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30-05-2016

16:45

Première sortie des « Salafistes » au Festival de Cinéma de Tarifa - Tanger

APA - Le documentaire « Les Safalistes » qui traite du djihadisme et l’application de la loi islamique, la Charia, par des groupes se réclamant de cette idéologie au Mali, en Tunisie et en Mauritanie, a été projeté pour la première fois en Espagne, dans le cadre du Festival de cinéma africain de Tarifa et Tanger.

Le film, dont le contenu continue de créer la polémique en France notamment, est une compilation de témoignages recueillis entre 2012 et 2015 apurés des habitants de Tombouctou et Gao, au Nord Mali, alors sous contrôle de groupes séparatistes.

Les interviews sont entrecoupées de scènes jugées sensibles et propagandistes du mouvement Daesh. Des extraits d’exécution d’éléments de Daesh ou d’amputation de main de voleur au Mali semblent justifier cette polémique.

Malgré leur contenu controversé sur le djihadisme, le documentaire des réalisateurs français François Margolin et mauritanien Lemine Ould Salem a été retenu pour le Festival de cinéma africain de Tarifa-Tanger ainsi que « Devoir de mémoire du Malien Mamadou Kotiki Cissé.

Ce film revisite aussi l’histoire de l’invasion djihadiste au nord. « Nous avons programmé deux films sur ce thème cette année et nous avons essayé de les associer; d’une part il y a +Les Salafistes+, qui représente une vision plutôt française, et d’autre part il y a un film malien duquel personne n’a suffisamment parlé, +Devoir de mémoire+ », a souligné la programmatrice du Festival, Marion Berger.

La projection du film « Les Salafistes » à Tarifa a été présentée et mise au contexte par Bachir Mohamed Lahsen, chercheur à l’Université de Séville sur la propagande Djihadiste et la présidente du Conseil islamique d’Espagne, Isabel Romero par ailleurs vice-présidente de la plateforme citoyenne contre l’islamophobie.

« Pour nous, il était fondamental d’accompagner les deux films d’un débat de la part de spécialistes; nous voulions ouvrir le débat et ne pas avoir peur d’aborder un thème délicat », a expliqué Marion Berger.

Au total, 76 films de réalisateurs africains et européens sont prévus dans la programmation du FCAT 2016 répartie en 7 sections dont 2 sections en compétition et 5 hors compétition.

Cette 13è édition du Festival se tient simultanément du 26 mai au 4 juin à Tanger au Maroc et à Tarifa dans la province andalouse de Cadix, en Espagne.

TBS/of/APA



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