Des centaines de travailleurs de la société Pizzorno chargé du ramassage des ordures ménagères de Nouakchott, sont en sit-in actuellement devant le siège de ladite société. Ils ont érigé des barrières sur les axes menant a ce siège.

Ces travailleurs réclament trois mois d’arriérés de salaire à la société Pizzorno. L’État mauritanien a résilié le contrat le liant à Pizzorno. Les activités de cette société ont cessé depuis le 23 mais dernier.

Plus de 1000 travailleurs (hommes et femmes) se sont ainsi retrouvés sans emplois et avec des retards de salaires. Ces travailleurs manifestent alternativement devant le siège de Pizzorno ou devant la présidence de la République. 

« Nous avons protesté devant le palais présidentiel. Nous avons été reçus par un des représentants du chef de l’Etat.

Il s’est contenté de nous dire qu’une solution sera trouvée. Et nous nous attendons toujours, nous n’avons plus rien pour nourrir nos familles », dit un des employés. Un autre ajoute: «  à la présidence, on nous dit que c’est Pizzorno qui est responsable et ici à Pizzorno, on nous dit que c’est l’État qui est responsable… »

Claude Desrausseaux, directeur de Pizzorno Mauritanie a été récemment séquestré pendant des heures dans son bureau par les employés. Le directeur de Pizzorno, contacté par téléphone, a déclaré :

« Nous sommes pris en otage ; notre compte au niveau de la banque fait l’objet d’une saisie provisoire. Nous sommes dans l’impossibilité de payer les salaires. Et toute somme d’argent qui entre dans ce compte sera automatiquement saisie. J’ai de la peine pour ces employés. Je ne sais plus quoi leur dire ».