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12-03-2017

14:51

Africa N°1, le CILSS nomme un mauritanien, DG de l’insah de Bamako !

Africa N°1 - Le 52eme Conseil des Ministres du Comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel a nommé dimanche soir à Nouakchott, le mauritanien Ebbe Mohamed Abdallahi au poste de directeur général de l’institut du Sahel insah basé à Bamako au Mali.

Ebbe Mohamed Abdallahi était jusqu’ici directeur du centre national de lutte antiacridienne. Courtois et compétent, le nouveau DG de l’institut du sahel, compte mettre sa longue expérience en matière de lutte contre les calamités naturelles, au profit des 13 pays membres du comité permanent inter-états de lutte contre la sécheresse dans le Sahel.

Sa nomination est aussi synonyme de succès diplomatique pour la Ministre de l’agriculture de Mauritanie, madame Lémina mint El Kotob ould Momeu. Le Conseil des Ministres du CILSS a également, dans la foulée, levé la suspension du secrétaire exécutif de l’organisation, le tchadien Djim Adoum.

Il reprend ses fonctions à la fin de ce mois de mars 2017. En revanche, les ministres ont décidé de congédier le directeur général du centre régional agrométéorologique de Niamey, l’ivoirien Kouamé Guy Marcel Bouafou. Les deux responsables du CILSS avaient été suspendus pour une durée 4 mois à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire, tenu à Bamako en novembre dernier.

Le premier pour manque de vigilance en termes de gestion et le second pour mauvaise gestion et insubordination. Le poste de directeur général du centre agrymeth de Niamey est donc vacant. Il sera ouvert prochainement à candidatures, selon le conseil des ministres.

Le secrétaire exécutif, un proche du président tchadien Idriss Deby Itno, est maintenu avec une feuille de route aux termes draconiens. Il a été surtout invité à agir avec célérité lorsqu’une faille serait constatée en matière d’administration et de gestion financière. Le conseil a appelé à l’assainissement de l’organisation dont les Etats membres trainent une ardoise de deux milliards de francs cfa d’arriérées de cotisations annuelles.

Les partenaires ont menacé de plier bagage, si les Etats n’arrivent pas à s’acquitter de leurs devoirs vis-avis du CILSS qu’ils ont créée en 1973 pour contrecarrer les effets des calamités naturelles : sécheresse et désertification. Les Etats ne supportent pourtant que 15% du budget de l’organisation. 85% pour centres autres, sont assurés par les bailleurs de fonds.

Ces questions cruciales seront débattues par les Chefs d’Etats et de Gouvernements qui se réuniront à Niamey au Niger à la fin du dernier trimestre de cette année.

Pour rappel, le CILSS regroupe 13 États membres dont : 8 États côtiers, Bénin, Côte d’ivoire, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Mauritanie, Sénégal, Togo. 4 États enclavés, donc n’ayant pas de façade maritime Burkina Faso, Mali, Niger, Tchad. Et 1 État insulaire le Cap-Vert qui partage une longue frontière maritime avec la Mauritanie.

Salem Mejbour Salem Africa N°1



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