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14-07-2017

20:30

Rosso : Le Bac a flotté sur l’eau

L'Authentique - Près de deux heurs d’horloge ! C’est le temps mis par le Bac de Rosso, laissé à lui-même, jeudi dernier suite à une panne de moteurs. Les passagers du Bac de Rosso de la matinée de jeudi dernier, ont eu une peur froide.

Raison de cet état de fait, une panne de moteurs survenue après que l’engin ait parcouru près de 500 mètres du kilomètre d’eau qu’il doit effectuer lors de sa navette. Supportant le poids de six voitures et celle de plusieurs dizaines de passagers, le Bac avait été lancé une première fois, à partir de Rosso Mauritanie.

A peine, 20 mètres plus loin et voilà ses moteurs éteints obligeant ses employés à le remorquer vers la berge. Après quelques réparations, la seconde tentative semblait être la bonne quand au beau milieu du parcours, l’engin ne répondait plus.

Une nouvelle fois, les techniciens furent sollicités qui se dépêchèrent pour rejoindre l’engin. L’attente se faisant longue, la frousse commença à gagner quelques passagers qui craignaient le pire.

Occasion pour les piroguiers de les rejoindre pour les récupérer et les acheminer de l’autre côté du fleuve, au prix fort. Finalement, ne restaient à bord que ceux qui n’avaient pas les moyens de se payer le trajet en pirogue, des handicapés physiques, les propriétaires des voitures et les techniciens du Bac.

Après près de deux heures d’horloge, la délivrance ! Les moteurs étaient remis en marche et le Bac conduit au port de Rosso Sénégal. Mais que de frissons ! Que de peur !...

Selon les populations, un tel incident survient souvent, notamment quand le plus ancien des deux Bacs est mis en fonction. Le problème, c’est que les Autorités du Bac, préfèrent celui au nouveau Bac, pour des « raisons d’austérité » dit-on. Jusque l’heure cela n’a provoqué que des désagréments psychologiques, mais le pire n’est pas à exclure.

Il faut dire que le présent incident est survenu au moment où l’on annonce la construction du pont reliant les deux villes de Rosso dont l’achèvement est prévu pour 2019. En effet, selon le gouverneur de la région de Saint-Louis, le démarrage des travaux est prévu en janvier 2018.

Intervenant jeudi dernier devant ses populations, il a souligné en substance que le coût de cette opération est de 57,6 milliards de francs CFA, pour un financement de l’Union européenne (UE), la Banque africaine de développement (BAD) et les gouvernements du Sénégal et de la Mauritanie.

Et d’ajouter que « le pont de Rosso sera d’une longueur de 1,416 km et d’une largeur de 3 mètres, et qu’il sera doté de 8 kilomètres de voies d’accès et aura une durée de 100 ans ».

N’Gaïdé Hamatt



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