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15-07-2017

11:51

Qatar. Jean-Yves Le Drian encourage les pays du Golfe à cesser le blocage

Ouest-France - Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian a appelé aujourd’hui, samedi, à une « désescalade rapide » dans le Golfe. Selon l’homme politique, la crise ne « profite à personne ».

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a appelé samedi à Doha à une « désescalade rapide » dans le Golfe, en proie à une crise « qui ne profite à personne ».

Le chef de la diplomatie tricolore effectue une tournée de deux jours dans la région pour favoriser une solution après les tensions liées à la décision de l’Arabie saoudite et de ses alliés de rompre leurs relations commerciales et diplomatiques avec le Qatar. Après le Qatar, Jean-Yves Le Drian se rendra en Arabie Saoudite, au Koweït et aux Émirats Arabes Unis.

« Cette crise va à l’encontre des intérêts de tous »

« Nous sommes convaincus de l’importance de mesures de confiance permettant de trouver les modalités concrètes d’une désescalade rapide, car cette crise ne profite à personne », a-t-il déclaré après une rencontre avec l’émir Tamin ben Hamad al Thani. « Elle va au contraire à l’encontre des intérêts de tous. »

À Doha, « chacun des interlocuteurs m’a assuré de la pleine disposition du Qatar à engager des discussions constructives avec ses voisins, pour peu que sa souveraineté ne soit pas mise en question. C’est particulièrement le message que m’a donné son altesse l’émir du Qatar », a rapporté Jean-Yves Le Drian. La France, a-t-il ajouté, plaide pour que « soient levées le plus rapidement possible les mesures qui touchent les populations », notamment les familles binationales et les étudiants.

« Nous sommes convaincus de l’importance de mesures de confiance permettant de trouver les modalités concrètes d’une désescalade rapide, car cette crise ne profite à personne », a déclaré le ministre.

« Nous sommes convaincus de l’importance de mesures de confiance permettant de trouver les modalités concrètes d’une désescalade rapide, car cette crise ne profite à personne », a déclaré le ministre.

Coopération entre Paris et Doha

Jean-Yves Le Drian a enfin plaidé pour une coopération « renforcée (entre Paris et Doha) dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et en particulier des financements du terrorisme pour lesquels une relation encore plus forte qu’auparavant va se mettre en place entre les deux pays. »

L’Arabie saoudite, les Émirats Arabes Unis, l’Égypte et Bahreïn ont imposé le 5 juin des sanctions diplomatiques, politiques et commerciales au Qatar en l’accusant de soutenir le terrorisme international et de se rapprocher de l’Iran.

La France, qui entretient des relations de proximité avec l’Égypte et les Émirats Arabes Unis tout en fournissant des armes au Qatar et en se présentant comme un allié des Saoudiens, est restée jusqu’ici relativement discrète dans cette crise.

Les Occidentaux s’en mêlent

Après l’Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis, Jean-Yves Le Drian est le dernier représentant des grandes puissances occidentales à se rendre dans la région pour tenter une médiation.

Le secrétaire d’État américain Rex Tillerson, qui s’est rendu sur place cette semaine, a émis le souhait de voir les protagonistes se réunir autour d’une même table, notant de « subtils progrès » vers une résolution du conflit.





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