Cridem

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20-12-2014

16:45

Mauritanie-Côte d'Ivoire: Circulation des biens et personnes, un vieux vœux de Houphouët au goût du jour

Le projet de loi adopté par la chambre basse, sur une convention relative à la circulation des personnes et des biens entre la Côte-d’Ivoire et la Mauritanie (voir Cridem du 19), n’arrange véritablement que notre pays.

Car, la ivoiriens n’ont été véritablement vus chez nous que lors des tensions sociales qui avaient secoué leur pays sous Laurent Gbagbo, contrairement à nos compatriotes qui eux résident en grand nombre dans ce pays et ce à leur avantage comme l’ont si bien reconnu nos lecteurs sur la toile.

Plusieurs d’entre eux y ont fait leur soin, car la Côte d’Ivoire état le seul pays où un hôpital spécialisé sur les maladies cardio-vasculaires, se trouvait. Le pays, n’en est pas à sa première mesure du genre avec les pays membres de la Commission des Etats de l’Afrique de l’Ouest -CDEAO-, cette organisation qu’il a délibérément quitté pour faire cavalier seul.

Les entrées en territoire mauritanien ne sont pas faciles pour les habitants de la sous-région. Les hommes de tenue vont parfois jusqu’à l’humiliation des étrangers qui foulent notre sol, ils adoptent souvent une attitude de va en guerre contre eux et vont souvent au-delà de la provocation et pourtant la réciprocité ne leur est pas rendue sous d’autres cieux.

Dans un pays qui se dit démocratique aucune personne ne devrait être inquiétée pour avoir exprimé le désir de le visiter. Si la résolution de l’Assemblée Nationale pouvait expliquer pourquoi l’hôte chez nous est considéré comme un pariât et apporter des solutions face à des policiers et gendarmes qui entrent jusque dans votre intimité.

L’étranger mal accueilli est un substantif depuis vogue en Mauritanie, dans la moindre mesure, si ce n’est pas la cogne ou la gifle, c’est la plaque au mur, suivie de la fouille. Pourtant ce sont les mauritaniens qui sont les rois de l’immigration dans les pays de la CDEAO.

En 1987, le Président Houphouët Boigny lançait à ces compatriotes du secteur informel, lors de la fête de l’indépendance de son pays : « prenez exemple sur les rois maures du petit commerce ».

Mon ainé et confrère Mohamed El Bouh de la Voie de l’Amérique dans ce pays venu voir un cadet hospitalisé à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan, aux frais de l’Etat mauritanien (qui me refuse aujourd’hui ma nationalité mauritanienne après ma déportation), me lança ; « vois ! La notoriété de notre pays au-delà de ses frontières ».

ADN
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