13:51
Libre Expression. De Foucault : l’ancien diplomate aux anciennes positions réactionnaires
Ahmed Salem O Moctar dit Cheddad - Je viens juste de lire dans votre respectable site arabe « Aqlam » les remarques de son excellence Monsieur de Foucault à propos du retrait de la Mauritanie du conflit du Sahara Occidental en 1979. Tout indique que l’ancien diplomate demeure figé sur les impératifs de l’époque de la diplomatie française.
Il semble insinuer que ce retrait est manigancé par Ould Haidalla au profit de ses parents Sahraouis du Polisario.
Loin de moi l’idée de prendre la défense d’Ould Haidalla, loin de moi également de vouloir me mesurer à un vieux diplomate de carrière : je me limite juste à demander à Monsieur de Foucault de brèves réponses à quelques brèves questions :
1/ supposons vrai que Ould Haidalla a regretté la signature de l’accord d’Alger. La question est de savoir qu’est-ce qu’il aurait proposé à sa place ?
2/ franchement parlant, la Mauritanie avait-elle la moindre possibilité de continuer, même pendant un temps limité, la guerre du Sahara ? Si c’est le cas, je veux bien savoir comment.
3/ Feu Ahmed O Bousseif, à supposer qu’il était resté en vie et premier ministre, concrètement quelle avenir sans la paix aurait-il envisagé pour la Mauritanie ?
4/ Son excellence De Foucault loue et approuve avec une sympathie évidente la démission de feu Ahmed Salem O Sidi, le signataire des accords d’Alger.
Dans la même logique, est-ce qu’il n’était pas plus conséquent de nous faire aussi état de sa sympathie et son soutien à la formation, et aux entrainements, dans un pays étranger connu pour son hostilité à la naissance même de la Mauritanie, d’un commando ayant pour mission de renverser le gouvernement Mauritanien et de le remplacer par un autre favorable aux autorités de ce pays ?
Pourtant ce complot contre un pays souverain a bénéficié du soutien déclaré du gouvernement de De Foucault, au temps où celui-ci était encore en exercice.
5/ Le retrait de la Mauritanie du conflit du Sahara rentre dans sa 4e décennie. A l’ère de la démocratie pluraliste, la Mauritanie compte une centaine de partis politiques et des centaines, voire des milliers d’organisations de la société civile.
Je voudrais bien demander à son Excellence, pourquoi à aucun moment l’un de ces partis ou l’une de ces organisations, dans leurs déclarations ou dans leurs programmes, n’a fait siennes les prétentions de la Mauritanie sur le Sahara au temps de la guerre ?
Excellence, je crois profondément que sans les accords d’Evian l’avenir de la France serait fortement compromis ; avec la même conviction, je crois également, que sans les accords d’Alger la Mauritanie aurait disparue tout simplement de la carte du monde.
Ahmed Salem O Moctar dit Cheddad
Un ex-observateur du conflit du Sahara