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09-09-2017

16:00

Expulsion des 12 américains : "Cette attitude des autorités n’honore pas notre beau pays" (SOS Esclaves)

SOS Esclaves - Une délégation de SOS Esclaves qui se rendait vendredi 8 septembre 2017 à l’aéroport international d’Oum Tounsi (Nouakchott) pour accueillir des militants des droits civiques américains (l’Institut Abolitionniste SEAN Tenner, Pr Jonhatan Jacson) a été empêchée de s’y rendre par une brigade de police, qui aurait reçu des instructions à ce sujet.

Après avoir passé quelques moments sur place, le président de SOS Esclaves a été contacté au téléphone par le directeur régional de la sûreté qui lui a déclaré que de toutes les façons, les militants américains ne descendront pas de l’avion.

Ces militants sont les hôtes de SOS Esclaves. Ils avaient invité notre organisation en 2015 et avaient souhaité se rendre en Mauritanie. La visite de 2015 a permis à notre organisation de connaître leur institut.

Cette rencontre rentre justement dans le cadre de la démarche pacifique de SOS Esclaves de capitaliser toutes les expériences et approches positives afin d’apporter une contribution à la promotion de la justice sociale, des vertus de conciliation et de la garantie de la paix sociale.

L’expérience américaine dans ce domaine est incontestablement très riche et peut profiter à toute organisation à travers le monde. Il faut préciser cependant que SOS est une organisation patriotique qui ne s’appuie que sur des principes de justice et de démocratie.

Cette attitude des autorités n’honore pas notre beau pays ; pays qui doit renouer avec les valeurs cardinales de paix et d’accueil. Ce genre de pratiques ne sert même pas les objectifs déclarés de nos dirigeants.

SOS Esclaves profite de cette occasion pour réclamer la mise en œuvre des mesures progressistes qui ne doivent pas servir seulement à la consommation internationale. Trois tribunaux d’exception dédiés à l’esclavage ont été crées alors que des dossiers restent pendants. Les tribunaux ordinaires ne se sont pas encore dessaisis des dossiers d’esclavage au profit de ces juridictions exceptionnelles.

Cette déconvenue renforce la conviction de SOS Esclaves quant à la nécessité de reconnaître que la Mauritanie est riche de sa diversité ; les différentes communautés sont appelées à vivre harmonieusement au sein d’une Mauritanie égalitaire, citoyenne et juste.

Boubacar Messaoud

Président de SOS Esclaves



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