30-10-2019 01:00 - En commun et ensemble pour l’émergence de la Mauritanie

En commun et ensemble pour l’émergence de la Mauritanie

Wane Abdoul Aziz - L’élection de son Excellence Monsieur Mohamed Cheikh Ahmed Ghazouani comme Président de la République et la Nomination de Monsieur Ismail Bodde Cheikh Sidiya, comme Premier Ministre du Gouvernement, la Mauritanie aborde une nouvelle phase de son histoire politique.

Depuis son arrivée à la tête de l’exécutif, le Président de la République, suit son chemin pour sortir notre pays d’une situation difficile sur le plan économique, social et politique. Le sentiment de désespoir et de fatalité qui s’est emparé de la plupart des Mauritaniens qui doutaient de plus en plus de la capacité des gouvernants à maitriser la situation, à relancer la croissance et à améliorer les conditions de leur existence.

Aujourd’hui, l’espoir est permis avec la nomination de Monsieur Ismail Bodde Cheikh Sidiya diplômé de la prestigieuse Ecole Centrale de Paris, doté d’une très bonne intelligence et d’une solide expérience dans la gestion des affaires de l’Etat.

Face à cette marginalité économique et au désenchantement politique, le Président de la République dans son offre politique, s’est engagé à repenser le développement non pas comme une accumulation matérielle, mais plutôt comme une amélioration continue des conditions de vie matérielle et morale des populations.

Dans son programme de campagne, conduire la Mauritanie vers le développement économique et social, c’est rompre avec l’idéologie du rattrapage économique, c’est penser notre société par nous même et pour nous même, c’est lutter contre les injustices sociales, c’est mettre en place les bases d’un véritable développement et c’est aussi établir un nouvel ordre de priorités qui réconcilie l’économie et le social et qui fait de la nouvelle gouvernance la pierre angulaire de l’action publique.

Ces orientations constituent le terreau des lignes d’horizon et du projet de société qu’il faut mettre en œuvre, articulé autour de l’édification d’un état moderne et solidaire, d’une démocratie inclusive et permanente, d’un développement soutenable et partagé, pour une Mauritanie de paix, et de prospérité.

Ce défi exige, à tous le moins, un élan collectif pour promouvoir un renouveau industriel et productif, du sérieux économique pour crédibiliser l’Etat et attirer des investissements innovants, un système de valeurs et de solidarité collective qui favorise les initiatives, les articule entre elles et qui s’efforce de faire en sorte que les ressources personnelles de chacun soient valorisées et utilisées économiquement.

C’est toute la perspective du programme du Président de la République, ce programme est un cadre fédérateur et stratégique qui vise un taux de croissance à 7% sur une période de 5 ans, le cap est fixé désormais et les moteurs identifiés à travers la Stratégie de Croissance Accélérée et Prospérité Partagée (SCAPP) qui reste notre cadre référentiel.

Cette stratégie est articulée autour de projets créateurs de valeur ajoutée à fort potentiel de créations d’emplois et ont été élaborés pour construire autrement notre avenir commun dans une cohésion sociale et durable.

Pour le Président Ghazouani, exercer le pouvoir, c’est refuser le discours de l’impuissance et la posture fataliste. Et avoir prise sur notre destin, c’est rendre possible ce qui est souhaité par les Mauritaniens et non l’inverse, en prenant résolument appui sur un Etat moderne, outil essentiel de la transformation politique et sociale et dont la présence intelligente à côté de l’initiative privée favorisera la transformation économique par la création de richesses et d’emplois.

Dès lors, pour répondre aux enjeux de notre siècle, marqué par le développement mondial des échanges et des projets communs s’appuyant sur les réalités locales est nécessaire de promouvoir la territorialisation des politiques publiques, à travers la cohérence et l’équité territoriale, l’articulation vertueuse des échelles de gouvernance, la mise en place d’infrastructures sociales de base et de développement sur toute l’étendue du territoire.

Aussi le recentrage de l’action et des missions de l’Etat, la mise en cohérence de la politique de décentralisation constitueront des réponses pertinentes aux préoccupantes problématiques de l’efficacité dans la mise en œuvre des politiques publiques, de nouvelles solidarités, de l’équité et de la juste répartition des revenus.

Il est vrai, qu’au sommet des difficultés que vivent nos concitoyens, il y’a toujours la question de l’accès à un emploi dans un contexte ou l’effort le plus soutenu des pouvoirs publiques et des partenaires au développement était orienté vers les activités génératrices de revenus.

Mais en prenant immédiatement et à bras le corps cette délicate question de l’inclusion sociale et de la dignité citoyenne, en vue de reconstruire le vivre ensemble Mauritanien, le Président Ghazouani prendra certainement l’option de revoir en toute neutralité et objectivement, les fondements et modes de gestion de notre système de solidarité nationale, pour mieux l’articuler autour de la famille, et de la prise en charge des droits humains fondamentaux, à savoir la baisse des loyers, la baisse de la fiscalité sur les salaires, la revalorisation des pensions de retraite et l’augmentation de l’âge de la retraite permettra certainement à l’Etat de maintenir ses agents pour mieux profiter de leurs expériences en vue de permettre aux jeunes fonctionnaires d’assurer la relève sereinement.

Ce sont là des réponses hardies, souhaitées et attendues par les Mauritaniens, dans un pays ou huit (8) personnes sur dix n’ont pas encore de prise en charge médicale, et ou la grande masse ne dispose que de revenus précaires.

Le courage réformateur et la volonté de gouverner autrement, permettra au Président Ghazouani de mettre en place des mécanismes nouveaux de financements de notre développement.

Au vu des premières actions prises par le nouveau gouvernement, le Président de la République et son Premier Ministre ont opté pour une croissance tirée par l’agriculture, l’efficacité de l’investissement et une politique infrastructurelle apte à porter le développement.

A mon humble avis, une telle orientation postule la réhabilitation de la fonction production dans notre pays par un soutien pertinent au secteur manufacturier et à l’artisanat, la consolidation du secteur privé et son implication comme acteur majeur dans notre vie économique et sociale, l’amélioration de la productivité et de la compétitivité de nos entreprises pour leur permettre de satisfaire la demande locale et de conquérir des parts de marché à l’international.

Faire de telle sorte que le contenu local soit bien pris en charge dans un cadre juridique institutionnel surtout que le pays va intégrer le groupe de producteurs de gaz et de pétrole ; le contenu local doit être bien pensé et pris en charge à cet effet.

La vision stratégique de MIX ENERGETIQUE du Président de la République dans son programme de campagne constitue sans nul doute une réponse à l’épineuse question de la fourniture d’énergie en quantité et qualité suffisante et contribuera de façon décisive à la baisse des coûts de facteurs de production.

Cette vision de la performance généralisée innove dans le même mouvement le monde rural avec le relèvement du niveau de l’équipement des agriculteurs, l’aménagement des terres, la maitrise de l’eau et la revalorisation du prix au producteur. Ce quinquennat permettra au Président de la République de s’engager résolument dans la construction d’un meilleur avenir pour la Mauritanie, en créant les conditions d’un élan collectif, d’une écoute de la société et d’une véritable mobilisation qui donnera sa place à la solidarité entre citoyens, et à l’Etat les moyens de sa légitimité pour plus d’efficacité dans son action.

La méthode du Président de la République reste fondée sur la concertation, le dialogue, les vertus du partenariat et la valorisation de toutes les expériences. Car pour le Président de la République, chacun à son mot à dire sur le projet de société qu’il envisage de proposer.

Ce sont là, les éléments structurants d’une société de confiance et de vertu qui devront nous sortir de la panne politique qui a, une certaine période, a paralysé notre pays pendant des années, en réconciliant l’instance politique et l’instance citoyenne, électeurs et élus, économique et social.

La société de confiance et de vertu que le Président Ghazouani veut construire est, à ses yeux, le garant incontournable de la stabilité politique et de l’épanouissement démocratique, étape incontournable pour aller vers l’émergence. C’est cette conviction, qui fertilisera sa force et son courage de réformateur, car le Président Ghazouani sait autant que chacun d’entre nous, que ce qu’attendent nos concitoyens, c’est beaucoup plus que de la gesticulation, les résistances et les petites querelles qui accompagnent tout processus de réforme.

Les Mauritaniens veulent sûrement plus de démocratie, mais ils veulent surtout travailler, manger à leur faim, avoir un toit, se vêtir, assurer l’avenir de leurs enfants, vivre heureux et en paix.

Le Président de la République va travailler à transformer la structure de notre économie et surtout à faire reculer les inégalités sociales, c’est d’abord et avant tout, mettre notre société en mouvement et tous ensemble que nous le ferons. Dans le programme économique du Président de la République, trois défis d’une grande ampleur se font signaler :

- Le premier défi est relatif à la forte dégradation de nos ressources naturelles, la baisse des prix de nos matières premières et la détérioration des termes des échanges. - Le second défi concerne une baisse drastique des envois de la diaspora liée à la crise économique occidentale, arabes, africaines et au durcissement des conditions de l’immigration ;

- Le troisième défi se présente sous son double caractère : notre modèle de consommation massivement extraverti jumelé avec des attitudes et comportements pas favorable au travail, à l’épargne et à l’innovation.

Dans son projet de société, le Président de la République propose des stratégies de développement opérantes et efficaces d’une croissance rapide, au taux le plus élevé possible compte tenu des ressources disponibles.

La grande ambition de la politique d’industrialisation affichée par le Président de la République doit être soutenue et encouragée pour une mise en œuvre rapide car l’industrie est plus que jamais vitale pour fortifier et consolider les frémissements de la croissance.

En effet, l’industrie par ses consommations intermédiaires, fait travailler de nombreux autres secteurs. Cet effet d’entrainement se fait sentir sur l’emploi ainsi que sur les revenus distribués. Enfin, l’industrie est un moteur de la croissance par les économies d’échelle qu’elle crée et de l’innovation qu’elle favorise et entretient, en outre, un rôle déterminant dans la transformation économique et la promotion des exportations ; enfin, l’industrie permet de redessiner et de viabiliser nos terroirs qui sont des réserves inestimables de croissance.

Accordons au Président de la République, nouvellement élu le temps nécessaire pour qu’il puisse dérouler son Programme Economique qui me semble être très ambitieux pour l’émergence de notre cher Pays.

Wane Abdoul Aziz

- Conseiller Technique
Ministère de l’Economie et des Finances





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Commentaires (3)

  • Hamadal Kanal (H) 30/10/2019 12:15 X

    Yeah ! Mr le CT, vous êtes dans votre rôle de safaga. Incroyable un banewano devenu niamakala

  • cccom (H) 30/10/2019 08:17 X

    la Stratégie de Croissance Accélérée et Prospérité Partagée (SCAPP) tant louée par notre conseiller technique est une grave erreur fhéorique prévisionnelle du FMI parce qu'elle omet notre expérience nationale de l'Education et de l'Agriculture qui sauve le pays. cheikhany_ouldsidina@yahoo.fr

  • nemahaidara (F) 30/10/2019 05:56 X

    Vous êtes dans votre rôle... Si non toutes les âmes conscientes savent que le seul changement c’est la liberté de « brailler » contre le système sans pouvoir même le dépoussiérer !!! Quand au premier ministre un grand homme politique français disait je cite « le plus difficile ce n’est pas sortir de polytechnique mais de l’ordinaire» ...