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10-12-2017

18:16

Conflit foncier sur fond d'esclavage à Bouanze

AMEES - Le 29/8/2017, Mr Adama Camara, chef de village de Bouanze dans la moughataa d’Ould yengé (Wilaya du Guidimakha) et Diadié Boubou Cissé Imame de la grande mosquée du même village ont déposé une plainte contre Yaghoub Coulibali et sa famille pour ce qui suit :

1. Les plaignants réclament une parcelle de terre destinée à la prière de la fête de tabaski soit disant occupé par Yaghoub Coulibali et sa famille ;

2. Les contre plaignants (Yaghoub Coulibali et sa famille) que la parcelle appartenait à leur père décédé en 2002, ceux dont, tous les notables de bonne foi peuvent témoigner. C’est sur fond d’esclavage que le chef du village et son imam veulent s’accaparer de cette parcelle.

En effet, trois parcelles avant celle-ci sur lesquelles priait les fêtes de tabaski sont toutes construites par les ayants droits. Notre parcelle est la quatrième et j’ai commencé à y construire deux chambres, du coup, le chef de village et son imam sont venus me demander de les démolir soit disant que c’est une parcelle destinée à la prière de la fête de tabaski.

Le commandant de la brigade de gendarmerie d’Ould yengé, une fois de passage avait arrangé le problème en disant qu’il n’était plus possible de démolir les deux chambres déjà construites mais de laisser le reste de la parcelle pour les prières de la fête de tabaski ce que tout le monde a accepté. Une semaine plus tard, le chef de village et son imam ont porté plainte contre Yaghoub Coulibali et sa famille pas à Ould yengé, chef-lieu de la Moughataa qui a déjà trouvé un arrangement, mais directement à Selibabi qui n’en a jamais été informé.

Suite à quoi, nous avons été convoqué pour faire et déposé une contre plainte le 11/9/2017, ce qui a été fait. Tout récemment, le cadi de Selibabi nous a convoqués à Ould yengé et par grande surprise, il n’a pas tranché mais voulait nous donner 500 000 ouguiyas pour que nous acceptions la démolition des deux chambres et libérer toute la parcelle, ce que nous avons catégoriquement refusé. Nous AMEES, dénonçons vigoureusement l’attitude du Cadis de Sélibabi pour ce jugement frauduleux et entaché de corruption.

Nous demandons à la haute autorité de remettre à Mr Yaghoub Coulibali et sa famille leur parcelle de terre qui est menacée d’accaparement sur fond d’esclavage.

Nouakchott, le 7 Décembre 2017

Le bureau exécutif



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