extrémistes. Ne serait-elle pas une langue qui développe en elle-même un syndrome d’intolérance et de violence?

Idées occidentales développées à la veille d’un certain attentat et qui inconsciemment peuplent le sommeil de ceux qui n’en sont pas encore réveillés.

Simplification hasardeuse des choses qui prend sa source dans une désinformation généralisée qui, malheureusement, est confortée par la réalité amère et violente de ces derniers jours.

Mais la langue arabe, n’a jamais été la langue de la violence. C’est une langue de paix et de tolérance. Et il n’est point ici utile de rapporter le flot infini des humanités de cette langue qui couvre des siècles et des siècles de ressources inépuisables.

Ce serait une offense aux esprits de la civilisation universelle. Ce serait en effet, un irrespect manifeste vis-à-vis de cette langue et des civilisations millénaires qu’elle a engendrées que de s’échiner à montrer ses vertus et ses richesses.

3. Le rattachement à une volonté d’assimilation

Ce que craint toute culture c’est qu’elle ne soit assimilée par une autre plus importante ou plus puissante dans son rayonnement humain ou géographique. La disparition d’une culture est toujours un drame pour l’humanité. Ceux qui rejette la langue arabe comme langue officielle, craignent cette assimilation qui est interprétée dans le sens de l’affaiblissement de leur culture et en fin de compte à sa disparition face à une culture dominante véhiculée par la langue arabe. Cette attitude est-elle justifiée, on pense bien-sûr que non.

En effet, les langues nationales se devant d’être enseignées et développées ne perdront ainsi ni leur place ni leur importance dans l’espace culturel national. Au contraire elles s’enrichiront mutuellement et rempliront le rôle qu’elles ont toujours joué : le dialogue. Et lorsque le dialogue existe, il n’y a point d’assimilation mais enrichissement par les différences.

Toute l’histoire de la sous-région a montré que les langues et les cultures ont toujours coexisté. Et cette affirmation d’assimilation n’a pris son essor que face à l’instrumentation de la langue arabe par des régimes et des groupes politiques qui en porté moralement, physiquement et matériellement préjudice à la constituante négro-africaine mauritanienne ont accrédité cette liaison entre langue arabe et assimilation. Or ni la langue arabe n’est véhiculatrice d’assimilation, ni les cultures des différentes communautés mauritaniennes n’en sont dans un situation d’assimilation les unes des autres mais, depuis toujours, dans un mouvement perpétuel d’enrichissement mutuel.

En faisant disparaître la crainte générée par des pratiques politiques récentes, on réajustera l’attitude des uns et des autres, face à la langue arabe.

4. La langue arabe engendrerait un mouvement rétrograde

S’il est une attitude des plus injustifiées et qui met dans le ridicule absolu ceux qui l’adoptent est celle de considérer que la langue arabe est une langue rétrograde. Une langue qui ne sied ni au développement ni à l’ouverture sur les sciences et le savoir modernes. Et par conséquent sont adoption dans le système éducatif ou en faire une langue officielle constituera un handicap au développement du pays et à son ouverture sur le monde. En somme la langue arabe est un frein au modernisme.

Le ridicule d’un tel raisonnement n’a d’équivalent que le degré d’ignorance, de la langue arabe elle-même et de la civilisation arabe, dans lequel se trouvent ceux qui le tiennent

Tout cet espace ne suffirait pas à démontrer l’amplitude de cette erreur, mais une chose est certaine, la langue arabe est un vecteur certain de développement, de modernisme et il ne tient qu’à ceux qui l’utilisent de rejeter toute volonté de réduire son rayonnement national et international.

Qu’on se le dise donc pour le salut de ce pays et l’entente des générations futures: sans une langue officielle, unificatrice et de dialogue, il n’y a pas d’Etat. Sans le respect et l’enseignement de toutes les langues du pays, il n’y a pas de Nation.

Et jusque-là nous avons un Etat, mais pas de Nation.

Pr. ELY Mustapha





"Libre Expression" est une rubrique où nos lecteurs peuvent s'exprimer en toute liberté dans le respect de la CHARTE affichée.

Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.


Commentaires : 21
Lus : 3099

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (21)

  • yawonni (H) 16/09/2019 09:23 X

    Voila vertitablement un soit disant professeur pedant et ignorant les origines de la culture francaise. Le comble surtout c'est de tourner le dos l'histoire de notre colonisation. Qui ne connait pas l'histoire de la Mauritanie ? que cherche vraiment par cet article long comme le fleuve Niger ce professeur ? On comprend alors cette sortie de maniere claire : c a dire que l'appel du President ne s'adresse qu'à la diaspora arabisante ! Tout ce cirque est connu !

  • kaykouta (H) 16/09/2019 08:30 X

    L'arabe, il va toujours s'imposé langue oficeille. malgrés les mauvaises foi ici. Prof ELY, un magnifique article bien à sa place.

  • lathirihako (H) 15/09/2019 17:41 X

    Mon cher et ignorant prof soit disant intellectuel tu mellange led pedales une sortie rateé qui n'est pas digne d'un soit disant docteur. Tu connais plus que les regros-mauritaniens leur exclusion. C'est des gens comme toi(prof ignoant)est plus ignorant que Donald trump titulaire d'un master que tout le monde est d'accort de son ignorance mon docteur sur papier (honte a toi)

  • kaykouta (H) 15/09/2019 17:40 X

    Chèr pr ELY,les langues, c'est l'identification du peuple. ce que vou disiez est juste. pour quoi on prend une langue officielle d un autre pay s alors que nous avons une langue qui peut faire çà? J'ai lus votre bien magnifique article déjà vosu ne dite jamais que vou s contre le francais! Mais ils ne comprenent aps? Il faut éduqué avec et enseigné avec le français mais come langue dun pays étrangér. c'est tout. Come on doit enseigné l'anglais et tout ce quon veut quand cest bon pour la patrie. cest simple, non.

  • khourouj (H) 15/09/2019 16:45 X

    En réalité, peu importe le nombre de langues officielles utilisées, seules importent la justice, l'égalité et la fraternité pour préserver un pays et le faire avancer. Mettre toutes les langues nationales au même pied d'égalité est donc nécessaire

  • khourouj (H) 15/09/2019 16:40 X

    L'Inde a deux langues officielles : le Hindi et l'Anglais.

  • Marrakech (F) 15/09/2019 07:50 X

    Il faut au moins une langue parlé et comprise par tous les mauritaniens, donc le français peut remplir ce rôle unificateur. Le choix de l'arabe comme unique langue officielle sert un objectif non avouable : ostraciser une partie de la population mauritanienne.

  • khourouj (H) 15/09/2019 03:54 X

    La revendication d'un bilinguisme officiel n'est pas l'apanage de certaines composantes nationales, parce que, entre autres, il suffit de constater que les élèves du lycée français Theodore Monod Nouakchott sont issus quasi exclusivement d'une seule composante nationale. Je recuse cette idée que la langue arabe est détestée par des composantes entières. Depuis des siècles ,cette langue a toujours été choyée par tous. Cultivons l'empathie et le respect de l'autre, il y a de la place pour tous en Mauritanie. Chacun ici ne peut parler qu'en son nom propre. Que Paix et bonheur irradient l'ensemble de la Mauritanie.

  • khourouj (H) 15/09/2019 03:47 X

    Le Canada a deux langues officielles : l'anglais et le français.

  • khourouj (H) 15/09/2019 03:44 X

    Quelques remarques : - Pourquoi le professeur a t-il privilégié le cas de la France et pas les exemples de la Belgique, le Luxembourg et surtout la Suisse, où le multilinguisme officiel n'a pas empêché ces pays de progresser ? - En quoi utiliser plusieurs langues officiellement est en frein dans l'élaboration des actes administratifs ? - Pourquoi ne pas officialiser les autres langues nationales (comme l'Algérie et le Maroc qui ont admis l'amazigh) ? y aurait-il une supériorité d'une langue par rapport aux autres ? la technologie permet aujourd'hui à plusieurs locuteurs de dialoguer dans des langues différentes avec une traduction simultanée. - les autres composantes nationales n'ont-elles pas droit aussi à se sentir pleinement nationales et pleinement officielles ?

  • SAF-B.F.L. (F) 15/09/2019 00:23 X

    HÉÉÉ!!! BONNET YOOO!!! Mon Maari me dit tout ce qu'il pense et même ce qu'il ne pense pas il me le transmet par osmose(C'est génial non!). Un jour mon maari m'a dit de l'accompgner à un RV qu'il avait avec des ressortissants saoudiens dans un hôtel de la place!? Ces saoudiens avaient un projet agricole qu'ils voulaient expérimenter en Mauritanie. Une fois sur place après les salamalecs d'usage; un des saoudiens pris la parole et commence à débiter un discours qui me semblait incompréhensible pour mon maari. Je le voyais dans son visage! Finalement il leur fais comprendre qu'il ne comprenait rien de ce discours. On partit chercher un traducteur Mais ce dernier ne parlait qu'arabe et anglais (et l'anglais de mon maari n'était pas si fameux). On repartit chercher un autre traducteur Mais ce deuxième ne parlait que français et anglais! Le compte était bon pour une triple traduction: arabe-anglais-français!!! Une rencontre qui devait durer 1h30 NOUS pris presque plus de 3h d'horloge! Mais tout est bien qui finit bien. Une compréhension et un autre Rv fut arrêté pour la finalisation du projet! AAAHHH! Mon Maari avait chaud! Au retour en cours de route je le fixe droit dans les yeux et lui demande de m'expliquer cette non inter-compréhension entre lui et les deux saoudiens. Penaud, il me dit ce que NOUS baragouinons au pays n'est pas de l'arabe mais un mélange de berbère et des autres langues locales (peul, wolof, soniké et bambara)! Je n'en revenais MOI la québécoise de souche... Je n'y comprenais rien du tout! et pourtant il m'a toujours tympanisée avec son arabité décolorée! HÉÉÉ!!! BONNET YOO!!!

  • bleil (H) 14/09/2019 23:16 X

    Discuter sur le sexe des anges ... débat stéril quand on sait que nos paisibles populations vivent pour la plupart dans la merde absolue ! Toutes les langues nationales sont officiels de facto ... l'avantage de l'Arabe c'est d'être une langue officielle des Nations Unis, qu'elle affiche plus de 450 millions de locuteurs et qu'elle cimente socialement nos communautés ! Parlons de légitimité du pouvoir, de la bonne gouvernance, du système éducatif, des secteurs prioritaires pour l'investissement public et à quel niveau etc ...

  • medabdul (H) 14/09/2019 21:56 X

    la langue officielle de la Mauritanie c'est le hassanya et basta pour de bon.

  • lass77 (H) 14/09/2019 21:23 X

    Pr Ely votre article est bipolaire assujetti à un sentiment et de passion. Personne n'est contre que l'Arabe soit une langue officielle , ce que vous ne dites pas c'est son instrumentalisation à des fins d'exclusion d'une partie des citoyens. Pour un professeur d'université, je trouve lamentable de comparer la situation de la langue Française en France et le contexte mauritanien bref une diversion totale. Les locuteurs de l'Arabe en Mauritanie sont arabophones non arabes donc la langue Arabe ne peut être la langue de tous les Mauritaniens y compris pour les Beidans. Il fallait prendre l'exemple des autres pays démocratiques comme la Belgique, le Luxembourg et la Suisse qui connaissent le bilinguisme mais jamais d'exclusion pour les langues en présence entre différentes communautés. On n'est pas sorti de l'auberge quand des élites prennent ou justifient des outils d'exclusion dans un pays qui rencontre des problèmes d'unité nationale. C'est triste.

  • Ardokahel (H) 14/09/2019 21:21 X

    Voici un monsieur qui a terminé de maitriser le français et qui le manipule mieux que Victor Hugo et Jean la Fontaine et qui le priver aux autres. Halte à l'hypocrisie et arrêtez d'embobiner les mauritaniens avec vos sornettes. l'Arabe est une langue sacrée respectable mais elle ne devrait pas être la seule langue officielle dans ce pays.Si la constitution reconnait les autres idiomes comme des langues nationales au même pied que l'Arabe alors pourquoi ne pas les officiliser toutes au nom de ce qu'elles ont en commun (langues nationales=. Professeur arréte o, voit bien que tu es aller plus loin que tous les autres en plus de parler le français et de l'écrire vous reflechissez également en français c'est clair . ça saute aux yeux, rationalisme rigueur , méthode clarté et subtilité ce qui n'est pas du tout évident avec notre arabité errante et source de friction et de fossé entre les communautés nationale

  • DocteurM (H) 14/09/2019 19:07 X

    A chaque fois nous revenons en arrière sur la question des langues. On dirait que nous naissons chaque jour dans un nouveau pays. Que cala soit claire la langue officielle est le Hassania qui sera bientôt la langue la plus partagée sur l'étendue du pays. L'arabe est la langue officielle ecrite de l'administration, le francais est la langue de travail car plus vehiculante de la science. Nos autres langues doivent être sujettes a la recherche et enseignées. Pour le reste ce n'est que de la politique et une tentative de domination dun ensemble des autres composantes de la Nation. Revenons et cultivons les notions de justice et d'équité qui mettra au musée tous nos bisbilles !

  • overview (H) 14/09/2019 18:48 X

    l'arabe a été autre fois une langue de science mais aujourd'hui est une langue de communication et de la religion, c'est un avantage de connaitre l'arabe pour tout humain cependant que n'occupe aucune place sur le plan scientifique et dans le développement d'un pays. il faut être raisonnable de le coupler avec d'autres langues comme le français, l'anglais, l'espagnol et même le mandarin. les négro-mauritaniens ne détestent pas l'arabe mais nous remarquons qu'elle est utilisé pour exclure, discriminer, marginaliser les pulaars, les soninkés et les wolofs. voila tout.

  • kaykouta (H) 14/09/2019 17:07 X

    Magnifique! comme cela est toujours la situation de vos articles motre cher pr ELY. Bien expliqué et claire. Pourquoi prendre une langue qui n'est pas celle à nous tous au pays? Bonne réponse. On trouve beaucoup en Mauritanie de ces persones de tres mauvaise fois qui sont les enemies de la langue arabe, comme cela parceque ils veulent ça. Et ça cest pas patriotique.il le savent bien. Merci encore toujour, pour vos belles pensés pour notre mauritanie.

  • Esprit Critique (H) 14/09/2019 16:18 X

    Pure foutaise cet article l'arabe ne nous mene a rien.Ce n'est pas une langue de travail sur le plan international comme l'Anglais,le Francais et l'espagnol.L'auteur de cet article confond langue de travail et langue de communication

  • foutatoro (H) 14/09/2019 16:02 X

    Vous avez hérité ce pays du colon. Qui était composé de peuplades qui excellaient dans l'art de la razzia et se faire la guerre entre émirats archaïques. Rappelez vous la PACIFICATION. Pourquoi ne pas hériter sa langue ? Et puis pourquoi ne pas se SEPARER. Bon Dieu restez dans votre pays et nous dans le nôtre au sud ? L'arabe dans ce pays est imposé à dessein. Briser les negros qui devraient rejoindre les haratines comme citoyens de troisième zone. Est-ce que le fait que les haratines soient de la même culture que les beidanes leurs donnent les mêmes droits que ces derniers ? Ya houti divisez ce pays ! la preuve est faite qu'avec la sortie misérable sur Facebook de Hacen Lebat + le Pr = diviser ce pays !!! Nous ne sommes plus fait pour vivre ensemble. Sinon on ne peut vivre ensemble vivons séparer. 1 millions de km2 y a de la place même pour les chinois. Nous sommes fatigués. Je rappelle que vous ne cesser de trop tirer sur la corde. ÇA va CEDER ! Ce pays est au bord de la guerre civile.

  • pannel (H) 14/09/2019 15:50 X

    Merci comme l'avait si bien dit, à travers l'arabe, de Ould Daddah à Ould Ghazwouani, les différents pouvoirs ont creusé le fossé qui devait rallier les citoyens d'une seule et unique religion(l'Islam) facteur de cohésion de sociale.Aidés par des extrémistes (nasséristes , bathistes et autres oiseaux de mauvaise morale), les pouvoirs ont fait de l'arabe un outil de ségrégation et de discrimination raciale, pour beydaniser les appareils de l'Etat.