Cridem

Lancer l'impression
17-07-2017

07:40

Présidentielles 2019 : les faucons tirent sur la ficelle

Les Mauritanies - Le démon de la division refait surface sur le champ politique mauritanien. En effet la candidature du président, Mohamed Ould Abdel Aziz défraie actuellement la chronique en Mauritanie.

Elle est fermement débattue tant dans les zones reculées du pays que dans les plus hautes sphères politiques. En témoigne la sortie du ministre de la culture et de l’artisanat, Mohamed Lemine Ould Cheikh, de ce jeudi 13 juillet lors du point de presse hebdomadaire.

Le porte-parole du gouvernement n’a pas utilisé la langue de bois pour faire savoir aux citoyens mauritaniens que la volonté populaire veut conserver le président, Mohamed Ould Abdel Aziz en 2019.

Ainsi, le ministre a souligné que l’écrasante majorité de la population, soit près de 90% veut garder le « bâtisseur » en 2019 pour qu’il puisse terminer ses « chantiers pharaoniques » entamé au niveau économique et social.

A cela s’ajoutent les déclarations répétitives faites par l’autre faucon du palais à savoir le premier ministre, Yahya Ould Hademine qui défend à tout bout de champ la thèse d’un troisième mandat du président Aziz.

Une situation qui met l’opposition dans tous ses états. Les adversaires de Aziz qui croyaient que cette question était définitivement réglée devront sans doute garder leur mal en patience avec ces faucons qui tirent à nouveau sur les ficelles.

L’Alliance Populaire Progressiste (APP) de Messaoud Ould Boulkheir est sortie de son mutisme pour dénoncer l’attitude de certains responsables gouvernementaux et du principal parti de la majorité, qui veulent imposer un troisième mandat.

Les progressistes ont signifié clairement dans un communiqué publié, jeudi 13 juillet, que le peuple mauritanien ne sera jamais pris en « otage » par certains « affairistes qui veulent semer le chaos dans le pays ».
Actuellement, le champ politique mauritanien est particulièrement animé par la tenue du referendum, prévu le 05 août prochain.

Une échéance fatidique qui risque de mettre le pays en état d’alerte maximal, car l’opposition avec sa nouvelle coalition, est décidé à tout faire pour empêcher la révision constitutionnelle (séries de manifestations programmés dans les jours qui viennent…), considérée comme la plus grande duperie de l’histoire politique du pays.

Ibrahima Dia



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


 


Toute reprise d'article ou extrait d'article devra inclure une référence www.cridem.org