Cridem

Lancer l'impression
28-09-2014

12:51

Hier soir j’ai été témoin d’un quasi-meurtre.

Adrar-Info - Hier soir j’ai été témoin d’un quasi-meurtre. Je fus réveillé à 03 heures du matin par des cris hystériques. Je m’élançai dans la rue où je découvris le gardien d’une boutique voisine qui tournait en rond, en pleurs, et un gros bâton à la main.

De jeunes adolescents étaient déjà là qui entouraient un homme affalé sur le sol. Il venait d’être poignardé par des voleurs qui voulaient s’en prendre au gardien et cambrioler la boutique. Ami du gardien, il s’était opposé avec lui aux cambrioleurs , et c’est lui qui avait reçu le coup de poignard.

Il saignait abondamment. Il avait la main sur le cœur et nous regardait sans dire mot. Les jeunes hommes l’emmenèrent dans une voiture et je les suivis avec quelques voisins.

A l’hôpital il fut vite pris en charge, les soins primaires lui furent donnés, on lui fit une radio et on l’emmena dans une salle d’opération. Des policiers vinrent et nous questionnèrent , nous ne pûmes que reprendre les dires du gardien : ils étaient trois, ils parlaient un hassaniya sans accent, ils avaient des poignards.

L’un des policiers s’excusa devant nous en ces termes: « nous avons une seule voiture pour faire la tournée nocturne dans tout le ksar. Et les voleurs reconnaissent le bruit de moteur de cette bagnole parce qu’elle est devenue trop vieille.

Nous sommes désolés mais nous ne pouvons rien ».
Quand je quittai à 6 H du matin le jeune homme -un touareg qui venait juste du Mali, entendis-je dire- était encore entre la vie et la mort. Le gardien était toujours devant la boutique, il avait toujours un gros bâton à la main . Fidèle au poste, il ne pouvait empêcher cependant ses larmes de couler.

M’Bareck Beyrouk



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org