Cridem

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31-08-2015

05:00

Violée puis déposée chez elle par deux ‘pseudo policiers’ en tenue et un civil

Abou Cissé - La mère éplorée de Zeynab ne savait pas quel saint se vouer. Elle avait envoyé sa fille lui acheter de la menthe aux environs de 15 heures à la boutique d’à côté. Toutes les recherches pour la retrouver, chez la parentèle du voisinage ou chez les copines dans cet reculé arrondissement de Ryad. En vain.

Vers le crépuscule, la fille est ramenée par trois individus, rapporte la mère bouleversée : « Ils étaient deux en tenue de police et un troisième en boubou. Ils ont déposé ma fille dans un état lamentable. Elle était inconsciente et ne me reconnaissait même pas.

Ils ont dit qu’ils l’ont trouvée dans un coin isolé de PK 18. Ils ont pris mon numéro de téléphone, puis sont repartis sans autre détail dans une voiture sans immatriculation. Je ne sais même pas dans quel commissariat travaillent-ils »
, témoigne la mère désemparée.

Elle raconte avoir constaté après le départ des trois hommes que sa fille saignait et n’avait pas toujours retrouvée ses esprits et se demandait comment les trois hommes ont su où elle habite. C’est tout le voisinage de la fille sise au PK 10 qui s’était agglutinée, affligée. Informé du drame, le Procureur de la République de Nouakchott-Sud, Saadbouh Ould Saleck aurait demandé au Commissariat de Ryad 1 de prendre en main cette affaire.

La fille fut évacuée à l’hôpital national où les médecins confirmèrent le viol collectif sur elle, âgée de 15 ans. La fille ayant repris connaissance raconte avoir été embarquée de force par trois individus sous menace d’armes blanches. Ils l’ont amenée dans un coin perdu de PK 18 et puis abusé d’elle.

Le père de la fille, un gardien dans une société, son petit frère y compris les enfants et d’autres membres de la famille étaient consternés. L’enquête de la police est en cours avec de fortes certitudes que les "deux policiers" devaient sans être de faux policiers, des malfrats qui auraient volé des tenues pour mener leurs crimes.

Une autre certitude également, le trio connaissait la fille et pourrait l’avoir surveillé depuis un bon moment. Cette affaire est aussi prise en charge par une assistance sociale, Safiétou Cissé, une jeune femme bien motivée aux affaires des jeunes filles, victimes de viol, violences conjugales dans les foyers et mineurs en conflit avec la loi.

Abou Cissé



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