Cridem

Lancer l'impression
09-05-2017

11:24

La Mauritanie se dirige-t-elle vers la réintégration à la CDEAO ?I

Les Mauritanies - Le remariage entre la Mauritanie et la Communauté Economique Des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CDEAO) se profile à l’horizon. Au delà de l’accord d’association paraphé entre les deux parties, vendredi 5 mai à Nouakchott, il est question d’un rapprochement plus politique, voire d’une ré-adhésion.

En attendant, la récente convention vise essentiellement à promouvoir la coopération multi-sectorielle à travers la mise en œuvre de certaines mesures incitatives notamment la libre circulation des personnes, biens et services, l’application d’un tarif extérieur commun (TEC) et une politique commerciale commune.

Membre de l’Union du Maghreb Arabe (UMA) depuis sa création en 989, la Mauritanie avait quitté la CEDEAO, dont elle est également membre fondateur, en 1999, dans un moment de fortes turbulences diplomatique marqué aussi par l’établissement des relations diplomatiques avec Israël.

Dix sept ans après, aucune explication n’est fournie à ce retrait unilatéral d’un pays géographiquement ouest africain et dont une forte composante se réclame des mêmes ensembles culturels et linguistiques que les pays de la région.

Dans un contexte où l’Union du Maghreb Arabe est presque morte et face à l’offensive marocaine, bientôt admise au sein de la CEDEAO, un marché de 320 millions d’habitants, la Mauritanie a tout intérêt à renouer avec son ensemble naturel, loin des considérations idéologiques.

D’autant que la lutte contre le terrorisme dans le cadre du G5 l’enjoint à élever son niveau de coopération au niveau des 15 Etats membres. Last but not least, le développement d’une filière dans l’agro-industrie (lait, sucre, riziculture) qui fait partie des programmes du gouvernement passent par l’établissement d’accords douaniers avantageux avec les pays de la sous région.

Cette thèse est soutenue par bons nombres d’économistes mauritaniens qui pensent que le pays gagnerait à réintégrer la CDEAO plus rentable que l’union du Maghreb où le volume des échanges intra-régionaux peine à atteindre les 3%.



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org