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07-02-2017

14:10

Santé-enfance | Lutte contre les mutilations génitales féminines, la tolérance zéro [PhotoReportage]

Il y avait foule dans une école de Sebkha. Des invités qui ont honoré de leur présence un événement de taille, célébré aujourd’hui (6/02/) à l’échelle planétaire.

Il s’agit des mutilations génitales féminises –MGF-, placées cette année sous le thème suivant : « Etablir un lien solide et interactif en l’Afrique et le reste du monde afin d’accélérer l’élimination des MGF d’ici l’an 2030 ».

Loin d’être un vœu pieux, c’est par un cri d’alarme que la directrice de World Vision à Nouakchott est revenue dans son discours sur l’importance de cette journée, « instituée par l’assemblée général de l’ONU, en vue d’engager les Etats, le système des Nations Unies, les organisations de la société civile, les leaders religieux et d’opinion et tous les acteurs concernés à prendre des mesures idoines pour éradiquer la pratique de l’excision et d’atteindre la tolérance zéro de ce fléau ».

Cette pratique courante dans les pays musulmans qui consiste à une ablation d’une partie du clitoris, n’est pas sans conséquence sur l’avenir de la jeune fille, car une fois adulte, elle est, le plus souvent confrontée à de graves problèmes gynécologiques, diront des voix autorisées dans ce domaine, à l’image de la directrice de l’hôpital Mère-Enfant, et de Madame Houlèye Diop, sage-femme d’état, présidente de SOS Femmes Rurales.

Même le côté religieux, sans verser dans la stigmatisation, on en appelle à une introspection, se racheter par une autre conduite que celle des mutilations génitales féminines. L’avis médical chez les oulémas est les suivant « tout acte nuisible à la santé de l’individu est prohibé », il apparait comme une invite face à une pratique « profondément ancrée dans les traditions de nombreux groupes ».

World Vision se dit disposé à accompagner le gouvernement mauritanien pour le respect de la dignité « des droits de la femme et de la fille » souligne, la directrice de cette ONG.

Vivement la tolérance zéro pour un fait qui a de par le monde touché 125 millions de femmes et de filles et près de 6.000 d’entre elles « y sont confrontées dans le monde ». La prévalence de cette pratique présente dans une trentaine de pays, aurait connu une baisse durant la dernière décennie, passant de 66% en 2000, à 41,9% en 2011 pour grimper à 53,2 en 2015.

Pour arriver à une reconversion des mentalités, il faut nécessairement de la sensibilisation et de l’éducation. Chassons ensemble par des initiatives hardies inscrites dans la durée, voire dans la pérennité pour ce qui est de l’application correcte des décisions majeures contre ce fléau.

Quant à la participation de ces jeunes écoliers par des sketchs, sur les mutilations génitales, c’est tout simplement le reflet de la société dans laquelle, ils vivent et ils semblent bien décidés à la faire mentir sur une pratique qui ne repose sur rien pour être faite sur eux.

ADN

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