Cridem

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24-10-2014

10:54

Hôpital de Nouakchott. Le personnel médical en cœur solidaire avec d’anciens collègues

Les circonstances sont particulièrement agréables pour Papa Yakhame Diagne et Demba MBow de l’Ecole des Infirmiers de Santé à l’Hôpital National, quand ils évoquent le souvenir de leurs devanciers dans la profession, aujourd’hui disparus.

Mohamed Ould Chikhalli et Sy Souleymane ont en effet consacré leur vie pour l’humanité du monde médical, ils vont cheminer ensemble juste après l’ouverture de l’hôpital national de Nouakchott dans des circonstances particulièrement agréables pour les nombreux patients mauritaniens.

Après de loyaux services à la nation, ils prendront leur retraite, « et le hasard à voulu qu’ils quittent ce bas monde, le même jour en terre mauritanienne » confie Pape Yakhame. Mohamed Ould Chikhalli était l’un des rares infirmiers d’Etat formés à Saint-Louis, lorsque la capitale mauritanienne y était, de par son savoir faire, il a formé pas mal d’infirmiers dont nos deux interlocuteurs qui aujourd’hui lui assurent une relève méritée dans cette école de santé.

Premier infirmier major du service H2 de l’hôpital national qui était administré par des médecins français, Chikhalli a collaboré avec les docteurs Philippe Lantrade, Potier et autres, qui ont marqué la vie de notre important centre médical national.

Pour les deux formateurs, le monde c’est arrêté lorsque ces hommes multidimensionnels, à la valeur incommensurable se sont retrouvés dans l’au-delà à deux endroits différents du pays. Etrange destin.

Sy Souleymane natif du village de Daarou Salam n’était pas une blouse blanche, mais un administratif qui a gravi tous les échelons, de secrétaire d’administration à administrateur, c’était un aguerri de la fonction publique, « il était le chef du personnel, de 1978 à 2009, jusqu’à sa retraite, il a su donné à l’hôpital une touche particulière à offrir en exemple, par une synchronisation de l’ensemble des services » relatent les deux amis qui poursuivent que le couronnement de son engagement pour un travail convenable, lui a toujours ouvert un nouveau sentier pour le service médical.

Une hypertension artérielle et un diabète sournois ont eu raison de lui en 2014. Ce n’est pas sans une certaine envie que nous avons écouté Pape yakhame Diagne et Demba MBow, deux cœurs solidaires, s’évertuer à relater la vie de leurs anciens collègues et doyens de service, « deux hommes qui n’ont pas forcé les portes du monde médical ; c’est plutôt lui qui les a coopté pour nous les offrir en exemple, ils avaient une démarche qui s’accommode avec les fonctions des hommes de santé», disent les deux amis.

C’est certainement le reflet de cette bonne image que le très haut avait d’eux, pour cette invite à deux auprès de lui.

Inna lil laahi, Wa inna i ley hi rajioune.

ADN

 


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