Cridem

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25-12-2017

13:10

Faits divers… Faits divers… Faits divers…

Le Calame - Une grande bande coffrée

C’est, hélas, un lancinant leitmotiv : la zone Est de Nouakchott reste un point chaud de la délinquance et du crime. Toujounine et ses environs sont toujours la cible de plusieurs bandes de malfaiteurs qui sévissent, jour et nuit, généralement sans inquiétude.

Tout dernièrement, des chèvres et des brebis ont disparu, sans laisser des traces, comme en témoignent les nombreuses plaintes déposées à la police. Le commissariat Toujounine 1 lance ses agents sur diverses pistes.

Ils sont bientôt informés que quatre individus sont en train d’embarquer, à bord d’un véhicule, du bétail qui était caché dans une maison abandonnée du quartier M’beyet Achra. La police se hâte et surprend la bande, la main dans le sac. Voilà les truands s’enfuyant, à pied, abandonnant leur voiture, une Mercedes 190 immatriculée 4807 AL 00, déclarée volée en plusieurs commissariats.

Le chauffeur qui les attendait au coin de la rue est interpellé. Quelques heures plus tard, la police investit une cabane, au quartier Sbeikha, pour arrêter les fugitifs. Ils sont surpris en compagnie d’autres complices, recherchés pour différents délits.

L’enquête met à jour une concession pleine de bétail, dans un quartier éloigné de Tarhil. C’est là que les bandits fourraient leur butin. Le vol de bétail avait connu une baisse d’intensité, au cours des deux années passées, mais connaît, ces jours-ci, une recrudescence sans précédent.

Faut-il y voir la main du fameux Mohamed Ould Sidi, alias « Dhib », terreur des vendeurs et propriétaires de bétail, actuellement libre de ses mouvements ? On le signale, en tout cas, rôdant en plusieurs marchés au bétail de la capitale…

Rapt et viol d’une jeune fille

Néma, la capitale de la région la plus excentrée de Mauritanie : le Hodh Ech-Charghi, paraissait, jusqu’à ces derniers temps, épargnée par la criminalité. L’avènement des nouvelles technologies de communication a beaucoup contribué à y changer les mentalités, avec des effets parfois pervers.

Plusieurs meurtres ont été ainsi enregistrés, ces derniers mois, à Néma et ses environs. Aussi quelques cas de vols et d’agressions. Dernière en date, celle d’une jeune fille fraîchement débarquée du Dhar, accompagnant un malade.

Chaque petit matin, elle partait, en taxi, du quartier périphérique, pour rendre visite à son malade hospitalisé au CHR. Il y a deux jours, la voilà embarquée avec un taximan dont le visage est enturbanné.

Comme les taxis sont rares, elle accepte que son chauffeur passe prendre un autre client qui lui aurait, dit-il, téléphoné en ce sens. Hélas, le client est imaginaire. Le taxi sort de la ville et s’arrête dans un coin perdu.

La jeune fille est battue et forcée au viol, avant de se voir abandonnée en pleine brousse. Heureusement, la scène n’a pas échappé à un berger qui a pu noter le numéro de la plaque du véhicule. Le monstre est arrêté dans la même journée et confronté avec sa victime qui le reconnaît sans équivoque, avant d’être illico déféré et écroué en prison.

Une voiture suspecte percute le mur de l’université

La nouvelle université des sciences et techniques est située dans un endroit éloigné et presque désert au Nord-ouest de Nouakchott. Les alertes sont presque quotidiennes, sur les serpents et autres insectes dangereux. Les étudiants ne cessent d’en témoigner sur les réseaux sociaux.

Et ce n’est pas tout : gare à celui ou celle qui s’attarde dans cette zone où des bandes de malfaiteurs circulent, jour et nuit, prêtes à l’agression et au viol ! Au hit-parade de ce triste constat, le kidnapping de jeunes étudiantes, au vu et au su de tous.

Samedi 16 Décembre, vers trois heures du matin, les gardiens de la Faculté sont réveillés par un énorme bruit. Allant aux nouvelles, ils découvrent qu’une Toyota GX a percuté le mur ouest de l’enceinte, provoquant de gros dégâts. Apparemment indemnes, les occupants du véhicule ont réussi à fuir à pied.

Meurtre d’Ould Kbeidich : un règlement de comptes

Comme nous le relations, voici plus de deux semaines, un jeune homme appelé Ould Kbeidich a été tué, à coup de machette, au quartier Hôpital Cheikh Zayed de Ten Soueïlim.

On a cru tout d’abord à un crime crapuleux car le valeureux téléphone de la victime avait été dérobé. Après quelques jours d’investigations, les enquêteurs ont mis la main sur un suspect dont les aveux permettent d’arrêter Kader, un notoire repris de justice.

Celui-ci avoue avoir prémédité et exécuté le meurtre. Un règlement de compte, selon l’assassin. Sa victime l’aurait précédemment dénoncé, dit-il, pour un vol commis au point de vente de téléphone GSM, Noghta Sakhina.

Kader
a ruminé sa vengeance en prison et s’est lancé, sitôt relâché, à la recherche d’Ould Kbeidich bientôt piégé, au téléphone, par un complice du truand. Le piège a malheureusement marché et le jeune homme s’est rendu au rendez-vous fatal, pour y subir son destin.

Mosy



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