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09-10-2017

19:45

44 ans de l’Ouguiya: une monnaie nationale par monts et par vaux

Les Mauritanies - La monnaie nationale mauritanienne a connu des jours meilleurs. Lancée par Moctar Ould Daddah en 1973, en même temps que le retrait de la zone Franc et une année après la nationalisation de la Miferma, l’Ouguiya est le symbole de la souveraineté.

Seulement voilà, tout ce qui brille n’est pas or. La réalité l’a rattrapée en 1992 avec une dévaluation de l’ordre de 50%. Depuis, c’est le parcours chaotique. Le pays quitte la zone franc, Une année après la nationalisation des mines de fer de Mauritanie suivra.

Pour l’anecdote (loin d’être anodine), la Libye (déjà, elle) met à la disposition du pays une contre valeur de 70 millions de dollars. La nouvelle monnaie était pour le moins stable : l’ouguiya s’échangeait contre 5000 FCFA ou 100 Francs Français.

Puis vinrent les politiques hasardeuses, le manque de vision, la mauvaise gouvernance, l’improvisation comme stratégie économique. Tout se dégrade dans le pays. L’ouguiya n’e sera pas en reste et sera dévaluée de 50%, en 1992.

Commence, alors, le parcours chaotique de cette monnaie, qui naviguera désormais entre dépréciation, dévaluation et trafic (falsification). La chute de la monnaie et l’inflation entrainent dans leur sillage, le niveau et la qualité de vie, les prix.

Ceci, d’autant que la Mauritanie importe beaucoup, ne produit presque rien et exporte peu (fer cuivre, poisson et pétrole depuis 2004). « La faiblesse de l’ouguiya est liée à sa dévaluation périodique par la BCM et au tissu économique du pays, pays qui importe tous ses besoins les produits alimentaires de première nécessité, les hydrocarbures, les médicaments, les consommables et d’autres produits de l’extérieur, ce qui a une conséquence sur la vie du citoyen. », souligne-t-on dans les milieux économiques.



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