Cridem

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23-10-2014

17:00

Vous avez bien dit nouveau gouvernement ?

L'Authentique - Les Mauritaniens qui réclamaient à cor et à cri un nouveau gouvernement, ont été ont été pourvus d’une nouvelle équipe. En août dernier, le président de la République qui venait de prêter serment a exaucé leurs vœux.

Les attentes étaient alors nombreuses, chacun étant persuadé que es maux du pays provenaient de l’incapacité de nos dirigeants d’alors de mener à bon port, la politique de leur département respectif. Près de deux mois lus tard, le moins que l’on puisse dire est l’événement en lui-même n’en constituait pas un.

Et pour cause… Il n’a pas eu d’impact réel sur le quotidien des gens. Il faut bien le dire : les soubresauts, les crises, les mauvais signes et les clignotants au rouge dans tous les aspects de la vie sont toujours là ! L’équipe de l’incurie que l’on initie, depuis au moins près de deux mois, n’arrive pas à faire quoi que ce soit.

Soit parce que le pouvoir est trop concentré entre les mains du président omnipotent, se suffisant à lui-même et à la vision (pour ne pas dire la visibilité, politiquement parlant), soit parce que les ministres (ou ce qui en tient lieu) ne sont pas, tout simplement, en mesure d’accomplir leurs tâches pour des raisons qui, parfois, relèvent tout simplement de l’incompétence.

Aucun poids lourd ne se profile à l’horizon au sein de cette triste équipe qui nous conduit au purgatoire après nous avoir dix mille fois enfouis dans les tréfonds de l’enfer des crises de toutes sortes (politique, économique, identitaire, diplomatique et même spirituelle).

Les Mauritaniens doivent aujourd’hui regretter le temps où chacun commençait à retrouver un semblant d’espoir, après la Renaissance de 2005. Nombre de leurs rêves se sont transformés en cauchemars. Ils doivent se lamenter d’avoir accepté d’être traînés par le nez à travers une propagande pour discréditer un Président élu qui avait commencé, quoi que l’on dise, à remettre les pendules de l’Etat à l’heure de la réflexion, du pronostic et des études sur le long terme afin d’engager une œuvre réfléchie et cohérente de développement.

Désormais, ils savent pertinemment, après ces terribles années d’errance infantile, qu’ils avaient sacrifié leur pays à l’autel d’une aube qu’on leur, qu’on leur mijotait le contraire Aujourd’hui, nous avons affaire á des amateurs, sinon des novices, qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Des opportunistes qui ne s’en tiennent qu’à eux. Des balourds qui nous appauvrissent pour s’enrichir.

Qui augmentent les prix de tout pour engranger, eux-mêmes, la marge. Qui instrumentalisent les impôts et les services de l’Etat pour asseoir une hégémonie politico-financière qui s’apparente à un gangstérisme d’un autre âge. Qui accumulent leurs privilèges et accroissent leur puissance économique sans que personne n’ait à en redire.

Ils nous humilient dans ce que nous avons de plus sacré : la fierté de travailler et de se nourrir décemment par la sueur de notre front. Ils nous mentent déjà et mentent à nos partenaires dans une ultime œuvre de discrédit, d’abord face à nous-mêmes, ensuite face au reste du monde.

Que les marionnettes du gouvernement se fassent toutes congédier, ceci n’est pas le remède. Le mal est ailleurs. Et c’est là qu’il faut trouver la « panne » de notre pays et la carence de son système.

On a beau recyclé, on a beau "démis des fonctions", on a beau changé de ministres, ceci ne relèvera pas une République de terre ! Ce n’est pas ceci qui va améliorer le quotidien de ces populations qui crèvent la dalle et croupissent sous le poids des prix des produits alimentaires toujours en hausse.

Aujourd’hui, c’est une réforme en profondeur qu’il nous faut, le cas contraire, un changement véritable !

Amar Ould Béjà



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