27-12-2019 15:10 - Route de Nouadhibou : de A à Z, que s'est-il passé, lors de l'accident causant une dizaine de morts

Route de Nouadhibou : de A à Z, que s'est-il passé, lors de l'accident causant une dizaine de morts

Nordinfo - Il était sept heures ce mercredi 25 décembre. Comme d’habitude les bus El Ghasswa sont prêts à décoller. Les passagers qui devaient prendre le premier bus sont pour la plupart absents et préfèrent attendre le deuxième bus.

Les responsables du bus font l’appel pour ceux qui veulent remplacer les absents. Le bus est prêt au départ avec un nouveau chauffeur et de nouveaux passagers. Le rendez-vous avec la mort est à quelques encablures de là juste à près la sortie de Boulenoir.

Que s’est-il passé au juste ?

Nous sommes aux environs de 9 heures, le bus qui porte près de 15 personnes n’est pas loin du PK 130. Le chauffeur qui selon plusieurs sources roulait à 120 km/heure voulait doubler alors qu’il est en troisième position.

Excès de vitesse, inexpérience, étourdissement ont fait le reste. Un porte-char qui venait de l’autre côté du côté opposé fermait la route devant le chauffeur. Eberlué, au lieu de rester droit sur la route en serrant le bus à sa droite, il sort de la route et se retrouve avec le char qui, lui aussi voulait lui libérer la route pour qu’il puisse passer.

Le choc était terrible, indescriptible, tragique car le bus à une excessive vitesse se retrouva avec le char sur le coté. Et c’est l’hécatombe. 9 puis 11 morts dont un enfant de cinq ans, le chauffeur du bus dont certaines parties du corps ont disparu et plusieurs femmes.

Le secours

Le terrible accident a eu lieu aux environs de 9 heures mais les renforts ne sont arrivés que très tard. Les blessés, qui très peu nombreux par rapport aux morts, vont arriver par le biais de voitures personnelles.

Les parents des concernés ayant pris connaissance de la tragédie cherchaient leur propre moyen de transport. Pour ce qui concerne les blessés, il s’agit de cinq personnes dont deux seraient mortes au centre hospitalier de Nouadhibou.

Les sept autres morts sont pour la plupart restées coincées dans le bus tellement le choc était fort. Il a fallu attendre des heures pour qu’une voiture vienne découper le bus pour libérer ce qui reste des personnes.

Le fait qu’il faut noter est l’absence sur cette route de moyens de secours tels les ambulances et les voitures médicalisées. On sait que Tasiast avait donné, il y’a deux ans, une ambulance à la commune de Chami.

Est-elle encore en bon état ? Se trouve-t-elle, d’ailleurs, en place encore ? On ne sait. Toujours est-il que les morts ne viendront qu’aux environs de 16 heures à Nouadhibou et les populations ont senti l’absence de secours des moyens de l’Etat : administration, hôpitaux, dispensaires, mairies sur la voie n’ont rien fait.

La compassion

Tout le monde était triste face à ce terrible accident qui a provoqué plus de 10 morts ( selon des statistiques officielles les morts sont au nombre de neuf seulement) en un laps de temps tout cela à cause de la folie des personnes et leur manque de discernement.

Ici il faut incriminer les responsables des sociétés de transport et El Gasswa en premier lieu dont les chauffeurs sont responsables de plusieurs hécatombes. Le président de la République a envoyé un émissaire aux victimes et à leurs ayant droits et son épouse en visite à Nouadhibou est allée se rendre au chevet des victimes et des éplorés.

Ils seront suivis par le wali, le premier responsable de la région puis des partis politiques tels que l’UPR, le parti au pouvoir, le CVE de Kane Hamidou Baba, le RFD d’Ahmed ould Daddah et Biram Dah Abeid venu personnellement présenter ses condoléances. Tout Nouadhibou était sous le choc car ce terrible accident est parmi ceux qui ont provoqué plusieurs morts.



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Commentaires (3)

  • lass77 (H) 27/12/2019 21:23 X

    120 Km à l'heure , c'est un acte suicidaire.

  • Mon village (H) 27/12/2019 16:19 X

    Inalilahi wa ina ileyhi rajioun. Les sociétés de transport et l'état ne respectent aucune règle de sécurité. Les voitures sont en surcharge 19 personnes au lieu de 15. Les agents chargés de la sécurité routière sont des affamés qui ne regardent que l'argent que le chauffeur a glissé dans les papiers de la voiture. L'état devrait exigé le compteur des mini bus soit bloqué à 90 km/h.

  • medabdul (H) 27/12/2019 15:57 X

    je je-m’en-foutisme;les chauffeurs sont généralement de petits junks qui font la courses entre eux.