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09-05-2017

17:30

M.Hamza Ramache, Directeur Marketing et Communication de Global Motors Industies à auto-utilitaire.com: La Mauritanie est une première étape pour exporter nos produits

Journal Tahalil - Rencontré lors de l’Exposition Vente des produits Algériens organisée à Nouakchott en Mauritanie, M. Hamza Remache, Directeur Marketing et Communication de Global Motors Industries aborde avec nous dans cet entretien les objectifs de la participation de GMI qui ambitionne d’exporter certains de ses modèles produits en Algérie vers les marchés Africains.

Auto-utilitaire.com: - Que représente pour vous la participation de Global Motors Industries à l’Exposition Vente des produits Algériens qui se tient à Nouakchott en Mauritanie ?

M. Hamza Ramache: Notre participation à l’Exposition Vente des produits Algériens à Nouakchott est pour nous un signal fort pour dire que nous sommes prêts à participer à l’aventure de l’export.

Aujourd’hui, nous avons pu satisfaire, et en un laps de temps record, la demande du marché local et avec notre objectif de production de plus de 6000 véhicules pour l’année 2017, nous avons jugé opportun d’aller chercher des parts à l’international ce qui nous permettra d’atteindre notre objectif.

Nous avons donc profité de cette occasion, et de ce salon des produits Algériens qui se tient à Nouakchott pour commencer l’aventure de l’export.

- Vous-vous attaquez au marché Africain par la porte de Nouakchott. Est-il un choix de GMI d’entamer l’aventure de l’export par la Mauritanie ou c’est une occasion qui s’est présentée pour vous par la tenue de ce salon ?
- C’est un peu les deux. Aujourd’hui c’est tout d’abord grâce aux autorités Algériennes à leur tête le ministère du commerce et aux autorités consulaires ici en Mauritanie que nous avons pu afficher notre présence en dehors de notre marché.

Aussi, il faut dire que la Mauritanie est un pays très proche, frontalier de l’Algérie et ne dispose pas d’une industrie automobile comme c’est le cas en Tunisie ou au Maroc, donc c’est pour nous plus simple de commercialiser nos véhicules. La Mauritanie n’est que la première étape d’un plan de développement à l’international car on prévoit de s’attaquer à d’autres pays de la région subsaharienne très prochainement.

Nous avons de fortes ambitions et notre présence ici en Mauritanie est une étape très importante qui va nous permettre d’atteindre nos objectifs pour l’année 2017. Nous sommes présents avec un stand qui accueille trois camions de la gamme Hyundai (HD 65, HD72 et HD 120) qui sont d’ailleurs proposés à la vente et je ne vous cache pas que nous avons plusieurs clients qui sont intéressés.

Le marché de l’automobile en Mauritanie est un marché axé essentiellement sur le véhicule d’occasion, des véhicules qui viennent souvent du Maroc et d’Europe et qui répondent à une demande vu que le pouvoir d’achat des Mauritaniens reste faible. Néanmoins, et après avoir connu Nouakchott en 1999 lors d’un de mes déplacements dans ce pays, je ne vous cache pas que les choses ont considérablement évolué depuis.

Le pays s’est développé, il y a plusieurs entreprises qui se sont installées et qui investissent dans la prospection du pétrole et du Gaz dans l’Offshore et notre présence ici nous a permis de connaitre la tendance du marché. Je tiens à signaler que dès les premières heures de l’ouverture du salon nous avons eu beaucoup de contacts ce qui dénote de la dynamique que connait le marché local. Nous ambitionnons une implantation physique ici à Nouakchott à travers un représentant local si nous arrivons à conclure avec un investisseur et nous sommes aussi prédisposés à ouvrir une succursale.

- La gamme de camions Hyundai est large et diversifiée, comptez-vous vous appuyez sur des modèles bien précis pour vous attaquez au marché international ?

- Pour le marché Mauritanien, nous allons êtres présents avec la gamme Mighty représentée par les HD35, HD65 et HD72 et probablement le HD78 et HD 120. Il s’agit là des véhicules du segment le plus demandé ici en Mauritanie, des modèles destinés au secteur de la livraison qui vont évoluer dans des zones urbaines et inter-urbaines.

Par ailleurs, nous restons ouverts à toutes les propositions et demandes du marché notamment sur le segment des tracteurs, de construction lourde mais aussi de bus.

- Les ambitions de GMI sont à encourager. Pensez-vous que les pouvoirs publics vont pleinement jouer le jeu et apporter leur contribution pour vous accompagner dans votre démarche ?

- Pour notre première opération, il est utile de signaler la présence à nos cotés des équipes de la représentation consulaire ici à Nouakchott mais aussi et d’une manière générale du Gouvernement Algérien.

Global Motors Industries a dès le début répondu à toutes les exigences du gouvernement et du cahier des charges qui impose à l’ensemble des acteurs du secteur de l’automobile un projet industriel avec un objectif en termes de taux d’intégration de 40% à l’horizon 2020. Le gouvernement nous aide énormément, certes il y a beaucoup de choses qui restent à faire mais on reste très optimiste.

Notre politique de développement chez GMI est globale, des efforts considérables sont fournis par l’entreprise, plusieurs projets sont en cours, des investissements dans la production sont consentis afin d’augmenter le taux d’intégration et je tiens à revenir sur notre projet de carrosserie sur les bus que nous préparons activement et tout nos efforts que nous déployons pour trouver des partenaires sous-traitants pour nous accompagner...le tout dans un seul but, celui de l’augmentation du taux d’intégration qui va nous permettre d’être compétitifs et de s’attaquer sereinement à l’export et de proposer nos véhicules à des prix accessibles et intéressants.

- Justement vous abordez le volet tarifs des véhicules à l’export. Quelle sera votre politique de prix pour l’export ?

- Les pays Africains comme vous le savez ont un pouvoir d’achat relativement faible par rapport à l’Algérie mais nous ambitionnons tout de même d’écouler 500 unités pour l’année 2017. Si on veut aborder l’aventure de l’export il faut qu’on soit compétitifs, et si on veut être compétitifs il faut augmenter le taux d’intégration dans notre usine.

Aujourd’hui on arrive tout de même à proposer des véhicules à des prix qui sont dans la fourchette par rapport aux modèles proposés par d’autres marques.

Notre avantage aujourd’hui fait que nous achetons directement de chez le constructeur avec des prix très intéressants, nous faisons des volumes importants en Algérie, on est les plus gros distributeurs et assembleurs de Hyundai Trucks & Bus dans la région Afrique et Moyen Orient, ce qui nous permet d’acquérir nos collections CKD à des prix qui sont très compétitifs, et du fait, offrir par la suite des véhicules à l’export dans le même ordre de prix que ceux appliqués ici en Mauritanie.

Nous avons des projets en cours dans le secteur de la sous-traitance avec comme but l’intégration de la pièce fabriquée localement, ce qui nous permettra à la fois de réduire les prix de nos véhicules vendus en Algérie, mais aussi d’être compétitif sur le marché à l’export.

De notre envoyé à Nouakchott (Mauritanie), Hamid ABBASSEN



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