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12-08-2017

13:51

Donald Trump menace aussi le Venezuela d'une intervention militaire

Le Figaro - Après la Corée du Nord, le Venezuela. Depuis son lieu de villégiature, le président américain n'a pas écarté une «option militaire» contre Caracas.

Le président Donald Trump a surpris en menaçant d'une intervention militaire le Venezuela , où le président Nicolas Maduro, mis au ban de la communauté internationale, avait promis la veille de répondre «les armes à la main» à une agression américaine.

La réaction de Washington est survenue au lendemain de l'élection controversée de l'Assemblée constituante voulue par le président socialiste, un scrutin marqué par des violences qui ont fait dix morts.

Le président américain Donald Trump acceptera de parler avec son homologue vénézuélien Nicolas Maduro «dès que la démocratie sera rétablie» au Venezuela, a annoncé vendredi la Maison Blanche. «Le peuple souffre et des gens meurent. Nous avons de nombreuses options pour le Venezuela, notamment une possible option militaire si nécessaire», a déclaré Donald Trump à des journalistes. Interrogé sur cette annonce, le Pentagone a dit vendredi n'avoir reçu aucun ordre sur une possible option militaire.

La menace d'une intervention militaire exprimée par Donald Trump est un «acte de folie. C'est un acte d'extrémisme suprême, a déclaré vendredi le ministre de la Défense du Venezuela, Vladimir Padrino, à la télévision nationale. En tant que soldat, je me tiens au côté des forces armées du Venezuela et du peuple. Je suis certain que nous serons tous au front pour défendre les intérêts et la souveraineté de ce Venezuela bien-aimé».

Washington avait déjà pris des sanctions contre une vingtaine de responsables vénézuéliens ces dernières semaines, sans toutefois utiliser l'arme suprême: l'arrêt des achats de pétrole au Venezuela qui mettrait à genoux en quelques semaines le pouvoir de Caracas. Les États-Unis sont l'un des seuls pays à payer cash son pétrole au Venezuela ce qui constitue sa principale source de revenus.

Le Venezuela connaît une crise politique sans précédent et est de plus en plus isolé sur le plan international. L'ONU a dénoncé la semaine dernière «un usage excessif de la force» lors des manifestations hostiles au pouvoir chaviste au cours desquels plus de 120 personnes sont mortes ces quatre derniers mois.

De leur côté, des pays d'Amérique latine, Argentine, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Guatemala, Honduras, Mexique, Panama, Paraguay et Pérou, ont décidé de ne pas reconnaître la nouvelle assemblée constituante élue le 30 juillet dernier et condamné «le manque d'élections libres, la violence, la répression, la persécution politique et l'existence de prisonniers politiques».

Par Patrick Bèle



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