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08-12-2016

12:12

Les Etats africains veulent plus d'appui pour leurs armées

LesEchos - La crise sécuritaire est toujours très élevée en Afrique. Le fléau de la radicalisation menace les jeunes. Quatre ans après l'opération Serval, déclenchée par François Hollande pour protéger la capitale malienne Bamako des menaces des djihadistes, la situation au Mali se dégrade à nouveau.

A Dakar, à l'occasion du Forum sur la paix et la sécurité en Afrique, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian n'a pas caché son amertume en début de semaine. Ainsi a-t-il rappelé au Premier ministre malien, Modibo Keita, qu'il était important de respecter les accords d'Alger, mais pas seulement de manière « incantatoire ».

A l'opération Serval a succédé l'opération Barkane, qui mobilise pas moins de 4.000 soldats français au Sahel, sur les 4.000 kilomètres qui s'étendent entre la Mauritanie et le Niger.

Le but ? Aider les Etats sahéliens à combattre les menaces terroristes, et empêcher que les mouvements de djihadistes comme Mujao, Ansar Dine, ou Aqmi, qui a fait allégeance à l'Etat islamique, se recréent des sanctuaires territoriaux. Même soucis avec Boko Haram qui « oeuvre » sur quatre pays : Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun.

20.000 soldats formés

Reste que le processus de paix au Mali avec les Touaregs du Nord stagne et que le gouvernement malien joue la tortue pour appliquer les accords d'Alger. Par ailleurs, comme l'a souligné le président du Sénégal, Macky Sall, partout au Sahel, le fléau de la radicalisation menace les jeunes. « Beaucoup de pays sont confrontés aux problèmes du retour des djihadistes.

Le Sénégal est, lui-même, concerné par les jeunes venus de Libye. D'autres sont rentrés et ont été arrêtés au Niger avec des interactions avec Boko Haram »,
a-t-il souligné en insistant sur la nécessité pour l'Afrique de l'Ouest de construire un contre-discours à l'islamisme radical, en s'appuyant sur les sourates mêmes du Coran.

Alors que l'ONU déploie 9 opérations de maintien de la paix en Afrique (80 % de ses forces), que Barkhane multiplie les coopérations sécuritaires, et que la France a formé en 2016 plus de 20.000 soldats maliens, la violence reste inquiétante. Attentats de Bamako, Ouagadougou ou Grand Bassam, les pays africains réclament un appui toujours plus grand pour leurs armées.

Anne Bauer



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