Cridem

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28-01-2013

08:39

Mise au point à nos « lecteurs » à propos d’Aziz et Bouamatou...

A celles et ceux qui se demandent pourquoi certains articles sont finalement supprimés ou privés d'une bonne partie de leur contenu comme le dernier ci-dessous, c'est pour une raison simple : on essaie de rester neutre autant que possible en restant engagé pour ne pas verser dans ces « articles » froids de plumes qui restent à l'abri de cette fange qui nous concerne tous et dans laquelle il faut bien plonger pour ne pas rester un glacial spectateur des évènements.

Alors il arrive qu'on dérape dans un sens au point que cela fasse vraiment trop plaisir à l'opposition. Dans ces cas-là on supprime l'article ou la partie la plus too much car nous ne sommes pas des opposants au sens où l'opposition radicale l'entend. On essaie de rester constructif.

Aziz ferait bien de s'inspirer de cette philosophie car traiter des soutiens de la première heure comme Bouamatou comme s'ils étaient des citoyens lambda, c'est très charmant quand on ne doit rien à personne et surtout si le combat contre le FNDD n'eût été pas si difficile or ce n'était pas évident.

Sans Bouamatou, Aziz ne serait certainement pas là, pas seulement grâce au fameux financement mais surtout grâce au réseau politique que Bouamatou a mis à disposition de l'homme du 18. A la place on aurait eu quoi ? La gabegie totale et les politicards que nous connaissons. A dire vrai, c’est pas le paradis aujourd’hui mais c’est moins l’enfer. L’état retrouve des couleurs et les caisses publiques sont pleines. C’est mieux que rien. Pour le reste, il faut se battre !

On peut penser ce qu'on veut de Bouamatou. Ce n'est certainement pas un enfant de chœur car nul ne peut être multimilliardaire chez nous sans avoir trempé dans les affaires comme tous ceux qui en ont bénéficié à l'époque où tout était permis. Ce n'est pas le problème. Le problème c'est qu'à l'époque, Aziz et ses amis avaient déposé un président démocratiquement élu sous prétexte qu'il les avait limogés. Les choses auraient pu prendre une autre tournure peut-être sanglante et Aziz et ses complices en mutinerie seraient aujourd'hui comme d'autres devant le TPI ou en prison ici ou en exil ou liquidés.

Il y a eu un formidable débat à l'époque : pour ou contre le prétendu "FNDD" et beaucoup de gens qui n'ont rien à voir ni avec Aziz ni avec les militaires ni avec le système ont fini par supporter Aziz qui finit par être lavé de son crime constitutionnel. Ce n'est pas rien. Bien des séquelles demeurent et aujourd'hui encore on ne peut mettre Bouamatou dans le même panier que les banquiers qui ont mis leurs réseaux et leurs fortunes au service du "FNDD" sachant qu'Aziz allait leur couper les vivres; vivres qui soit dit en passant ne sont rien que la mainmise sur les marchés publics et toutes formes de trafics comme si l'état était leur bien et le droit leur chimère.

Que Bouamatou ait espéré avoir un retour sur investissement, cela est évident, c'est un banquier. Cela ne peut en rien justifier qu'Aziz fasse ce qu'il faut de sorte que son conflit avec Bouamatou fasse le régal des autres banquiers ennemis jurés et ennemis à vie. Aziz peut faire ce qu'il veut, il est et restera redevable à Bouamatou comme à d'autres. Rien ne peut effacer cela pas même le souci présumé de justice. C'est tout.

Ce qu'on raconte sur les montants des impôts exagérés est-ce vrai ou faux ? Bouamatou refuse de payer ? On se souvient que d'autres banquiers à l'époque ennemis d'Aziz ont aussi refusé de payer des intérêts colossaux sur des flux financiers jusqu'à ce qu'intervienne un expert nommé Dedew qui a trouvé un terrain d'entente.

Quiconque a soutenu Aziz aux premières heures, du temps où il était encore plus ou moins défendable ne peut qu'être aujourd'hui momentanément du côté de Bouamatou dans cette affaire car en face le prétendu FNDD des banquiers ricane ; on ne peut pas leur faire ce cadeau. Bouamatou leur a laissé le pays et Aziz leur nouvel ami, c'est assez. Inutile de l'accabler pour faire plaisir aux faux amis du jour.

Quant à Bouamatou, qu'il arrête sa crise contre son ancien allié. Si la rupture est consommée, qu'il paye ce qu'il a payé sinon il va tout perdre or si Aziz lui doit beaucoup, Bouamatou doit tout à la Mauritanie. Il est temps de rentrer sauf à imaginer qu'Aziz puisse le jeter en prison comme il fit aux autres banquiers. Aziz irait-il jusque-là ?

Par Vlane.A.O.S.A




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