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16-05-2017

08:00

Teyarett/El Mechrou : Ould Noueigued veut exproprier 566 familles

Sidiya Oumar - 566 foyers modestes habitants leurs maisons depuis des années dans l’extension de Teyarett sise à El Mechrou derrière le Génie militaire, ont reçu la visite de Sidi Ould Zamel l’huissier attitré du Banquier Mohamed Ould Noueigued qui leur a remis une mise en demeure leur demandant de quitter les maisons qui leur appartiennent. (voir l’Annexe plainte contre les familles)

Selon l’huissier les terrains de la zone appartiendraient à Mohamed Ould Noueigued. Les propriétaires ont montré à l’huissier leurs permis d’occuper et leurs quittances de paiement pour des lots sur lesquels ils ont construit affirmant qu’ils n’ont pas l’intention de les quitter.

Malgré cela, et en dépit d’un arrêt défavorable rendu déjà en première instance (voir l’Annexe avec mentions 1/2 et 2/2) Mohamed Ould Noueigued maintient sa plainte devant le Tribunal de Teyarett pour demander ni plus ni moins que la saisie des 566 familles. Un réflexe pavlovien d’un habitué aux saisies injustes.

A noter que Oud Noueigued dispose de permis d’occuper controversés avec jusqu’à 20 lots jumelés par permis, qui font qu’il s’était vu attribuer 566 lots en juillet 2002, en une seule journée, sous la signature d’un seul wali. Les permis d’occuper portent des superficies de 1800 mètres carrés en violation des dispositions de l’article 142 de la loi foncière. (voir l’Annexe Permis 15971 et 15972)

Le wali en question interrogé par la justice a dit ne pas se rappeler d’avoir fait une telle attribution de terrains. (voir les Annexes du 20/04/2014 et du 28/4/2014).

Il s’agit donc d’une attribution assez suspecte, qui suscite des interrogations en première desquelles, l’authenticité même de la signature et du cachet du wali, compte tenu des antécédents rocambolesques en la matière, notamment, avec le fameux cachet du Trésor…

L’affaire amène également à ses poser d’autres questions :

1) Comment 566 lots ont-ils été attribués à (l’Ets Mohamed Ould Noueigued) en fait à une seule personne, en une seule journée (le 17 juillet 2002) en violation de la loi qui dispose qu’une superficie de plus de 1000 m2 ne peut être attribuée qu’en Conseil des Ministres ?

2) Comment peut-on attribuer 70.000 mètres carrés, soit une moughataa, à une seule personne ?

3) Pourquoi il n’y a aucune référence à une quelconque lettre d’attribution et encore moins à des quittances de paiement sur les permis d’occuper avancés par Ould Noueigued ?

4) Si ces terrains appartiennent à Ould Noueigued pourquoi attend-il qu’ils soient construits pour exiger l’expulsion d’environ 2000 personnes ?

5) Pourquoi les 566 lots ont été cédés par Ould Noueigued à l’un de ses hommes de main connus un certain Ahmed Ghoulam Ould Menna sur un papier signé par Ould Hemdeit contrairement à la nomenclature des permis qui précise qu’ils ne peuvent être cédés ? (voir l’Annexe N° 5338)

6) Est-ce pour que ce personnage amuse la galerie, s’occupe du sale boulot de la plainte contre 566 familles et permette à son patron de ne pas s’afficher tout en tirant en fait, les ficelles ?

7) En portant plainte devant la justice, Ould Noueigued, semble disent certains, compter encore, sur la période maintenant révolue, où il pouvait corrompre les juges et obtenir des saisies sur commande.

8) Que cherche Mohamed Ould Noueigued au juste avec cette plainte ? Veut-il créer les conditions d’une révolte sociale pour déstabiliser le régime du président Aziz ?

Une hypothèse probable quand on sait que Mohamed Ould Noueigued dit à qui veut l’entendre tout le mal qu’il pense du régime actuel, mettant ainsi fin, au semblant d’apaisement de ces trois dernières années surtout que sa rancune tenace à l’endroit du Président Aziz depuis l’affaire des virements de la BCM pourrait aussi ne pas être étrangère à ces développements.

D’autres observateurs pensent que cette plainte ayant pour but l’expulsion de 566 familles trouve sa source dans la psychologie du personnage, qui, pensent certains, prend un malin plaisir à humilier et à rendre malheureux ceux que le hasard a mis sur sa route.

En plus, cette triste expérience pour 566 familles nous édifie davantage sur le Partenariat Public Privé (PPP) souvent remâché par Mohamed Ould Noueigued. On découvre que le PPP pour lui n’est autre que : Pouvoir Piller le Peuple. Nous lançons un appel à tous les Mauritaniens et à toutes les Mauritaniennes afin de sauver toutes ces familles d'une expropriation qui les mettrait à la rue.





















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