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04-05-2015

12:30

Cérémonie d’inauguration du BERGEFS Consulting [PhotoReportage]

BERGEFS Consulting - Le Bureau d’Etudes et de Recherches sur le Genre, l’Education et les Faits de Sociétés (BERGEFS Consulting) a célébré, ce samedi 02 mai, la cérémonie d’inauguration de ses nouveaux locaux et du lancement officiel de ses activités. Durant cette fête, la Mauritanie, dans sa diversité, était au rendez-vous.

Cette cérémonie, qui a duré plus de deux heures, a réuni plusieurs profils : membres de la société civile, professeurs de l’université, membres d’institutions internationales, journalistes, chercheur(e)s, professionnels...

Après l’accueil et l’installation des invités par l’équipe du BERGEFS Consulting, le mot d’ouverture a été donné par la directrice de la structure, Baye Tidiane Diagana. Cette dernière a souhaité la bienvenue aux invités et les a remerciés de leur présence.

En guise d’ouverture de la nouvelle structure, la Fatihâ a été récitée par Imam Sarr. Ayant repris la parole, la directrice du BERGEFS Consulting a présenté la structure tout en mettent en exergue son importance, ses missions, sa devise et surtout son apport à la société mauritanienne dans toute sa diversité…

Par la suite, une conférence-débats sur la problématique des violences basées sur le genre en Mauritanie a été animée par le professeur émérite de sociologie Cheikh Saad Mbouh Kamara, Madame Zeynab Taleb Moussa de l’Association Mauritanienne pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME) et Monsieur Boubacar Ould Massaoud de SOS Esclaves.

Le Professeur Kamara, conférencier et modérateur, a fait un état des lieux de la problématique des violences faites aux femmes tout en établissant la typologie de ces violences (mutilations génitales féminines, violences sur les lieux de travail, polygamie forcée, lévirat, sororat, tatouage…).

Dans sa présentation, il a commencé par faire une brève présentation de la société mauritanienne tout en mettant l’accent sur la religion (l’Islam) et les tiraillements entre « deux groupes extrêmes : arabe et négro-mauritanien». Aussi, il a souligné l’importance de la place qu’occupent les femmes dans la société en tant que mères, épouses, agents économiques, vectrices de traditions, personnes qui défendent les droits humains…

Madame Zeynab Moussa Taleb est intervenue sur les violences sexuelles. Au début de son intervention, elle a présenté l’ONG dont elle est présidente. Cette structure (AMSME), qui existe depuis une quinzaine d’années, ne s’occupe que des violences sexuelles.

Selon elle, au sein de l’AMSME, « toute victime est un projet de vie individualisé ». Parlant de ce type de violences, elle a établi une typologie (abus sexuels, viol, inceste et pédophilie) et a mis en exergue ses conséquences (fistule obstétricale, IST, VIH Sida, Hépatite B, image négative de soi, refus des hommes et des autres, abandon de la scolarité, perte de la virginité, suicide…).

Elle soutient aussi qu’il faut éviter d’exposer les victimes sur les médias en établissant leurs identités (noms, prénoms, photos…) car cela peut porter atteinte à celles-ci. Madame Zeynab Taleb Moussa a invité l’auditoire à réfléchir ensemble sur les causes de ces violences sexuelles.

Monsieur Boubacar Massaoud, quant à lui, a parlé des violences faites aux femmes et des pratiques esclavagistes. Dans son exposé, ce conférencier a commencé par définir l’esclavage qui, selon lui, se présente comme étant une appropriation de personnes. Dans ce cadre, pour lui, les femmes dites esclaves sont possédées par leurs maitres qui les considèrent comme étant leurs propriétés. Maltraitées, objets sexuels…, ces femmes sont parfois en état de grossesse.

Toujours selon Massaoud, le fait qui désole davantage réside dans le patronyme des enfants qui naissent dans cette situation : ils ne portent pas le nom paternel mais plutôt celui maternel. Pour argumenter ses propos, il a donné quelques exemples de femmes violentées. Dans son intervention, il a insisté sur le rôle essentiel joué par les femmes dans le cadre des droits humains et de la société.

D’ailleurs, pour lui, ‘‘toute la société repose sur la femme’’.

Après ces différentes présentations, la parole a été donnée à l’auditoire. Professeurs, chercheurs, professionnels, journalistes… ont pris la parole, les uns après les autres, pour féliciter cette initiative, intervenir et/ou poser des questions. Cette conférence-débats a été un échange interactif entre les conférenciers et l’auditoire.

La cérémonie a été clôturée aux environs de 20h30 par un cocktail auquel tout le monde a pris part.

Ainsi, le BERGEFS Consulting, qui est le premier bureau d’études purement sociologiques en Mauritanie, envisage, par le biais de ses diverses missions et de sa devise (Penser et Développer la Société Autrement), apporter sa pierre à la construction de l’édifice national voire international.

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