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08-09-2017

19:45

La visite controversée de Ould Aziz à Paris

Kassataya - Le président mauritanien Ould Aziz est à Paris pour 2 jours pour la table ronde sur le financement du programme de développement du Tchad alors que la Mauritanie est endeuillée par la mort de près d’une vingtaine de personnes suite à une violente tempête de sable dans le Brakna et l’Assaba dans la nuit du dimanche à lundi dernier.

Avec cette catastrophe naturelle qui vient de frapper encore l’Adrar c’est la Mauritanie qui est touchée. Les observateurs sont surpris de cette indifférence de la plus haute autorité de l’Etat dont l’absence au chevet des sinistrée est qualifiée de grave faute politique.

Alors que la Mauritanie est frappée de plein fouet par une violente tempête de sable et de fortes pluies dans le Brakna et l’Assaba faisant près d’une vingtaine de morts et plus d’une centaine de blessés et de gros dommages matériels le président Ould Aziz se trouve dans la capitale française pour une table ronde sur le Tchad.

Derrière ce déplacement se cache un intérêt pour la Mauritanie dans la même situation de pauvreté que le Tchad en quête de financements pour un programme de développement.

Cette priorité accordée à des investissements étrangers est très critiquée par les observateurs au moment où le pays est en deuil. Et sur un autre plan le président mauritanien semble minimiser le contexte actuel d’affaires politico-judiciaires dont il est le principal instigateur pour régler ses comptes avec les sénateurs les journalistes indépendants et le richissime Bouamatou exilé au Maroc.

Avec cette catastrophe naturelle qui vient frapper l’Adrar c’est la Mauritanie qui est touchée. Les observateurs sont surpris de cette indifférence du chef de l’Etat dont l’absence au chevet des sinistrées et des familles endeuillées est incompréhensible.

C’est le ministre de l’intérieur qui joue le médecin après la mort pour présenter les condoléances de Ould Aziz deux jours après les intempéries.

Les mauritaniens ont l’impression que la gestion de crise des catastrophes naturelles est très secondaire et que les autorités politiques de Nouakchott privilégient ainsi la fatalité au détriment de la responsabilité. C’est une grave faute politique qui fait mal aux démocrates et toutes les personnes éplorées.

Bakala KANE



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