Cridem

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13-07-2013

08:54

A l’heure de la rupture chez l’artiste plasticienne Amy Sow - [PhotoReportage]

Pour son premier numéro, l’artiste plasticienne Amy Sow est à l’honneur dans à l’heure de la rupture. Mariée et mère de trois bouts de bois de Dieu, Amy Sow est une des pionnières dans le domaine des arts plastiques en Mauritanie. Son histoire avec les arts plastiques a débuté en 1999. Depuis, Amy Sow a fait du chemin, avant aujourd’hui d’être réputée pour son travail.

Ce travail qu’elle mène avec beaucoup de passion l’a mené au Sénégal, en Algérie, au Maroc et récemment en Tunisie, où elle a participé, le 14 juin dernier, au lancement de l’Association des Artistes Maghrébines (AAM) dont elle est le relais en Mauritanie. Cette association a pour but notamment de changer l’image de la femme en tant qu’artiste.

Amy Sow se revendique aujourd’hui comme une des rares artistes mauritaniennes qui maintiennent vive la flamme des arts plastiques. "Je me bats sans cesse pour représenter mon pays dans tout le Maghreb et partout dans le monde", souligne-t-elle.

Au collectif M-ART, qui regroupe les jeunes artistes plasticiens, Amy Sow y tient les premiers rôles, en assurant la vice-présidence de cette association qui a organisé, du 6 au 13 mai, la quatrième édition du Festival Libr’Art, avec beaucoup de difficultés. A chaque édition, le Collectif M-ART attend désespérément le soutien du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports.

Lorsqu’elle parle de cette édition, c’est avec beaucoup de pincement au cœur. Elle explique que le Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports dirigé à l’époque par Cissé Mint Cheikh Ould Boïde avait accepté de parrainer et d’appuyer financièrement la manifestation qui avait accueilli des marocains et des sénégalais.

En retour, le collectif M-ART avait mis le logo du Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports sur tous les supports de communications du Festival. Les meubles seront sauvés à la dernière minute par la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN), le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) et l’Union Européenne (UE). Aujourd’hui encore, elle continue à déplorer ce geste de la part de son ministère de tutelle et espère que celui-ci répondra désormais à leur appel.

A l’autre bout du quartier, on entendait déjà l’appel du muezzin. C’était le moment de passer à table, de se rafraîchir la gorge, de goûter à la soupe aux légumes, de sentir l’odeur fraiche des dattes, en compagnie de sa petite famille. Mon passage chez Amy Sow s’arrêtait là. Mais, avant de prendre congé d’elle, l’un de ses fils, Kalidou, m’offre un cadeau de souvenirs : un dessin de moi-même qui m’a fait sourire. Cet enfant maîtrise déjà l’art du dessin. Comme quoi, la relève est déjà assurée.

Babacar Baye Ndiaye


Avec Cridem, comme si vous y étiez...


































 


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